Et moi qui pensait avoir bien vérifié tous les règlements généraux de la FECQ...
Pour ceux qui n'étaient pas au congrès de la FECQ de la fin de semaine qui vient tout juste de s'achever, je vais vous faire un court résumé qui vous permettra de situer le pourquoi de ce sujet.
Samedi après-midi, nous sommes en CAC (Commission des Affaires Collégiales), lieu qui n'est pas sous le couperet d'un morbide huis-clos. Nous en sommes à l'adoption (si je ne m'abuse) de la Recherche sur le Privé en Éducation, recherche réalisée il y a près d'un an (là encore, le délai exact peut être rectifié) mais qui n'avait pas encore été adoptée. Plusieurs propositions de positions à adopter sont amenées, sur une foule de sujets. L'une d'elle sera celle qui cautionne la création de ce sujet mais pas pour son contenu.
Elle se lisait à peu près comme suit:
Que la FECQ prône l'abolition du financement public dans les institutions privées.
(Enfin, c'en était l'esprit.)
Elle a été amenée par Jeff de Terrebonne et fut appuyée par Votre Dévoué, moi-même, du RÉÉCSH.
Un débat commence, avec Brébeuf et Trois-Rivières qui mènent la charge en faisant l'apologie du financement public dans le privé en éducation. Le débat n'est pas terriblement important en soit. Pier-Élie, de la Beauce-Appalaches, demande le vote sur la proposition. L'AGECEM ainsi qu'au moins une autre asso avait encore un droit de parole. L'AGECEM en a donc profité (et c'est son droit selon les règlements généraux de la FECQ et le guide des procédures, ce n'est pas un blâme que je jette là) pour demander la mise en dépôt de la position. L'exécutif (Nicolas Veilleux si je ne m'abuse) a précisé qu'alors il fallait que l'AGECEM tente de convaincre les gens de "s'abstenir" lors du vote qui avait été demandé par Beauce-Appalaches. L'exécutif en a profité pour préciser que "l'on entendrait deux ou trois arguments de chaque côté de la question". Étrange mais passons.
Il manquait plusieurs associations (Rimouski, Rivière-du-Loup et Blais, de Beauce-Appalaches) ce qui fait que le vote (nominal?) s'est terminé par un résultat de:
7 pour (Terrebonne, RÉÉCSH)
3 contre (AGECAT)
32 abstentions
Or, lors du congrès (qui a lieu le dimanche) où nous entérinons les positions adoptées lors des commissions, j'ai vu la proposition précédemment citée dans une section nommée "Propositions mises en dépôt".
Rimouski l'a donc re-proposé formellement. C'est là qu'est intervenue ma question.
Selon ce que j'avais compris, nous nous étions prononcés sur la demande de vote et le camp qui l'avait emporté était celui de l'abstention. Nous ne nous étions jamais prononcés sur le cas de la mise en dépôt. Pourtant, elle se retrouvait en mise en dépôt et les gens parlaient qu'elle avait été mise en dépôt. Ce qui m'a amené à poser une question ouverte, dirigée vers l'exécutif (je paraphrase ma question):
N'avions-nous pas simplement voté sur la demande de vote et non sur la mise en dépôt? En somme, par quelle sorte de détournement étrange des règles en est-on arrivé à une mise en dépôt sans avoir voté à propos de celle-ci?
Et c'est là que nous en venons au but de ce sujet, voici la réponse que l'on m'a fournit et qui m'a laissé plutôt perplexe (je cite, pour ainsi dire, l'exécutif):
"Il n'y a pas de détournement des règles à cet endroit, lorsque sur une proposition il y a plus d'un tiers d'abstentions, nous considérons que le vote n'est pas assez consensuelle (que la question n'a pas été assez travaillée) pour être adopté."
Et c'est là qu'entre en jeu ce que je qualifie aisément de règle complètement anti-démocratique. Voici le scénario imaginé:
66% des associations étudiantes votent POUR une proposition. 34% des associations étudiantes décident collectivement de s'abstenir sur une proposition. La proposition, bien qu'ayant passé avec une forte majorité, est donc mise en dépôt.
Si vous tenez un noyau dissident possédant 34% des votes nominaux de la FECQ, vous pouvez virtuellement bloquer toute proposition, tout débat, toute allocation de dépense, TOUT. Ad infinitum. À l'encontre de la majorité.
Petite question: est-ce le cas aussi à l'ASSÉ ou dans certains règlements généraux locaux?
P.S: L'on notera aussi que des assos (et là le blâme va à l'AGECEM) ont conclu que nous manquions d'informations pour statuer sur une telle proposition rejettant le financement public pour les institutions privées ALORS QUE cette proposition était en lien avec une recherche de 50 pages que nous étions à adopter et qui portait... sur le Privé en Éducation. "N'importe'koi à la puissance 389"