Budget Flaherty : Pas à la hauteur de la crise appréhendée

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Budget Flaherty : Pas à la hauteur de la crise appréhendée

Messagede Pat02pat le Ven Jan 30, 2009 2:30 am

Budget Flaherty : « Pas à la hauteur de la crise appréhendée », Amir Khadir

Le 27 janvier 2009

Montréal, le 27 janvier – Québec solidaire estime que le budget présenté par le ministre des Finances fédéral Jim Flaherty n’est pas à la hauteur de la crise appréhendée et rate la cible en s’adressant avant tout aux entreprises.

« Ce gouvernement trouve les moyens d’allonger 75 milliards de dollars en aide aux banques, 4 milliards de dollars sans condition à l’industrie automobile ontarienne, en plus de réduire les impôts des entreprises, mais n’a presque rien à offrir aux travailleurs et travailleuses qui subiront de plein fouet les effets de la crise.

« Nous aurions souhaité par exemple que le gouvernement bonifie sérieusement le programme d’assurance-emploi. Le gouvernement aurait pu augmenter le taux de prestation et s’attaquer à cette aberration qui fait en sorte qu’à l’heure actuelle, seulement 46.1% des cotisants sont admissibles à l’assurance-emploi », a indiqué le député de Mercier Amir Khadir.

La porte-parole de Québec solidaire Françoise David se dit également déçue du budget. « Au chapitre du logement social, c’est nettement insuffisant : il n’y a rien pour les familles. Le milliard pour les autochtones, les aînés et les personnes handicapées constitue un strict minimum. Il aurait fallu beaucoup plus.

« L’équité salariale devient un simple droit négociable. Cela va complètement à l’encontre du droit des femmes à l’égalité !

« Sans surprise, l’environnement est le grand perdant de ce budget. Pour des raisons idéologiques, ce gouvernement refuse obstinément de prendre le virage vert, au risque d’accuser un retard sérieux parmi tous les pays industrialisés. Ce gouvernement demeure empêtré dans l’ère Bush, alors que le reste du monde bouge, y compris aux États-Unis.

« Nous souhaitons que ce budget serve de contre-exemple à celui que présentera sous peu Mme Jérôme-Forget au Québec. Nous invitons la ministre de Finances à s’inspirer du plan de relance de Québec solidaire qui propose des mesures vertes, locales et créatrices d’emploi », a conclu la porte-parole de Québec solidaire Françoise David.
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Re: Budget Flaherty : Pas à la hauteur de la crise appréhendée

Messagede gui le Mar Fév 03, 2009 5:51 pm

plan de relance de Québec solidaire qui propose des mesures vertes, locales et créatrices d’emploi », a conclu la porte-parole de Québec solidaire Françoise David.

Un plan pour relancer le capitalisme sur des bases humaines et vertes. (ça se peut oui oui, ça existe en Suède, un pays impérialiste exemplaire avec une touche intérieure social-démocrate, regardez le comportement d'IKEA en Inde par exemple...)

Obama est sûrement très inspirant pour QS en ce moment.
Aucune critique de QS envers le programme et les politiques du nouveau gouvernement US dont le doublement des effectifs en Afghanistan et l'augmentation des effectifs militaires et des dépenses militaires US et ce, APRÈS les années Bush où il y a eu une augmentation fulgurante des budgets et le recrutement.

Subventionner du capital privé vert et local et créateur d'emploi; finalement c'est le plan de relance du PQ...
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gui
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Re: Budget Flaherty : Pas à la hauteur de la crise appréhendée

Messagede Pat02pat le Mer Fév 11, 2009 7:42 pm

Un petit résumé bien simple pour toi gui...

http://www.quebecsolidaire.net/files/PlanCrise.pdf
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Re: Budget Flaherty : Pas à la hauteur de la crise appréhendée

Messagede gui le Ven Fév 13, 2009 5:17 pm

Rien dans ce plan ne me surprend et modifie ce que j'ai défini plus haut comme une social-démocratie version alter-écolo années 2000. Pour enrayer le système capitaliste à son stade impérialiste il faudra beaucoup plus que du commerce équitable, des mesures encourageant nos bonnes PME dont certaines fabriquent du matériel miliaire pour l'armée canadienne et/ou américaine. On est loin de remettre en question la division internationale du travail et le pillage des ressources naturelles. On veut adoucir ce capitalisme et mettre quelques plasters, et plus que QS gagne en appui électoral plus il se dissocie du socialisme et des luttes populaires. il voudra gagner sa place dans la représentation à la gauche du PQ à Québec.

Voilà quelques constats intéressants de la crise et sur quelles bases sera nécessaire la construction d'un mouvement révolutionnaire:

http://vp-partisan.org/index.php?option ... &Itemid=28

Petites questions
sur une grande crise

Faites-moi confiance...Comment la bourgeoisie surmonte-t-elle ses crises ? En préparant des crises plus générales et plus puissantes, et en réduisant les moyens de les prévenir.
Marx et Engels - Manifeste du parti communiste - 1848

Les subprimes : révélateur ou bidon ? Révélateur. Typique des contradictions fondamentales du capitalisme : d'un côté serrer les salaires et les emplois, et de l'autre chercher des consommateurs par tous les moyens. Le résultat est une crise générale de surproduction. Les subprimes ne sont que la partie émergée d'un énorme iceberg. Deuxièmement, le crédit. Une opération de crédit, c'est une spéculation, un pari sur l'avenir, pour le profit (de celui qui accorde le crédit). Quand le pari est perdu, quand la contradiction est trop forte et apparaît au grand jour, entre la baisse des salaires et la nécessité de vendre, c’est la crise !

