Quatre constats et neuf propositions pour l’ASSÉ

Discussions portant sur l'ASSÉ et le mouvement étudiant en général.

Quatre constats et neuf propositions pour l’ASSÉ

Messagede EricMartin le Mer Nov 23, 2005 12:44 pm

À l'approche du congrès d'orientations de l'ASSÉ, nous proposons:

Quatre constats et neuf propositions pour l’ASSÉ

 

CONSTATS

 

1. Une éducation universelle et gratuite est une condition nécessaire à l’existence de la démocratie. Les individus ne peuvent entrer en rapport critique au monde, prendre en charge le vivre-ensemble et le devenir collectif sans se situer à travers une démarche pédagogique. On ne saurait penser l’existence de l’Éducation hors du lien fondamental qui la lie à la société. Lorsque l’Éducation se transforme, la société se transforme, et inversement. Les problèmes en éducation ne peuvent donc être analysés et compris indépendamment des problèmes qui affectent la société et la démocratie.

 

2. Le capitalisme avancé réduit l’éducation à la formation de main d’œuvre ultra-flexible. La logique d’accumulation du capitalisme, entrée dans une nouvelle phase d’adaptation, implique l’irruption du capital dans des secteurs d’activité traditionnellement étatiques. Cela implique, entre autres, la régression de l’idéal moderne d’une éducation permettant à tous et toutes, peu importe leur classe sociale d’origine, d’accéder à la maîtrise de la connaissance. Plutôt que de former des citoyens et citoyennes éclairé-e-s capables de comprendre, de transformer et de définir les orientations du monde qui les entourent, l’éducation actuelle forme des individus infiniment adaptables et flexibles, capables de se plier aux exigences fluctuantes d’un mode de production capitaliste emballé.

 

3. Les fédérations étudiantes corporatistes participent activement à la dénaturation de l’Éducation. Ces organisations n’ont pas de rapport critique au capitalisme et ne visent pas une transformation globale de la société. Elles encouragent la pérénnité d’un système éducatif orienté vers la reproduction du modèle social actuel, basé sur la compétition, l’individualisme et l’exploitation. Au sein de ce système inquestionné, elles se vouent à l’obtention de « gains immédiats », se concevant comme un lobby représentant les étudiants auprès du gouvernement. Leur corporatisme se réduit à la défense immédiate et à court terme d’un « membership » et d’une organisation présentée comme indépendante des transformations socio-politiques qui affectent le reste de la société. Dès ce moment, il est accepté, implicitement ou explicitement, que l’Éducation ne devienne qu’un privilège individuel à faire fructifier sur le marché du travail, et non plus le lieu de la remise en question de l’ordre social. La logique de collaboration des fédérations étudiantes ne peut que se traduire, à terme, par une désintégration de la démocratie et de la citoyenneté.

 
4. L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) s’avère la seule organisation dont le programme et l’analyse permettent de saisir l’ampleur du problème en Éducation et d’y remédier. Néanmoins, telle qu’elle se présente actuellement, L’ASSÉ est incapable d’assurer la mise en place de son programme.

 

PROPOSITIONS

 
1. L’ASSÉ doit revoir son interprétation de la diversité des tactiques. La diversité des tactiques doit être comprise comme le fait de respecter les différentes tactiques mises de l’avant lors d’une mobilisation. Cela vaut pour les actions violentes au même titre que les actions pacifiques. Conséquemment, une tactique ne saurait s’arroger la préséance sur une autre sans débat démocratique préalable. En termes de représentation publique, il est légitime de réduire les actions qui peuvent se revendiquer de l’ASSÉ à ce qui a été adopté en congrès. Lors de la préparation d’une action, les détails et les mots d’ordre, notamment vis-à-vis de l’attitude à adopter devant les forces policières, doivent être discutés collectivement. En clair, la diversité des tactiques n’est pas une carte blanche pour n’importe qui souhaitant faire n’importe quoi sous la bannière de l’ASSÉ. Il n’est pas question ici de condamner systématiquement un type de d’action entreprise, mais de s’assurer que ces actions reçoivent l’assentiment d’une majorité des membres pour se réclamer publiquement de l’ASSÉ.

