GREVE DE LA FAIM au "Guantanamo Nord":

Mouvement ouvrier, droits des immigrants, immigrantes et réfugié-e-s, environnement, etc.

GREVE DE LA FAIM au "Guantanamo Nord":

Messagede p'tite crisse le Lun Juin 26, 2006 12:02 pm

FERMEZ « GUANTANAMO NORD » !
Journée d'action pan-canadienne - Journée internationale contre la torture


Trois détenus du certificat de sécurité sont en GRÈVE DE LA FAIM au « Guantanamo Nord » depuis plus d'un mois. Leur condition se détériore sans cesse:

==> TÉLÉPHONEZ, FAXEZ et ENVOYEZ DES COURRIELS au Ministre de la Sécurité publique Stockwell Day. Le LUNDI 26 JUIN et le MARDI 27 JUIN, appuyez les grévistes de la faim ainsi que leurs revendications très simples en faveur de meilleures conditions de vie dans leur nouvelle prison. *Une mise en contexte et des détails sur quoi faire pour aider se trouvent ci-dessous.

==> Des individus à Montréal, Vancouver, Kingston et Toronto organiseront des actions publiques en cette journée internationale contre la torture, pour appuyer les grévistes de la faim et pour exiger la fermeture de la prison Guantanamo Nord. *À Montréal, une ligne de piquetage et d'information sera organisée devant le 1010 rue Saint-Antoine qui heberge l'Immigration Canada, le SCRS et de l'Agence des services frontaliers du Canada (entrée sur la rue Peel), de midi à 13 heures le lundi 26 juin. Tous et toutes sont la bienvenue pour nous aider à distribuer des tracts au public ainsi qu'aux employé(e)s du SCRS, d'Immigration Canada et de l'Agence des services frontaliers du Canada.

HISTORIQUE

*« Guantanamo Nord »*

Le 23 avril 2006, l'Agence des services frontaliers du Canada a ouvert leur propre prison à Ontario. Cette prison de six cellules a été construite spécialement pour les non-citoyens qui sont détenus en vertu d'informations secrètes, sans accusations ni procès. La construction de l'établissement a coûté 3.2 millions de dollars. Ce "Guantanamo du Nord" témoigne de l'intention du gouvernement de garder ses politiques sur les « certificats de securité ». Trois individus sont actuellement imprisonnés au Guantanamo du Nord : Mohammad Mahjoub, détenu sans accusation depuis juin 2000 ; Mahmoud Jaballah, détenu sans accusation depuis août 2001; et Hassan Almrei, détenu sans accusation depuis octobre 2001. Tous ont été transferé d'une prison provinciale à Toronto vers la nouvelle prison en avril.

Le long trajet depuis Toronto fait en sorte que les détenus sont presque totalement coupés de leur famille. Déjà durement éprouvées, les familles font maintenant face à un fardeau supplémentaire en terme de temps et d'argent.

Ces hommes sont détenus sans accusation quelconque et sans procès, sur la base de preuves secrètes auxquelles ni eux ni leurs avocats ont accès, selon les provision du certificat de « sécurité ». À Montréal, Sogi Bachan Singh est détenu dans des conditions semblables.

Deux autres détenus du certificat de sécurité sont en quasi-assignation à résidence : Adil Charkaoui à Montréal et Mohamed Harkat à Ottawa, qui a été libéré mercredi. Leurs conditions de libération - imposées sans accusation ou procès, sur la base de preuves auxquelles ils n'ont pas accès - sont telles qu'il leur est très difficile, voire impossible de mener une vie familiale normale, de travailler, d'avoir des loisirs ou de pratiquer leur religion.

Il est vrai que ces hommes peuvent quitter le Canada - s'ils acceptent de laisser leurs maisons, leurs familles et d'être torturer ou tuer.

La captivité indéfinie, l'assignation à résidence ou la déportation vers la torture? Il y a une autre option: accusez ces hommes dans une cour ouverte - ou libérez-les immédiatement!

*Mise-à-jour: grève de la faim (en date du 22 juin 2006)*

Mahmoud Jaballah et Mohamed Mahjoub sont en grève de la faim depuis le 23 mai dernier. Hassan Almrei est en grève depuis dix jours de plus. Tous sentent les effets de cette grève de la faim, surtout étant donné la chaleur qui règne dans la prison. Le 20 juin dernier, M. Jaballah a été évacué de sa cellule à 2 heures du matin, puisqu'il souffrait de détresse respiratoire. Il a du attendre 6 heures avant de voir un infirmier. Le 22 juin, des sympathisantEs de Toronto ont déclaré que les trois hommes « étaient très faibles et souffraient de troubles respiratoires et de douleurs à la poitrine ».

Deux revendications simples demeurent au coeur de la grève de la faim:

1. Accès adéquat à un téléphone. À la prison de Metro West de Toronto (où ils étaient détenus auparavant), les hommes pouvaient composer le numéro et parler à n'importe qui de tôt le matin jusqu'en début de soirée. Présentement, ils ont le droit d'effectuer trois appels de 20 minutes par jour. Toutefois, ils doivent déposer une demande écrite une heure avant de téléphoner. Si, par exemple, ils appellent leur avocat et qu'on leur dit que l'avocat(e) ne sera pas de retour avant 10 minutes, il ne peuvent pas rappeler 10 minutes plus tard. Ils doivent déposer une autre demande, attendre une heure, et espérer que leur avocat sera là. L'accès restreint au téléphone limite aussi leur capacité à communiquer avec leur famille.

