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MessagePosté: Mar Fév 26, 2008 5:27 pm
de exocortex
4.2 ASSÉ : manifestation du 21 : retour

François Pinet-Forcier propose une motion "What the fuck" à l'ASSÉ en rapport avec la manifestation du 21 février dernier : trajet de marde, point de départ idiot, quatre autobus de gens du Vieux Montréal déçus de l'organisation.

Simon Busseau appuie.
Adopté à l'unanimité.

MessagePosté: Mar Fév 26, 2008 5:51 pm
de Tsunami Dan
Et qui irait chez les plus radicaux? les assos qui sont actuellement en grève? ça fait pas beaucoup...

MessagePosté: Mer Fév 27, 2008 2:14 am
de BlacKGuarD
Non, Dan. Je pense pour ma part qu'il faut entièrement repenser le syndicalisme étudiant, voire le syndicalisme tout court. Il est purement illogique que des gens opposés à un syndicat se retrouve membres de celui-ci, simplement par la tenue d'un vote majoritaire. C'est un peu comme si je devenais membre de l'ADQ simplement parce que les gens de mon comté ont majoritairement voté pour.

Pour moi, l'abolition de la formule Rand est une impérieuse nécessité afin d'enfin relancer un syndicalisme réellement représentatif et autonome. Cela permettrait aux plus radicaux-ales, comme tu le dis, de former un syndicat national, peut-être de moins envergure certes, mais où les gens iraient volontairement et non par obligation ou vote populaire douteux. Un syndicat où l'on cesserait de perdre notre temps à toujours refaire les mêmes foutus débats stériles: vous êtes pour ceci ou cela, parfait, vous pouvez joindre ce syndicat. Autrement, il y en a un autre pour vous ou vous êtes libre d'en former un.

Je ne vois pas pourquoi le syndicalisme devrait être obligatoire. Nous perdons un temps et une énergie fous à combattre des éléments réactionnaires/réfractaires au sein de nos propres syndicats, au lieu de faire avancer divers dossiers comme nous l'entendons. Cela ne fait pas le moindre sens.

MessagePosté: Mer Fév 27, 2008 9:05 am
de militant sans banière
Justement, nous avons laissé tombé notre campagne de GGI. C'est bien, nous sommes représentatif de nos membres. Pour les radicaux, je les considères actuellement comme des nuissances pour le mouvement étudiant. Ils entachent le nom de l'ASSÉ et ces gens ne représentent personnes.

Qu'elles foutent le camp et l'ASSÉ s'en portera que mieux. Concernant la formule de Rand, c'est un gain énorme dans l'histoire du syndicalisme car elle permet aux syndicats d'être stable financièrement et d'être réellement un rapport de force face aux patrons.

L'ASSÉ, sans cette notion de monopole syndicale, ne serait pas, les fédé fort probablement aussi. Nous ne serions pas plus avancé.

MessagePosté: Mer Fév 27, 2008 6:55 pm
de banana
@MSB: merci, tu m'enlèves les mots de la bouche

MessagePosté: Jeu Fév 28, 2008 12:12 am
de BlacKGuarD
Pour les radicaux, je les considères actuellement comme des nuissances pour le mouvement étudiant.

Le mouvement étudiant est réformiste, allant de modéré à stationnaire. Il n'y a pas de syndicats radicaux au Québec, ni au Canada. L'ASSÉ des débuts était peut-être plus radicale qu'aujourd'hui mais elle apparaissait radicale surtout parce que son noyau de militantEs plus radicaux-ales avait la main haute. J'veux dire, on arrive avec peine à faire une occupation ou deux par session et celles-ci ne durent pas plus de quelques heures, au grand maximum. C'est pas ce que j'appelle du radicalisme d'action.

Pour le reste, le discours de l'ASSÉ est assez de gauche, sans être nécessairement radical. Le spectre politique actuel est simplement largement à droite.

Ils entachent le nom de l'ASSÉ et ces gens ne représentent personnes.

Une personne ne peut représenter qu'elle-même. Les clones n'existent pas et les jumeaux de pensée sont à peu près inexistants.

Qu'elles foutent le camp et l'ASSÉ s'en portera que mieux.

Et alors, elles vont où? T'oublies qu'elles sont aux études comme toi et qu'elles sont affiliées, elles aussi. Moi, je me trouvais même dans un syndicat membre de la FECQ durant mes années au Cégep. Où aurais-je dû aller? Ouvrir un Cégep puis une Université pour radicaux-ales? Ou est-ce mal pour moi d'exercer mes droits démocratiques et de faire valoir mon opinion au sein de l'association étudiante de laquelle on me force à être membre? Et lorsque ces opinions triomphent, est-ce anti-démocratique?

Concernant la formule de Rand, c'est un gain énorme dans l'histoire du syndicalisme car elle permet aux syndicats d'être stable financièrement et d'être réellement un rapport de force face aux patrons.

Ah bon? Pourtant, d'immenses gains ont eu lieu face au patronat et face à de nombreux gouvernements sans qu'il y ait de "Formule Rand". La pareille vaut pour les syndicats dans plusieurs pays. D'ailleurs, les français sont bien malchanceux de devoir travailler encore 80 heures par semaine dès l'âge de 7 ans des mines, eux qui n'ont pas eu la glorieuse formule Rand... Or not? Quoi? Ils ont réussi à avoir un syndicalisme beaucoup plus actif et radical que le nôtre et des acquis sociaux bien plus étendus... sans formule Rand? Surprising.