 

2. L’ASSÉ doit rompre avec une culture de suspicion, de sectarisme et de dogmatisme. L’ASSÉ doit rompre avec une culture de suspicion, de sectarisme et de dogmatisme. Pour une association dont la portée se veut nationale, il n’y a pas lieu de suspecter d’emblée quiconque d’être un adversaire fondamentalement irrécupérable. Le jugement précipité et sans appel, le  catalogage et l’étiquetage, supposant de ce qu’une personne est par essence, sans avoir donné à l’autre l’occasion de s’expliquer, contribue à maintenir le caractère exclusif et marginal de l’organisation. En somme, stigmatiser les gens que l’on cherche à convaincre est une attitude incompatible aux objectifs d’expansion du mouvement poursuivis par l’ASSÉ.
 

3. L’ASSÉ doit reconnaître le droit à la dissidence et l’expression de points de vue pluriels en son sein. Les statuts et les principes fondateurs de l’ASSÉ ne sont pas des vérités absolues. Les traiter comme des dogmes nuit davantage au mouvement qu’il ne favorise son expansion et sa pérennité. C’est dans la réflexion constante et à travers le dialogue avec des personnes de divers horizons que l’on parvient à la construction d’un mouvement large et rassembleur. Au sein de ses organes décisionnels et médiatiques, l’ASSÉ doit encourager la critique et l’autocritique. L’unanimisme est une voie sans issue.

 

4. L’ASSÉ doit réviser sa stratégie de communication et de relations avec les médias. Un rapport de force ne se crée pas qu’à travers l’action directe. La communication avec la population, les médias et les membres ne doit pas se limiter à un simple reflet des actions entreprises dans la rue. Il s’agit d’une démarche d’information, de persuasion et d’éducation qui dépasse la stricte description de l’agir. Intervenir dans l’espace public implique de prendre acte des relations qui s’y déroulent et des conséquences de ses déclarations, au-delà de la légitimation stricte des actions directes et spontanées. Aucune raison idéologique ne devrait amener l’ASSÉ à faire fi des médias et de leur influence sur la perception que les citoyennes et citoyens ont du mouvement étudiant.

 

5. La démonisation publique des fédérations étudiantes adverses n’est pas constructive. Malgré leur soumission à la logique dominante, une trop grande énergie consacrée à l’attaque des fédérations étudiantes corporatistes est une attitude strictement négative qui ne construit aucun mouvement durable. Le feu nourri d’attaques entre organisations étudiantes sert davantage le discrédit jeté sur le mouvement que l’avancement des intérêts des membres de l’ASSÉ. C’est sa capacité à convaincre les étudiants qu’elle est la meilleure organisation pour défendre leurs droits qui aidera l’ASSÉ à long terme. C’est par la force de son analyse et ses réalisations concrètes pour les étudiants et étudiantes que l’ASSÉ doit s’efforcer de dépasser les fédérations corporatistes sur leur gauche.

 

6.  Pour transformer la société, l’ASSÉ doit définir des objectifs politiques clairs, à court, moyen et long terme, ainsi que des stratégies et des tactiques pour y parvenir.  Développer une stratégie politique sans tenir compte du rapport de force et des conditions qui prévalent dans la société actuelle, malgré la distance entre cette société et l’idéal social proposé par l’ASSÉ, équivaut à faire table-rase du présent, et ainsi se retirer la capacité d’y intervenir efficacement. Dès lors, les actions ne sont plus que des rituels internes qui versent dans la complaisance et l’autosatisfaction sans permettre de construire la force du mouvement. Un choix clair s’impose : ou les membres de l’ASSÉ se constituent en un mouvement révolutionnaire clandestin qui prépare le Grand Soir de la Révolution, ou alors ils s’organisent en un syndicat étudiant de combat dont l’objectif est d’améliorer la condition étudiante, ici et maintenant, tout en travaillant à une transformation globale de la société à moyen ou à long terme. Si les membres font le choix de la première option, que l’ASSÉ cesse dès maintenant de se réclamer du syndicalisme étudiant de combat pour jeter les bases d'une organisation révolutionnaire de masse.

 

7.  L’ASSÉ doit modifier les statuts de son congrès et de son exécutif national. Dans l’optique de susciter la participation active des associations membres, l’ASSÉ doit établir un système de démocratie participative qui suppose que l’exécutif ne puisse déterminer les priorités de l’organisation. L’exécutif doit coordonner la stratégie politique plutôt que de déterminer, formellement ou informellement, la ligne politique de l’organisation. Cela suppose un processus qui dépasse les simples congrès nationaux : la mise en place d’un système de participation, de discussion et de proposition continues au sein du mouvement.