2. Accès à une cantine ou à une cafétéria. Au centre de détention de Metro West, les hommes avaient accès à une cantine où ils pouvaient se procurer des collations. Le gouvernement ne veut pas mettre un tel service en place sous prétexte de préoccupations quant à qui gérerait l'argent des détenus. Les trois hommes ont proposé plusieurs solutions tout à fait réalistes, mais le gouvernement fédéral refuse de céder. Parce que leurs repas quotidiens ne contiennent pas assez de nourriture, ils ont besoin d'une cantine.

Des représentant(e)s de l'Agence des services frontaliers du Canada, qui gère Guantanamo Nord, prétendent que la santé des détenus est une priorité numéro un. De permettre à des êtres humains de rester pendant plus d'un mois sans nourriture permet de douter fortement de cette affirmation (sans mentionner le fait de les garder en détention arbitraire et indéfinie tout en essayant de les déporter vers la torture). Les revendications des trois hommes sont très simples et peuvent être comblées immédiatement. C'est la moindre des choses pour rendre un peu plus vivable l'existence de personnes qui sont détenues sans accusation depuis des années et qui font actuellement face à la menace d'une expulsion vers la torture.

De plus, le gouvernement fédéral a interdit TOTALEMENT l'accès aux médias pour les détenus, et ce pour une durée indéfinie.

POUR AGIR

*** Veuillez contacter les journalistes de votre région. Expliquez la situation par rapport à l'interdiction des médias et demandez-leur de tenter de réaliser des entrevues avec les détenus, suivant le principe de la liberté de presse et d'expression. Les journalistes peuvent contacter des membres de la famille et de la campagne d'appui (à Toronto) au 416 651 5800.

***De façon urgente, des lettres et des téléphones aux personnes suivantes, si possible le lundi (26 juin) et le mardi (27 juin). Vous pouvez modifier la lettre-type pour la personnaliser, mais veuillez rester dans le respect et la politesse.

Écrivez et appelez Stockwell Day, Ministre responsable de l'Agence des
services frontaliers du Canada

Stockwell Day, député
Chambre des communes, Ottawa, Ontario K1A 0A6
Téléphone: (613) 995-1702 ou (613) 991-0657
Fax: (613) 995-1154
Courriel: day.s@parl.gc.ca
communications@psepc.gc.ca

Claudette Deschênes
Vice-Présidente, Exécution de la loi, ASFC
claudette.deschenes@cbsa-asfc.gc.ca
Téléphone: (613) 952-2531
Fax.: (613) 952-2622

Lettre-type

Stockwell Day, député
Ministre responsable de l'Agence des services frontaliers du Canada

Cher M. Day,

J'écris pour vous demander d'intervenir immédiatement afin de répondre favorablement aux demandes raisonnables exprimées par les détenus des certificats de sécurité, qui sont en grève de la faim depuis plus d'un mois au Centre de surveillance de l'immigration de Kingston. Comme vous le savez sans doute, le gouvernement précédent a forcé deux des détenus, Mohammad Mahjoub et Hassan Almrei, a faire une grève de la faim pendant des périodes dangereusement longues (79 et 73 jours respectivement) avant que des mesures soient mises en place pour répondre aux revendications qui étaient - tout comme elles le sont maintenant - tout à fait raisonnables. Déjà, les détenus souffrent et font face à des problèmes de santé.

Les êtres humains ne se passent pas de nourriture à moins d'avoir de bonnes raisons de le faire. Ces hommes ont de toute évidence des motivations profondes qui les poussent à aller à ces extrêmes dans le but que vous négociez de bonne foi avec eux.

De plus, pour ajouter à la chose, ces hommes n'ont pas le droit de contacter les médias afin qu'ils partagent leurs légitimes doléances.

L'ASFC prétend que ce nouveau centre présentera de meilleures conditions de détention pour les détenus. Ceci est tout simplement faux. Je vous somme encore une fois d'intervenir immédiatement et prendre les mesures nécessaires pour prévenir une détérioration de la santé des détenus et, par le fait même, des membres de leur famille, pour qui le stress en ces temps demeure très présent.

Autant les détenus que leur famille ont déjà traversé des années de douleur et de détresse. La moindre des choses seraient d'accomoder ces demandes éminemment raisonnables.

J'attends avec impatience votre action immédiate pour mettre fin à cette crise.

Nom
Adresse

---------------------------------------------------------

À Montréal:
Comité de soutien aux grévistes de la faim
abolissons@gmail.com
tel.: 514 859 9023

À Toronto:
Campagne pour mettre fin aux procès secrets
Tél. 416 651 5800
tasc@web.ca

À Vancouver:
Personne n'est illégal Vancouver
noii-van@resist.ca

à Kingston:
Personne n'est illégal Kingston
tél. 613 888-3945

à Ottawa:
Comité Justice pour Mohamed Harkat
tél. 613 290 9144

--------------------------------
sansfrontieres mailing list
sansfrontieres@lists.resist.ca
https://lists.resist.ca/cgi-bin/mailman ... frontieres
p'tite crisse
Gauchiste du Oueb en devenir
 
Messages: 124
Inscription: Mar Sep 20, 2005 4:14 pm

Retourner vers Autres luttes progressistes

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité

cron