En fait, la formule Rand a surtout permis d'emprisonner le syndicalisme dans une logique concertationniste, empêchant toute organisation radicale, étouffant tout discours "marginal" par le nombre derrière le statut quo. Tout mouvement marginal se trouve ainsi dilué par le nombre, ne pouvant se regrouper efficacement, sauf en quelques rares endroits, appelés "bastions du militantisme" et que les forces du statut quo et du concertationnisme s'efforcent d'abattre, par les moyens à leur disposition.

Le syndicalisme doit être volontaire et autonome pour qu'il soit réellement représentatif. Il est grotesque que des gens opposés au syndicat en soient membres. Que cela signifie la mort à court terme de l'ASSÉ, de la FECQ et de la FEUQ ne me dérange absolument pas. Vu les échecs des dernières années par ces organisations, toutes autant qu'elles soient, je demeure persuadé que leur absence ne changerait strictement rien aux politiques gouvernementales. Dans tous les cas, une pluralité de syndicats permettraient de refléter plus justement les positions de chacun et, je peux te le garantir, les plus radicaux-ales ne mettraient pas cent ans à s'organiser devant une offensive gouvernementale. Ce sont les plus modéréEs, sur le dos desquelLEs la FECQ et la FEUQ mais aussi l'ASSÉ dans une moindre mesure s'engraissent, qui ne s'affilieraient pas immédiatement à un syndicat ou un autre.

À moyen terme, après le choc du nouveau contexte et des nouvelles offensives gouvernementales, de nouveaux syndicats se formeraient et l'on assisterait nécessairement à une radicalisation des luttes. Qui veut payer pour un syndicat inactif, totalement éloigné des masses?

MessagePosté: Jeu Fév 28, 2008 1:33 am
de militant sans banière
Tu vois c des gens comme toi qui blase le monde.


Reprendre les écrits des autres en les contredisants points par points. Jolie sphisme particulièrement pour quelqu'un qui se veut réformiste ou bien extrémiste car j'ai l'impression que tu te sens visée.

MessagePosté: Jeu Fév 28, 2008 2:24 am
de Michael Di Fiore
Il faut se juger soi-même avant de juger les autres MSB. Tu n'as malheureusement aucune crédibilité en déclarant de tels propos.

N'importe quel individu qui prend le temps de lire ton historique s'en rend compte plus que rapidement. Ne devrais-tu pas commencer à construire de véritables contributions à ces forums ? Ta présence sur ces forums ne serait-elle pas dès lors plus appréciée ? Prend exemple sur le démon néolibéral qui, tout en ayant un point de vue radicalement différent de plusieurs membres, tente d'apporter une critique constructive dans le respect des autres membres.

MessagePosté: Jeu Fév 28, 2008 11:31 am
de BenoitL
militant sans banière a écrit:Tu vois c des gens comme toi qui blase le monde.

Reprendre les écrits des autres en les contredisants points par points. Jolie sphisme particulièrement pour quelqu'un qui se veut réformiste ou bien extrémiste car j'ai l'impression que tu te sens visée.

Euh... il est où le sophisme?

Moi j'y vois plus l'apport de contre-arguments dans le but de faire avancer un débat. Non? T'aurais pu aussi dire «too long, didn't read», ç'aurait été plus simple...

MessagePosté: Jeu Fév 28, 2008 12:55 pm
de banana
Le syndicalisme doit être volontaire et libre, c'est tout simple, pourtant on finit par se demander à qui profite la formule Rand. Difficile de se sentir représenté par une asso dont on partage rarement les points de vue et les plans d'action (comme le dit Blackguard, ces plans ont d'ailleurs été de cuisants échecs dans les dernières années).
La contribution aux assos devrait être strictement volontaire. Ceux qui ne contribuent pas seraient privés de vote et de soutien, mais au moins ils ne seraient pas forcés de subir les conséquences des actions parfois étranges de l'asso.
L'unité serait plus facile à atteindre si plusieurs assos «indépendantes», formées librement par les étudiants qui veulent bien en faire partie et les soutenir financièrement, trouvaient un terrain d'entente qui satisferait tout le monde. Le think big n'est pas de mise ici...

MessagePosté: Jeu Fév 28, 2008 4:41 pm
de jean-philippe
militant sans banière a écrit:Tu vois c des gens comme toi qui blase le monde.


Reprendre les écrits des autres en les contredisants points par points. Jolie sphisme particulièrement pour quelqu'un qui se veut réformiste ou bien extrémiste car j'ai l'impression que tu te sens visée.


Chez moi, c'est le contraire qui se produit ! Un tel discours me motive en criss ! Car je me retrouve dans ce que blackguard dit.

MessagePosté: Jeu Fév 28, 2008 6:02 pm
de banana
@MSB: ce n'est pas un sophisme, c'est une argumentation.

MessagePosté: Jeu Fév 28, 2008 9:55 pm
de mister_x
Un problème : s'il y a 50 syndicats étudiants et qu'ils prennent des journées de grèves différentes? Limiter le nombre de syndicats est-il pire que la formule Rand?

MessagePosté: Jeu Fév 28, 2008 10:39 pm
de Adam P.
La formule rand permet à des assos nationnales à avoir du cash sans lever le petit doigt. Si les assos nationnales devaient faire de la mob pour justifier son argent ça serait tout autre.

MessagePosté: Jeu Fév 28, 2008 11:22 pm
de Benny K. N.
Un problème : s'il y a 50 syndicats étudiants et qu'ils prennent des journées de grèves différentes?
Il n'ont aucune raison de faire ca. Qu'ils ne soient pas federés ne signifie pas forcément qu'ils ne peuvent pas se coordonner.

Cela dit, je doute fortement qu'il apparaisse 50 syndicats une fois la formule rand abolie. Trois suffisent largement, le reste du mouvement se développera en dehors des syndicats.