L'avortement, un droit encore bafoué au Canada

Discussions touchant à la question féministe.

L'avortement, un droit encore bafoué au Canada

Messagede gui le Sam Jan 26, 2008 1:43 pm

Un texte du Devoir aujourd'hui très intéressant pour démontrer que l'accessibilité à l'avortement n'est pas chose faite et que les organisations anti-choix sont très fortes au Canada.

L'avortement, 20 ans de lutte sans merci
Brian Myles, édition du samedi 26 et du dimanche 27 janvier

Il y aura 20 ans lundi, la Cour suprême légalisait l'avortement dans une décision favorable au Dr Henry Morgentaler et à deux de ses collègues. Toutefois, les attaques contre le droit des femmes enceintes de choisir n'ont jamais cessé. Elles ont pris une dimension plus subtile et plus pernicieuse dans la foulée de ce jugement historique.

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Le risque de cancer du sein augmente chez la femme après un avortement. La détresse psychologique aussi. La décision d'interrompre une grossesse ne devrait jamais être prise à la légère, car une femme court quatre fois plus de risques de mourir au cours de l'année qui suit, selon une étude prétendument scientifique.

Vingt ans après que la Cour suprême eut éliminé toutes les barrières juridiques entourant l'avortement pour en faire une décision relevant strictement du ressort de la femme enceinte, des mythes tenaces sont toujours véhiculés sur la place publique par le lobby «pro-vie», rebaptisé «anti-choix» ces dernières années en raison de son obsession viscérale à empêcher coûte que coûte une femme de «tuer la vie» en elle. Son credo? L'avortement peut bien rester légal, à la condition qu'il devienne inaccessible.

Il n'y a aucun risque accru de cancer du sein, de détresse psychologique ou de morbidité associé à l'avortement. Des décennies de recherches scientifiques rigoureuses l'ont prouvé à maintes reprises. Toutefois, en parcourant le site Internet du Regroupement des centres de soutien à la grossesse, un réseau formé de 15 centres d'accueil au Québec, c'est pourtant le genre d'information qui vous tombe sous la main. Ce regroupement «anti-choix» envisage l'avortement comme «la conséquence d'une détresse profonde» et non comme un choix souhaitable pour la femme.

Le camp des «anti-choix» est appuyé dans sa bataille par le personnel de la santé. Dans une étude récente, l'Association canadienne pour la liberté de choix a constaté que 11 hôpitaux au pays réfèrent directement à des organismes «anti-choix» les femmes qui cherchent de l'information à propos de l'avortement. «Le personnel hospitalier va jusqu'à conter des mensonges pour que les femmes ne puissent pas se faire avorter», explique la directrice générale de cet organisme, Patricia LaRue.

Au Québec, le réseau de la santé n'est pas contaminé par de telles références insidieuses. C'est d'ailleurs une des provinces au pays où ces services sont le plus facilement accessibles. Les «anti-choix» établissent une corrélation entre cette accessibilité et le nombre d'interruptions volontaires de grossesse. En 2005, environ 28 000 femmes ont subi un avortement. Plus du tiers des grossesses (41 %) sont interrompues avant leur terme. Comme il y a peu de naissances dans un Québec en déclin démographique, le taux d'avortement pour 1000 femmes constitue cependant une mesure plus juste de la réalité. En 2004, ce taux était de 19,1 avortements pour 1000 femmes, une proportion stable depuis l'an 2000 (la moyenne canadienne se situe à 14,6).

Grâce au combat judiciaire du Dr Morgentaler et à l'action sociale du mouvement féministe, les femmes ont gagné le droit à l'avortement. Mais la lutte pour l'accessibilité reste à faire. À l'Île-du-Prince-Édouard, ce service n'est tout simplement pas disponible. Au Nouveau-Brunswick, une loi contestable d'un point de vue constitutionnel oblige les femmes à consulter deux médecins avant d'être en mesure de se faire avorter. Enfin, l'écrasante majorité des cliniques et des hôpitaux où des médecins pratiquent l'avortement sont situés dans les zones métropolitaines au sud du pays, à moins de 150 kilomètres de la frontière américaine. «Dans la société, on ne voit pas le besoin d'en parler. On pense que c'est acquis, le droit à l'avortement. Les gens sont toujours surpris lorsqu'ils apprennent qu'il y a encore des barrières», affirme Patricia LaRue.

