de BlacKGuarD le Ven Juil 27, 2007 1:29 pm
Soyons logiques: ces mêmes personnes qui crient au mythe vous diront quoiqu'il arrive que: "AH, HA, JE VOUS L'AVAIS BIEN DIT, RIEN N'A CHANGÉ". Évidemment que dans trois semaines, on verra pas des défilés militaires avec des drapeaux nazis (pour être sûrs que nos vaillants naysayers comprennent bien, sans équivoque) un peu partout.
Le fascisme a évolué, ou plutôt a-t-il pris la tournure que Mussolini avait envisagé dès les années 30, en prétendant que le corporatisme, c'était le fascisme.
Ils ne sont pas idiots: ils n'ont plus besoin de faire de démonstration de force comme l'ont fait Hitler, Mussolini ou Franco. Ils se contentent d'avoir des gouvernements à leur botte (ou plutôt, qui s'en mettent eux aussi plein les poches) et qui font passer une petite loi par çi, un autre décret par là. Si quelqu'un rouspète, on fait passer la pilule avec les médias qu'ils contrôlent. L'une de leurs presstitutes produit un torchon propagandiste (pardon: un article objectif vantant la loi en question ou attaquant ceux qui la décrient en les marginalisant au possible, ou en lancant une campagne de salissage quelconque), cet article est ensuite repris par tous les grands médias et ses points centraux sont répétés ad nauseam. Sondages, lignes ouvertes, talking points, news anchors, tout le monde y va.
Si ça paraît dangereux, on active les think tanks que l'on finance de toute façon. American Enterprise Institute, Institut de Développement Économique de Montréal, Fraser Institute, Cato Institute, Heritage Foundation, etc. De pseudos experts engagés à grand prix par ces mêmes gens et financés par des lobbys patronaux, lorsque ce n'est par des compagnies précises, produisent des recherches au vernis scientifique qui trompent le chaland, sans plus. Souvent, les chiffres cités sont faux, truqués ou délibérément arrangés mais qui corrigera le tir? Ces "recherches", véritables outils de propagande, sont ensuite reprises sous forme d'extraits par nos premiers journalistes (presstitutes) pour ajouter encore du poids à leurs articles ou leurs interventions. Le temps que des gens s'efforcent de sortir et de démystifier ces articles qu'ils sont déjà passés à autre chose. La correction ne sera pas faite et, de toute façon, qui s'en souviendra? Ça, c'est à la condition qu'ils accordent le moindre temps ou le minimum de couverture à ces démystifications.
Avec une telle machine, pourquoi se soucierait-il de "prendre le pouvoir"? Ils l'ont le pouvoir. Ils ont l'argent, ils tirent les ficelles à tout endroit (en fait, ils ne tirent même plus les ficelles: des leurs ou des subalternes deviennent politicienNEs et font le boulot de toute façon). Ils ont le Droit et la Loi de leur côté, quoiqu'il arrive, puisqu'ils la font. Ils ont les palais, sans avoir peur de la moindre révolution.
Ils poussent encore la note et ils savent pertinemment que l'apathie de 95% de la population se poursuivra. Rien ne changera donc quand le PSP sera signé. Ce ne sera qu'un papier de plus mais un papier qui viendra entériner une série d'autres initiatives qu'ils prendront tranquillement, une à une, tirant un coup par çi, frappant un autre là.
La seule porte de sortie est qu'ils se perdent dans leur avarice et leur volonté de toujours faire plus de profits. Et que cela les pousse à des actes irréfléchis qui réveilleront la populace qui dort. Mais j'en doute. Alors en attendant, j'ai bien peur qu'on continuera de n'être qu'1 ou 2% de la population à tenter de faire quelque chose et que nous continuerons d'être peints comme des cinglés, des marginaux, dangereux pour la société puisque contre-productifs mais surtout dangereux pour leurs intérêts. Et ça, c'est intolérable.
The wise fools who sit in the high places of justice fail to see that, in revolutionary times like the present, vital issues are settled, not by statutes, decrees and authorities, but in spite of them.