«ALERTE ROUGE» AU NÉPAL
Soutenons nos frères et sœurs de classe en Asie du Sud!
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LIGNE DE PIQUETAGE
DEVANT LE CONSULAT DES ÉTATS-UNIS:
Impérialisme US, laissez le peuple du Népal
décider de son avenir!
Jeudi le 28 février à 18h00 •
coin Saint-Alexandre et René-Lévesque (Montréal)
(Suivie de la réunion du comité FAHAD à 19h00
au 1710, rue Beaudry)
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Des développements rapides et importants se sont produits au cours des dernières semaines au Népal et ailleurs en Asie du Sud. Au moment d'écrire ces lignes, il est loin d'être acquis que l'élection du 10 avril prochain, qui vise à former une assemblée constituante chargée de mettre un terme à la monarchie réactionnaire, aura lieu comme prévu, conformément à l'entente convenue entre le Parti communiste du Népal (maoïste) et l'alliance des sept partis qui gouvernent le pays (dont certains semblent prêts à plier sous les pressions des impérialistes et des monarchistes).
Il est urgent que l'ensemble des militantEs anti-impérialistes et révolutionnaires, tous ceux et toutes celles qui souhaitent la victoire des forces révolutionnaires contre les classes réactionnaires de par le monde, se placent en état d'alerte pour soutenir la révolution au Népal. Depuis maintenant 12 ans, les masses révolutionnaires du Népal, dirigées par le PCN (maoïste), ont ébranlé le vieux régime et fait naître l'espoir d'un monde nouveau et d'un avenir communiste, contre le fatalisme des prophètes de malheur qui avaient annoncé la «fin de l'histoire» et la «victoire définitive» des grandes puissances impérialistes. Le mouvement révolutionnaire népalais lutte actuellement pour matérialiser le triomphe de la révolution et passer à une étape supérieure dans la lutte pour un nouveau Népal. Nous avons la responsabilité de le soutenir et de lutter pour bloquer les manigances des impérialistes qui souhaitent le faire dérailler.
Le dernier numéro du Drapeau rouge, paru il y a quelques jours, rapporte ainsi, en vrac, quelques-uns des événements les plus significatifs qui ont eu lieu ces dernières semaines:
• Il y aurait eu une intensification significative des attaques par des groupes armés clandestins. Ces attaques n'étant pas revendiquées, il est impossible de savoir exactement quels points de vue ces groupes défendent, mais il semble que ce sont des groupes opposés au vieil État, car leurs cibles sont principalement des fonctionnaires.
• La police a effectué plusieurs descentes dans des locaux de la Ligue des jeunes communistes (YCL), l'organisation de jeunes liée au parti maoïste.
• Le PCN (maoïste) a officiellement annoncé la remise sur pied des conseils populaires révolutionnaires, qui constituaient la forme embryonnaire du nouveau pouvoir durant les 11 premières années de la lutte armée et qui avaient été dissous après la signature de l'accord de paix.
• Au Bhoutan, un petit pays situé tout juste à l'est du Népal, le journal gouvernemental officiel rapporte qu'une lutte armée maoïste aurait été déclenchée.
• Tous les principaux partis politiques au Népal ont exprimé leurs doutes quant à la tenue à la date prévue et dans des conditions acceptables des élections pour la formation d'une assemblée constituante. Sher Bahadur Deuba (un dirigeant du Nepali Congress, parti actuellement au pouvoir et qui, même s'il dit avoir rompu avec la monarchie, garde de bons liens avec le roi et ses alliéEs) est allé jusqu'à déclarer que, si la «sécurité» du pays ne s'améliore pas, il sera impossible de tenir les élections le 10 avril. Cette déclaration est intéressante car elle veut peut-être dire que son parti envisage d'aller de l'avant avec son plan (pour le moment incertain) de mobiliser l'armée en vue des élections, particulièrement pour «apaiser» la région du Terai.
• Les maoïstes auraient déjà fait savoir que si l'ancienne armée royale était mobilisée pour les élections, il leur semblerait juste de mobiliser leurs combattantEs également.
Bref, la situation s'avère plus délicate et volatile que jamais, et l'avenir de la révolution risque de se jouer au cours des prochaines semaines.
Même si les révolutionnaires au Népal n'ont pas envoyé d'appel officiel aux masses progressistes et révolutionnaires du monde à se mobiliser pour soutenir leur révolution (qui est aussi la nôtre, soit dit en passant), en réalité, ils et elles n'ont pas vraiment besoin de la faire. Il est flagrant, pour quiconque a des yeux qui voient au-delà de la propagande impérialiste (qui risque d'ailleurs de s'intensifier dans les mois à venir), que: 1) la révolution au Népal est justifiée; 2) les maoïstes du Népal ne sont pas des terroristes; et 3) ces camarades ont fait preuve d'un courage exemplaire et d'une grande détermination, en acceptant de prendre les devants de la rébellion des masses népalaises et en proposant une stratégie et des tactiques qui pourraient faire en sorte que la première révolution du troisième millénaire ait lieu à l'ombre du mont Everest.
Dans un premier temps, nous vous convions donc à prendre part à une ligne de piquetage qui aura devant le consulat des États-Unis à Montréal, jeudi le 28 février prochain à compter de 18h00, au coin de la rue Saint-Alexandre et du boulevard René-Lévesque. Il s'agira d'une première occasion de défendre le droit du peuple népalais de décider de son avenir, de dénoncer les manigances des impérialistes et des secteurs réactionnaires et de soutenir la révolution des oppriméEs au Népal.
Vive l'internationalisme prolétarien!
Vive la révolution au Népal et partout en Asie du Sud!
Le Drapeau rouge