Criminalisation indirecte

Sur le front politique, la question du droit à l'avortement n'est pas morte, bien qu'elle soit dans un état de latence. Le premier ministre Stephen Harper a promis de ne pas ouvrir ce véritable panier de crabes. Un de ses députés de l'Alberta, Leon Benoit, a présenté un projet de loi privé visant à amender le Code criminel pour reconnaître «les victimes de violence non nées». Le projet de loi C-291 propose de créer une infraction distincte pour le foetus blessé ou tué dans le cadre d'une agression contre la mère. Mais ce projet a peu de chances de succès. Lorsqu'il était ministre de la Justice, Vic Toews avait commandé une étude qui avait révélé que tout changement à la définition d'un être humain dans le Code criminel pourrait résulter en une criminalisation de l'avortement.

Ce projet de loi illustre cependant la nouvelle attitude des «anti-choix». Au nom des intérêts et de la protection de la femme, ils cherchent à introduire des droits pour le foetus alors que cette notion a été complètement écartée par la Cour suprême il y a 20 ans. «Au lieu d'un débat direct sur l'avortement, on y va de façon indirecte en essayant de donner le statut de personne juridique au foetus. Les politiciens ont dépassé le stade des attaques directes contre l'avortement parce que le public canadien n'est pas prêt à revenir à l'époque pré-Morgentaler», explique Catherine Megill, porte-parole de la Coalition pour le droit à l'avortement au Canada.

Aux États-Unis, l'argument du meurtre foetal a fait du chemin dans 37 États, dont le Texas. Dans cet État du Sud, l'avortement est interdit après 16 semaines et les mineures doivent au préalable obtenir le consentement de leurs parents. Lorsque Erica Basoria est tombée enceinte, à l'âge de 16 ans, elle n'a pas pu obtenir d'aide. Elle a donc demandé à son copain, Gerardo Flores, de sauter sur son ventre pour provoquer une fausse couche. Le plan a fonctionné. Comme elle portait des jumeaux, Flores a été accusé de double meurtre en 2005. Il purge actuellement une double peine de prison à vie sans possibilité de libération avant 40 ans. La jeune Basoria a toutefois échappé aux poursuites, car le droit à l'avortement des femmes aux États-Unis a été affirmé en 1973 dans l'arrêt Roe c. Wade.

Luc Gagnon, président de Campagne Québec-Vie, appuie les lois sur le meurtre foetal. Pour cet organisme qui assimile l'avortement à «un péché mortel», la vie humaine doit être protégée dès la conception. Aucune circonstance, pas même le viol ni l'inceste, ne justifie une interruption de grossesse, selon lui. «Vingt ans après l'arrêt Morgentaler, il y a un vide total sur la reconnaissance de l'humanité du foetus, déplore M. Gagnon. C'est comme s'il était une possession de la femme, alors que nous considérons qu'il s'agit d'un être distinct.»

M. Gagnon entrevoit cependant de la lumière au bout d'un long tunnel. «Avec l'élection éventuelle d'un gouvernement conservateur majoritaire, je pense qu'on révisera l'arrêt Morgentaler. Il y a un fort mouvement pro-vie au sein de ce parti», dit-il.

Ce vieux discours aux relents catholiques est drapé des nouveaux habits du droit de l'enfant à naître. Il ramène la femme au rôle traditionnel de pourvoyeuse de vie, à celui «d'incubatrice d'une grossesse qu'elle n'a pas choisie», pour reprendre l'expression de Patricia LaRue.

Dans cette bataille rangée, le mouvement féministe trouve sur sa route un adversaire inattendu: des femmes «avorteuses» qui regrettent amèrement d'avoir mis fin à leur grossesse. Aux États-Unis, un groupe de pression appelé Operation Outcry a réussi à faire présenter en preuve, devant la Cour suprême, le témoignage de milliers de femmes affirmant qu'elles avaient subi un traumatisme physique et psychologique lors de leur avortement. Au lieu d'images de foetus démembrés, comme dans les années 80, les anti-choix proposeront au cours des prochaines années les visages de femmes éplorées pour choquer la conscience du public à propos de l'avortement.
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Messagede Panurge le Sam Jan 26, 2008 1:56 pm

