Tout d'abord exocortex je ne suis pas l'ASSÉ (quel nouvelle...) donc je ne peux te dire ce que l'ASSÉ ferait pour les transferts fédéraux.
Je le sais bien, mais comme l'ASSÉ élabore ses stratégies et lignes idéologiques à partir de la démocratie directe, ton opinion compte forcément.
Citation:
Pour ma part, je pense que la question n'est pas de rapatrier les 4 milliards, mais d'établir un rapport de force assez important avec l'État québecois pour l'obliger à mettre de la pression sur le fédéral. Ce n'est pas aux syndicats étudiants de faire de la pression pour donner plus d'argent à l'État québecois. Je pense que l'ASSÉ (en tant que seul association nationale étudiante se réclamant du syndicalisme de combat) ne doit pas se préoccuper de reprendre l'argent à un palier de l'État pour le donner à un autre, mais doit se préoccuper de revendiquer DIRECTEMENT une meilleur accessibilité aux études post-secondaire..
Je vais partir sur un gros masturbage historique, mais c'est très pertinent vu le débat.
Théoriquement je comprend ce que tu veux dire, mais à mon avis établir un rapport de force permanent est quasi-impossible vu le contexte actuel.
Le mouvement, veut veut pas, s'essoufle après les grosses mobilisations (regardez maintenant), comme on l'a vu avec l'ANEEQ en '89-90 avec les frais de scolarité qui ont doublés sous l'égide Ryan. L'ANEEQ avait auparavant fait une grève illimité en 86 (qui s'est soldé par une victoire, la dernière grève illimité étant en 78, et quelqu'un est au courant si l'ANEEQ a fait des gains entre ces 2 grèves?), et une tentative en 88 qui n'avait pas donné grand chose si mes souvenirs sont bons.
D'où l'importance de la diversité des tactiques pour avoir un plus gros et durable rapport de force, et je mettrai le lobbying (qui n'a pas nécessairement besoin d'être la grande prédominance stratégique) là-dedans. Les militantEs ne sont pas une ressource illimitée.
Quoique bon, y a eu une GGI en 74 et une autre en 78, et les 2 se sont soldées par des gains, mais je pense qu'il y a une influence sociologique de cette époque où la population était plus "radicale".
Mais bon on pourrait évidemment mettre la faute sur le RAEU (rassemblement étudiant universitaire au sein de l'ANEEQ vers 1978, et qu'on pourrait qualifier de précurseur de la FAECQ, FEEQ, FECQ, FEUQ) qui regoupait des péquistes plus axés sur la concertation (le PQ social-démocrate faisant une rupture avec le PLQ, jugé conservateur) que sur le syndicalisme de combat, ce qui a du canaliser une partie des forces militantes de l'ANEEQ.
Évidemment, certains sont plus callé que moi en histoire du mouvement étudiant, alors je lirai les réponses avec respect alors pas besoin de me balancer des attaques ad hominem inutiles.