 

8. L’ASSÉ doit assurer la production de documentation, de recherches et de données sérieuses et scientifiques utilisables dans toutes ses interventions auprès des membres, des médias et de la population. L’ASSÉ doit produire elle-même des analyses crédibles et exhaustives et affecter des ressources en ce sens, plutôt que d’utiliser les données gouvernementales ou celles des fédérations étudiantes corporatistes. Il serait opportun de rallier des membres des associations de cycles supérieurs pour obtenir leur aide dans la  production d’études sérieuses sur des questions d’importance pour l’ASSÉ. Mettre en valeur la recherche et la production documentaire est un impératif incontournable dans la construction de la crédibilité de l’organisation et de la force de son analyse.

 

9. L’ASSÉ doit supporter la création d’alternatives aux partis politiques néolibéraux à tous les paliers gouvernementaux. Les partis politiques traditionnels, comme le PQ, le PLQ et l’ADQ, sont des partisans du néolibéralisme. Leur laisser le champ libre dans le domaine électoral accélère le déploiement d’une logique mortifère de développement de la société mondiale et la destruction de l’Éducation critique. Si l’ASSÉ aspire véritablement à une transformation globale de la société, elle doit offrir son soutien à l’ensemble des mouvements qui font obstacle au rouleau compresseur néolibéral. Remettre en question les paradigmes dominants implique d’investir le champ politique. L’ASSÉ ne saurait parler d’une alliance des mouvements sociaux sans inclure les partis politiques populaires. Sans quoi elle se cantonne sur le mode défensif et réactif face aux avancées incessantes du néolibéralisme.

 

Guillaume Hébert

Étudiant en science politique à l’UQAM

 

Gabriel L’écuyer

Ex-membre du comité journal de l’ASSÉ

 

Éric Martin

Ex-porte-parole national de la CASSÉE

 

Simon Tremblay-Pepin

Étudiant en science politique à l’UQAM
EricMartin
Apprenti-e militant-e geek
 
Messages: 1
Inscription: Dim Nov 13, 2005 11:21 am

Messagede T-Bone le Mer Nov 23, 2005 12:54 pm

LE fait que nous allons au cégep et a l'université pour apprendre dans un domaine quelconque ne nous empêche pas de développer une approche critique et notre sens d'analyse face à divers sujets sur lesquels constituent des enjeux de notre société d'aujourd'hui. Le parcours et les choix que les gens font pour leur futur en sont des choix personnels. Si tu veux étudier en science politique, tu vas développer un esprit critique en principe. Si tu veux aller en comptabilité ou en gestion, c'est pour aller en buisness. Mais ca n'empêche pas un de pousser plus loin. voyons là, on ne devrait pas discuter des choix perosnnels des individus de tendre vers une certaine perspective de carrière. Chacun a ses intérêts. On fait encore un problème avec quelque chose qui n'a pas sa place d'être débattu.
T-Bone
Gauchiste du Oueb en devenir
 
Messages: 175
Inscription: Mar Sep 27, 2005 11:47 am
Localisation: Laval

Messagede exocortex le Mer Nov 23, 2005 2:20 pm

je ne suis pas daccord avec toi T-bone. Tu entres tres bien dans la logique de spécialisation du savoir de notre époque. La politique (gestion des affaires publiques), qui rejoint tous les champs d'intérêts en éducation, doit être réfléchie, critiquée et changée le plus globalement possible. Ne parle pas comme si chaque individu n'a pas d'influence culturelle et historique. Si tu décides d'aller en gestion, en commerce ou en économie, tu entre dans la logique du système néo-libérale où tu mets ta rationnalité à son service pour le faire fonctionner, et par le fait même la plupart des gens ne remettent pas en cause ce qu'ils font. On ne va surement pas les inciter à le faire, ce n'est pas le but de leur programme....
Coordo à l'externe de l'AFESPED.
J'écris bien ce que je veux, viârge.
3 pavillons de l'UDEM ont été conçus par un architecte de prison.
exocortex
Activiste du clavier chevronné-e
 