La quête du 'droit' à l'avortement sera achevée lorsque toutes les organisations qui s'y opposent seront muselées? J'entends mieux ta citation de Lénine du coup.
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Messagede Carbo le Sam Jan 26, 2008 2:15 pm

@Panurge

Tu es pour le libre-choix individuel. Quel problème peux-tu alors bien avoir la pratique de l'avortement???
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Messagede Panurge le Sam Jan 26, 2008 2:26 pm

Je n'ai pas d'avis là-dessus. Cela dit, pourquoi l'avortement ne serait-il pas un meurtre? Il faut savoir questionner les dogmes.
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Messagede Carbo le Sam Jan 26, 2008 2:33 pm

À ce que je sache, un foetus en bas d'un certain développement n'est pas considéré comme vivant. Mais c'est sûr que c'est une question morale également pour certain-es.

Je ne prône pas l'avortement comme moyen de contraception mais en même temps, la mère doit décider si elle est se sent apte à avoir un enfant, pas l'État ou autres... C'est le corps de la femme après tout!

C'est pour cela que sur cette question je prônerais le libre-choix, en même temps qu'une certaine responsabilité plus large. Il faut juste prendre ses précautions. En passant, je remarque que la plupart des moyens de contraception sont développés pour agit sur le corps des femmes. Par exemple, le stérilet, la pilule, les piqûres et autres...
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Messagede Rose le Sam Jan 26, 2008 6:55 pm

A partir d'environ 20-24 semaines, la seule facon d'avorter, c'est de déclencher un accouchement "naturel" par injection d'ocytocine. La femme accouche alors pratiquement de la meme facon que si elle était a terme.

Il y a cependant un petit pepin. A la naissance, le foetus est vivant et, avec des soins, il pourra vivre, meme s'il risque de présenter des séquelles importantes.

La solution ? Juste avant de déclancher l'accouchement, les médecins injectent un poison pour tuer le foetus. Ce qui fait que lorsqu'il "nait", le foetus est automatiquement mort.

Selon la loi, le médecin a le droit de tuer un foetus quelques minutes avant sa naissance. Quelque minute plus tard, s'il le fait, il commet légalement un meurtre.

Ais-je besoin de préciser qu'en tant que future infirmière, je n'accepterai jamais de participer a ce genre d'intervention ?
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Messagede mister_x le Sam Jan 26, 2008 7:11 pm

Les médecins font souvent des genres de "suicides assistés" parce qu'un patient refuse un médicament ou équipment. J'vois pas pourquoi ça devrait être différent avec l'avortement, surtout s'il n'y a pas de souffrance de la chose.
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Messagede Rose le Sam Jan 26, 2008 7:17 pm

Dans le "suicide assisté", la personne malade choisit elle meme de mettre fin a ses traitement. Le Medecin doit alors accepter la décision de la personne. Il ne peut cependant pas lui donner une injection pour accélerer sa mort...

Ca n'a absolument rien a voir avec l'avortement.

Comme je l'ai dit, 3 minutes avant l'accouchement, le bebe est considéré comme étant sans personnalité juridique. Quelque minute plus tard, il est considéré comme un etre humain a part entiere.

surtout s'il n'y a pas de souffrance de la chose.


La chose ?
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Messagede Benny K. N. le Sam Jan 26, 2008 8:04 pm

Hm. Oui, tu as besoin de le preciser, déjà parce que c'est loin d'etre une evidence et ensuite parce que ca a l'air de te faire plaisir.

Il faut bien une demarcation, a moins d'interdire l'avortement ou de tolerer le meurtre. Je peux comprendre qu'on refuse l'avortement. Je peux aussi comprendre qu'on ne soit pas d'accord avec la demarcation posée par la loi. Mais tu sembles penser que la demarcation en question est valable et inapplicable a partir du moment ou le foetus est viable. Ca, je ne le comprend pas.


On pourrait ecrire beaucoup sur le meurtre. Pourquoi donner une valeur a la vie d'un organisme qui n'est pas capable lui meme de se donner une telle valeur ? Pourquoi accepter de faire de la mort une industrie, en tuant des milliards d'animaux bien plus attachés à leur existence que les quelques foetus dont on parle sans fin ? Etant donné que les humains meurent et ne sont pas heureux, pourquoi imposer la vie a un foetus ? Pourquoi la seule solution proposée au probleme de la mort est la restriction de l'inevitable ? Le simple detachement epargne beaucoup de souffrances, et de fait, a mesure que la vie humaine s'etend, il apparait sous sa forme la moins perfomante, celle de l'abandon.
On pourrait, mais il n'ets pas sur qu'on en serait pllus avancés.

