Salut TaMe,
Oui, l'IRIS tenait compte de tous les frais de scolarité.
Voici ce que j'ai répondu à une question semblable sur l'IRIS dans un autre fil de discussion:
L'évaluation du coût de la gratuité à 550 millions faite par l'IRIS tient compte de l'abolition des droits de scolarité universitaires et collégiaux et des autres frais (afférents, d'inscription, etc.), sans modifier aucunement les paramètres de l'AFE.
L'étude explore également les possibilités d'économie liées à l'abolition parallèle de la portion des bourses qui sert à payer les droits de scolarité, évaluée à 70,5 millions.
Elle précise aussi qu'en maintenant les droits de scolarité pour les étudiants étrangers et canadiens hors Québec, on pourrait économiser 123 millions de plus.
Ainsi, au final, le coût pour le gouvernement du Québec de l’abolition de la tarification des études postsecondaire pour les étudiants québécois pourrait s’établir à 356 millions$. (IRIS)
Pour le reste de l'étude, les chercheurs utilisent cependant le chiffre de 550 millions, « puisqu’il s’agit d’un estimé plus conservateur et soustrait aux impondérables liés à l’ajustement du programme de bourse et au maintien de la tarification pour les étudiants étrangers et canadiens non-résidents.d’enseignement. » (IRIS)
En comparaison, l'étude du Ministère de l'éducation de cet automne chiffrait à 153 millions l'abolition des droits de scolarité universitaires, sans toucher ni les frais collégiaux, afférents et de toute autre nature, ni l'AFE.
Au-delà des chiffres:Il est intéressant de mettre en perspective des extraits de la conclusion de l'IRIS et de la conclusion du MELS.
IRIS:
Somme toute, puisque nous avons démontré que l’instauration de la gratuité scolaire est viable au niveau budgétaire et n’est pas de l’ordre de l’inaccessible, il apparaît que l’obstacle majeur à la réalisation de la gratuité scolaire n’est pas économique, mais relève plutôt d’un manque de volonté politique et de l’orientation néolibérale qu’a prise l’État québécois des dernières décennies.
MELS:
Tout choix a sa part de coûts et de bénéfices, qui ne sont pas nécessairement monétaires. Avant tout choix, il convient donc de vérifier, de façon neutre et non partisane, quelle option apporte le plus de bénéfices et le moindre coût à la société, dans son ensemble.