Messages: 1111
Inscription: Dim Sep 18, 2005 9:57 pm
Localisation: UQAM

Messagede Evelyne le Mer Nov 23, 2005 5:58 pm

L'appuie à des partis politiques risque de devenir un sujet épineux parce que même dans les partis alternatifs il y a des divergences.
C'est à prendre avec des gants blancs. Selon moi, un syndicat ne devrait prendre partie pour aucun parti politique quel qu'il soit. Question d'être le plus transparent possible.
«Bavardage est écume sur l'eau, action est goutte d'or­­­­»
proverbe tibétain
Evelyne
Gauchiste du Oueb en devenir
 
Messages: 89
Inscription: Mer Oct 19, 2005 8:23 am
Localisation: Drummondville

Messagede BadAcid le Mer Nov 23, 2005 6:09 pm

Je pense qu'il y a aucun programme dont l'objectif soit la remise en question de la formation offerte. Les institutions s'assurent d'abord de leur reproduction dans le temps, un peu comme les êtres humains.

Les gens en gestion ne sont pas capitalistes par défaut. Cette vision est ridicule. Dans tous les domaines, certaines personnes tentent de comprendre pour mieux détruire ensuite. Loin de moi l'idée selon laquelle certains domaines soient complètement inutiles en soi. L'étude des échanges est un disciple holistique, au même titre que la politique.
BadAcid
Apprenti-e militant-e geek
 
Messages: 72
Inscription: Mer Sep 28, 2005 9:35 pm

Messagede Evelyne le Mer Nov 23, 2005 6:14 pm

Mais de quoi tu parles BadAcid, ton message veut rien dire. C'est uniquement des beaux mots lancés dans les airs.
Explication je vous pris.
«Bavardage est écume sur l'eau, action est goutte d'or­­­­»
proverbe tibétain
Evelyne
Gauchiste du Oueb en devenir
 
Messages: 89
Inscription: Mer Oct 19, 2005 8:23 am
Localisation: Drummondville

Messagede exocortex le Mer Nov 23, 2005 7:20 pm

Il veut dire que l'école entre dans la culture institutionnelle, cest-à-dire que la société assure sa continuité à travers l'école.

Il veut dire que ce n'est pas tout le monde qui se conforme totalement à son programme sans le remettre en question. Et je suis d'accord. Mais LA PLUPART des gens ne remette pas en question ce que la société ayant une idéologie dominante attend d'eux à travers leur champs d'étude.

L'étude des échanges est un disciple holistique, au même titre que la politique.


veux-tu dire que nous entrons les faits dans notre cadre théorique d'étude particulier pour en tirer des analyses, et que par le fait même il est pertinent qu'il aille une certaine spécialisation du savoir?
Coordo à l'externe de l'AFESPED.
J'écris bien ce que je veux, viârge.
3 pavillons de l'UDEM ont été conçus par un architecte de prison.
exocortex
Activiste du clavier chevronné-e
 
Messages: 1111
Inscription: Dim Sep 18, 2005 9:57 pm
Localisation: UQAM

Messagede T-Bone le Mer Nov 23, 2005 10:33 pm

mais ce n'est pas non plus que certaines entrent en gestion par exemple que justement ils ne critiquent rien ou ne cherche pas à comprendre la situation de la société. Le fait est que chacun fait des choix pour s'éduquer, et sur ce, on ne doit pas en vouloir aux gens
T-Bone
Gauchiste du Oueb en devenir
 
Messages: 175
Inscription: Mar Sep 27, 2005 11:47 am
Localisation: Laval

Messagede exocortex le Jeu Nov 24, 2005 12:52 am

je mintéresse à la notion de choix : jusqu'à quel point est-il déterminé par les influences extérieures?
Et, à ton avis, les gens de gestion pensent-ils souvent aux conséquences globales de ce qu'ils font en société?
Coordo à l'externe de l'AFESPED.
J'écris bien ce que je veux, viârge.
3 pavillons de l'UDEM ont été conçus par un architecte de prison.
exocortex
Activiste du clavier chevronné-e
 
Messages: 1111
Inscription: Dim Sep 18, 2005 9:57 pm
Localisation: UQAM

Messagede othozel le Jeu Nov 24, 2005 1:16 am

Je serai bref:

SVP, serait-il possible de traiter du sujet premier au lieu de, comme trop souvent sur ce forum, le détourner en parlant, par exemple des influences internes et externes, psychanalytique, voire même cosmiques ou mystiques,. qui motivent les choix.