Bah. Je suis contre l'avortement. C'est une pratique beaucoup trop lourde pour le(s) parent(s). Il vaudrait mieux populariser la sterilisation.
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Messagede Rose le Dim Jan 27, 2008 12:22 am

Mais tu sembles penser que la demarcation en question est valable et inapplicable a partir du moment ou le foetus est viable. Ca, je ne le comprend pas.


Je considère que la vie commence au moment de la conception, et se termine lorsque les dernières cellules du corps meurent. Dans ce contexte, il est évident que je suis contre l'avortement, peu importe le nombre de semaine de gestation. Ca me semble assez simple a saisir. J'expliquais où se situait la démarcation actuelle, mais je n'ai pas dit que je l'approuvais.
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Messagede Tovarichtch le Dim Jan 27, 2008 12:46 am

Avortement ? L'acte d'assassiner "son" foetus ?
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Messagede Rose le Dim Jan 27, 2008 4:30 pm

Avortement ? L'acte d'assassiner "son" foetus ?


Assassiner un foetus serait plus exact, puisqu'on ne peut pas posseder un être humain...

A moins bien sur d'être un démon, mais la, j'embarquerai pas la dedans :lol:
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Messagede Benny K. N. le Dim Jan 27, 2008 4:57 pm

Oh. J'ai tendance a oublier qu'il y a encore des femmes opposées à l'avortement et qui en parlent publiquement. Il m'est pas venu a l'idée que tu pouvait etre dans ce cas.


En parlant de conception, j'imagine que tu parlais de fécondation. Pourquoi avoir choisi cet instant ?
Logiquement, si la vie finit avec celle de la derniere cellule de l'organisme, elle commence avec elle aussi. Tu devrais egalement etre opposée à l'utilisation de spermicides, ou d'autres techniques de contraception comme la pose d'un sterilet. C'est le cas ?

J'ai quand meme du mal a saisir. Pourquoi devrait il etre evident que tu es contre l'avortement ? En admettant que la vie humaine (c'est bien celle la qui pose probleme aux anti-avortement) commence à la fécondation, je vois pas le lien avec la conclusion que tu en tires.
On ne peut pas donner a un ovule fécondé la qualité d'humain, au meme titre que n'importe quel individu occasionnellement conscient, sans du meme coup retirer le sens et la valeur de cette qualité, notamment dans le cadre des philosophies du droit.
Tant mieux.
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Messagede Benny K. N. le Dim Jan 27, 2008 5:01 pm

Oh. Mais tu es chrétienne ?
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Messagede Rose le Dim Fév 24, 2008 7:18 pm

Oh. Mais tu es chrétienne ?


Non, pas vraiment.

Pourqui au mement de la fécondation ? Simplement parce que c'est a ce moment que les genes se mélangent pour former un nouvel etre humain...

En admettant que la vie humaine (c'est bien celle la qui pose probleme aux anti-avortement) commence à la fécondation, je vois pas le lien avec la conclusion que tu en tires.


La vie d'un etre humain a la meme valeur du début a la fin. S'opposer a ce concept amène un immense risque de dérapage. Ainsi, si on pose que la "conscience" établit la valeur de l'humain, on pourrait conclure qu'une personne dans le coma n'a pas la meme valeur qu'un etre conscient...Ou qu'une personne plus "consciente" qu'une autre a plus de valeur...

Dangereux, tout ca...

On ne peut pas donner a un ovule fécondé la qualité d'humain, au meme titre que n'importe quel individu occasionnellement conscient, sans du meme coup retirer le sens et la valeur de cette qualité


Je ne vois vraiment pas pourquoi.

Au fait, a quelle age un etre humain commence-t-il a avoir de la valeur pour toi ? Parce que tu sais, un bébé naissant, c'est pas extremement conscient de ce qui l'entoure...C'est en fait a peine conscient de son corps...

Et si je poursuit ton raisonnement, les comateux n'ayant pas vraiment de "conscience", ne vaudrait-il pas mieux prélever leur organes sans leur consentement pour les donner a des gens "conscient" ?
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