Suffirait-il donc d'augmenter les salaires ? La première conséquence d’une augmentation des salaires pour un capitaliste donné, c’est d'augmenter le prix des produits qu’il fabrique. Il risque alors de couler face à ses concurrents. Et si un Etat décide d'augmenter tous les salaires, c’est l’ensemble du pays qui est fragilisé sur le marché mondial. Bref, le premier effet d’une augmentation des salaires, c’est de renforcer la crise des capitalistes. Le deuxième, c’est d'alléger la crise pour les travailleurs !

D'où viennent Les centaines de milliards ? «25 000 milliards évaporés» (Le Monde du 26 octobre), puis des centaines de milliards avancés aux banquiers par les Etats. «Les caisses sont vides», et voilà 360 milliards mis sur la table par l'Etat français ! En réalité, c’est du crédit (au moins pour 320 milliards). Du virtuel. De même que les milliers de milliards évanouis : du pari, du spéculatif, du vent… parti en fumée ! Ces capitaux étaient des paris sur une richesse réelle à produire.

Alors : «investissez au lieu de spéculer» ? Le capitalisme ne produit que s’il y a une perspective de profit. Autrement dit, pas de spéculation, pas de production ! Un exemple connu est celui des médicaments pour les malades du sida en Afrique : pas de perspectives de profits, pas de médicaments ! Produire en tenant compte des besoins et pas des profits du capital, c’est le communisme ! On ne demande pas aux capitalistes d'investir au lieu de spéculer, car investir, pour eux, c’est spéculer !

Est-ce que l'Etat peut tout de même limiter les dégâts ? Oui et non. Il peut limiter les dégâts aujourd'hui en étalant la crise et en l'élargissant. Car prêter des centaines de milliards aux banques, c’est recréer la bulle financière, c’est spéculer ! La crise renforce le rôle des Etats et des banques centrales, en les exposant eux-mêmes à la faillite, comme l’Argentine en 2001. Elle renforce aussi la concentration du capital dans un nombre toujours plus petit de multinationales toujours plus grandes. «Comment la bourgeoisie surmonte-t-elle ses crises ? En préparant des crises plus générales et plus puissantes, et en réduisant les moyens de les prévenir» (Manifeste du parti communiste).

Le mieux ne serait-il pas de nationaliser carrément toutes les banques ? C’est ce que demandent le PCF, LO et la LCR. Voir l'article "Une banque unique contrôlée ?".

Alors, les travailleurs vont trinquer de toutes façons ? Pas uniquement les travailleurs. Les petits en général par rapport aux gros. Même des capitalistes en difficulté vont disparaître, être rachetés, et les autres vont en profiter. Les pays impérialistes vont faire porter le maximum de la casse aux pays dominés. Ces derniers vont subir la récession économique en général et la baisse des prix des matières premières en particulier. Et les travailleurs, bien sûr, cela a été dit officiellement, vont voir leurs emplois, leurs pouvoirs d'achat, leurs conditions de travail attaqués comme jamais. Tout sera une question de rapports de forces et de luttes de classes.

Y a-t-il un risque de guerre ? Sans aucun doute. La guerre économique se transforme en guerre tout court. L’impérialisme en perte de vitesse dans la concurrence a intérêt à jouer son atout : la carte militaire. Il n’y a pas que les guerres mondiales. La guerre inter-impérialiste militaire est déjà très présente. La France est en guerre en Afghanistan, depuis plus de six ans, les médias nous l’ont brusquement rappelé parce qu’il y a eu une dizaine de morts français d'un seul coup.

Il n'y a pas de petite solution pour une grande crise ! Effectivement, il n’y a pas de bonne manière de faire marcher le capitalisme, en investissant, en embauchant, en augmentant les salaires, etc. Il faut faire marcher l’économie autrement, dans sa globalité. Il faut renverser une économie qui marche sur la tête. Car la vraie richesse est dans la production, pas dans l’argent. La vraie richesse est entre les mains et dans les têtes des travailleurs : ça, aucun dirigeant bourgeois ne le reconnaîtra, mais c’est la vérité cachée de l’économie. Les ouvriers doivent en prendre conscience, et tout en résistant pied à pied à toutes les attaques, ils doivent organiser leurs forces pour prendre le pouvoir. Tout le reste n’est que du vent !

Marc Crespin

Quelques propositions réformistes très criticables :

«La CGT propose donc que les mécanismes d'aide aux entreprises (plus de 65 milliards d'euros en 2007) soient réorientés vers un pôle public financier, pour promouvoir des investissements économiques et industriels» (CGT-Métallurgie).
«Pour une grande banque populaire contrôlée par les travailleurs» (LO).
«Création d'un pôle public du crédit», «renforcement du rôle de l'Etat et des institutions financières européennes» (PCF).
Voir l'article "Une banque unique contrôlée ?".
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