Me semble que les questionnements soulevés par le premier message méritent qu'on s'y attarde davantage qu'à l'un des 13 énoncés, et même là en étant un peu à côté de la track comme on dit. À moins bien sûr de vouloir tergiverser pour, encore, se retrouver face au mur modérateur du camarade Francis.

Merci!
Phil
"Gebürenfreie Bildung für Alle!"
othozel
Bantam du tube cathodique radical
 
Messages: 220
Inscription: Jeu Sep 15, 2005 11:29 pm
Localisation: Montréal

Messagede T-Bone le Jeu Nov 24, 2005 11:42 am

Chère exo.....

J'en suis convaincu qu'il ya plusieurs personnes en gestion qui pensent ou bien réfléchissent à leurs actes en société. Je pense qu'une très grande proportion de gens entrant à l'université sont conscients des enjeux actuels, ou du moins en ont entendu parlé.

concernant les choix, certains peuvent être influencés par l'extérieurs. Nous mêmes en quelue sorte sommes influencés par l'extérieur. Mais le choix en tant que tel, vient de nous. C'est à nous individuellement de choisir, de poser ce dernier geste, de pousser cette dernière réflexion jusqu'au bout afin de décider ce qui nous convient le plus. Ce qui se passe à l'extérieur, nous donne un guide, un apercu si on veut, ou des pistes. Je crois plutôt que ces influences de l'extérieur n'ont pas le même impact sur chacun de nous, donc nous amène dans différentes directions. Nous sommes ce qu'on est à cause de ce qui passe autour de nous. C'Est en partie ce qui fait notre caractère, nos expériences de vie également.

ca peut paraître comme si je me contredis, mais je vais être le plus clair possible. La société, l'extérieur, nous influencent d'une quelconque maniere. Comme j'ai dis, nous réagissons pas tous de la même manière. Ainsi, le choix que l,on doit poser lorsque vient le temps de le faire, va être en fonction, en partie, de ces influences. Mais CE choix, il y a plusieurs options. ET souvent, on choisit de faire ce qui correspond le plus à soi. Donc en ce sens, la société nous donne comme un portrait, mais on peut choisir de rester indifférent à certains enjeux, style je m'en foutisme, on peut essayer de changer, d'Aller dans une direction visant à changer une situation, on peut être défaitiste ya rien à faire, on peut ne rien faire du tout, on peut continuer et tenter de tirer profit de la situation, on bien réfléchir davantage sur la matière, pousser plus loin notre réflexion. Ou bien ne pas tenir compte d'aucune perspective et tenter des nouvelles choses. On peut aussi subir toutes sortes d'influence, mais jamais en tenir compte.
T-Bone
Gauchiste du Oueb en devenir
 
Messages: 175
Inscription: Mar Sep 27, 2005 11:47 am
Localisation: Laval

Messagede exocortex le Jeu Nov 24, 2005 12:07 pm

je comprend très bien ce que tu veux dire, en fait ça revient directement au débat d'Averroès (philosophe mulsuman) versus la philosophie ash'arite (musulmane) sur la causalité entre prédestination et liberté humaine. Sauf que la notion de Dieu n'est pas présente dans notre cas.
Pour en revenir au sujet initial, je vous réferre à cet article :

http://www.monde-diplomatique.fr/2003/10/DUFOUR/10605

Je suis d'accord avec les points 4 et 5, avoir une stratégie médiatique pourrait peut-être être possible sans ramener les revendications au plus petit dénominateur commun, comme le font la fecq/feuq.

le point 6 est pertinent, il est important d'avoir une stratégie politique tenant compte des conjonctures. Je vous réferre au syndicalisme/lobbying de combat.

le point 8 est vital. Il faut des argumentaires bétons.

Je ne crois pas que l'ASSÉ devrait devenir la petite soeur de l'UFP (on aurait bientôt des étudiants carriéristes ufpistes à l'ASSÉ....), mais il est pertinent de se trouver des alliés sur certains buts communs. Ça peut être une question stratégique intéressante.

Y a-t-il des gens ayant des solutions de changements concrets? Aller lire les mémoires, il y en a qui sont intéressants.
Coordo à l'externe de l'AFESPED.
J'écris bien ce que je veux, viârge.
3 pavillons de l'UDEM ont été conçus par un architecte de prison.
exocortex
Activiste du clavier chevronné-e
 
Messages: 1111
Inscription: Dim Sep 18, 2005 9:57 pm
Localisation: UQAM

Messagede BadAcid le Jeu Nov 24, 2005 2:00 pm

S'intéresser à des domaines spécifiques peut s'avérer un appronfondissement de la conscience du monde. L'économie n'est pas une spécialisation si nous nous référons au sens premier du terme. L'économie est la gestion de l'environnement et la rationalisation de ses transformations, ce qui est inséparable de la politique, par exemple.

On ne peut pas comprendre tout et donc lutter de manière interne contre la spécialisation. De même, on ne peut pas rien savoir et penser savoir comme le pensait Socrate. La réponse nous vient davantage de Hegel à ce sujet. Il faut avoir une conscience de l'époque, de ses nouvelles contradictions, de ses thèmes, de ses fondements historiques, de ses infrastructures nouvelles apportant des techniques et de son idéologie dominante. Avec ça, on peut critiquer et transformer le monde d'aujourd'hui.

La spécialisation est un problème lorsqu'elle s'oppose au principe de démocratie... un peu comme avec la nouvelle charte de l'AGECVM. Toi, Anne-Marie, tu es une spécialiste de la politique qui n'a pas à respecter autre chose que les lois en vigueur qui, elles, te donnent, avec les autres administrateurs, tous les pouvoirs. L'exclusion est l'inverse de la démocratie dans les structures sociales unitaire.
BadAcid
Apprenti-e militant-e geek
 
Messages: 72
Inscription: Mer Sep 28, 2005 9:35 pm

Messagede Andrew Koster le Jeu Nov 24, 2005 3:44 pm

Constats:

1) Entièrement d'accord.

2) Entièrement d'accord.

3) J'adore la manière que c'est toujours écrit "fédérations étudiantes corporatistes" à chaque fois. Sérieux, y'a pas de fédération étudiante plus corporatiste que l'ASSÉ. C'est elle qui se reclame le seul mouvement légitime, c'est elle qui est présentement en campagne d'affiliation, c'est elle qui reclame publiquement la mort de la FECQ et la FEUQ, le premier article de la CASSÉE était "affiliation", etc... tous des comportements corporatistes adoptées seulement par l'ASSÉ.

Alors s'il vous plaît, il y a des critiques beaucoup plus légitimes à faire envers la FECQ et la FEUQ que leur corporatisme mythique. Comme, par exemple, le fait qu'il font des alliances de droite avec des partis politiques néolibéraux sans avoir de mandat. En défiance de leurs mandats, même.

4) Vous voyez ce que je disait à propos du corporatisme? Comme si les fédérations ou l'indépendance n'étaient pas des alternatives légitimes.


Propositions

1) Entièrement d'accord.

2) Entièrement d'accord.

3) Entièrement d'accord.

4) Entièrement d'accord.

5) On s'entend que je ne suis pas d'accord sur la forme, mais sur le fond c'est une excellente analyse.

6) Entièrement d'accord.

7) N'étant pas membre de l'ASSÉ, c'est difficile à commenter, mais bon... il y a des choses qui me donnent l'impression que l'exec mène un peu trop, par exemple avec leur droit de vote en congrès. Par contre, c'est vrai que l'exec de la FECQ mène un peu trop dernièrement, aussi. Au point de renverser les décisions prises en assemblée générale.

8) Entièrement d'accord.

9) OUI! Absolument, il faut faire de quoi pour donner de la visibilité aux véritables partis de gauche et altermondialistes.
"Il y a 10 000 dieux et seulement un qui est vrai. Donc, nous sommes tous et toutes athé-e-s par rapport à 9 999 dieux. La seule différence entre moi et les croyant-e-s c'est que je suis athé par rapport à un dieu de plus." -Micheal Shermer
Andrew Koster
Activiste du clavier chevronné-e
 
Messages: 1026
Inscription: Mer Sep 14, 2005 12:08 pm
Localisation: Rivière-du-Loup

Bien détourné!

Messagede Mutantsouche le Ven Nov 25, 2005 12:40 am

En effet, il est intéressant de voir comment on peut s'éloigner du texte envoyé en lançant une discussion, si poignante puisse-t-elle être, bidon.
Pourquoi ne pas s'attaquer au texte original?
Gabriel L'Écuyer
Mutantsouche
Apprenti-e militant-e geek
 
Messages: 2
Inscription: Ven Nov 25, 2005 12:32 am

Suivante

Retourner vers Mouvement étudiant

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité