Démission à la FEUQ

Discussions portant sur l'ASSÉ et le mouvement étudiant en général.

Démission à la FEUQ

Messagede Syd Marcus le Mar Nov 18, 2008 3:25 pm

J'ai ouïe dire que Philippe Brisson a démissionné de son poste de v-p aux affaires institutionnelles de la FEUQ. Quelqu'un pour confirmer ?
Pas facile d'être Syd Marcus...
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Re: Démission à la FEUQ

Messagede Clouts le Mar Nov 18, 2008 4:01 pm

Le "goon" n'est plus?
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Re: Démission à la FEUQ

Messagede BenoitL le Mar Nov 18, 2008 8:42 pm

Ça ou un exec incomplet dès le départ.
La dialectique peut-elle casser des briques?
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Re: Démission à la FEUQ

Messagede Clouts le Mar Nov 18, 2008 11:22 pm

La chaise performera définitivement mieux
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Re: Démission à la FEUQ

Messagede exocortex le Mer Nov 26, 2008 9:26 am

Montréal, Lundi 10 novembre 2008,







Objet : Démission





Aux membres du Conseil d’administration de la Fédération,



Je vous annonce aujourd’hui que je quitterai bientôt mes fonctions de Vice-président aux affaires institutionnelles et secrétaire-trésorier de la Corporation. Bien que le mouvement étudiant soit habitué à des démissions causées par une situation négative ou une problématique au sein d’une organisation, mon départ est ici motivé par la situation positive en vigueur à la FEUQ, ce qui fait que je peux partir le cœur tranquille.



Il est bien connu des divers délégués des associations membres que ma candidature pour 2008-09 était essentiellement motivée par le désir que la mémoire institutionnelle et le savoir de la Fédération soient transmis aux nouveaux officiers. En effet, lorsque tous les autres membres de l’exécutif de 2007-2008 ont pris la décision de ne pas se représenter, il devenait clair qu’une problématique surviendrait pour la FEUQ si personne de l’exécutif sortant ne restait pour assurer le maintien des pratiques dans la nouvelle équipe. La force d’une institution résidant dans sa capacité à se reproduire dans le temps, j’avais dès lors pris sur mes épaules de pouvoir assister efficacement le nouveau président et aider à la formation des nouveaux exécutants. Je ne devais normalement pas rester plus tard qu’au 31 août, ce qui devint impossible si je voulais m’assurer que le plan de travail de la CAI ait suffisamment progressé. Aujourd’hui, ma mission est pleinement accomplie pour la formation de l’exécutif, ainsi que l’essentiel de la réalisation du plan de travail de la commission des affaires institutionnelles pour 2008-09.



En ce sens, je juge que le temps est opportun pour quitter la FEUQ et le mouvement étudiant, après six années complètes de service. Avec un an de travail comme agent de liaison, puis trois mandats au poste de secrétaire général/vice-président aux affaires institutionnelles pour la Corporation, j’ai le sentiment d’avoir accompli pleinement ce pour quoi j’étais venu au départ : aider à renforcer la seule organisation pouvant parler avec crédibilité au nom des étudiants et améliorer leur situation. À mon arrivée au poste de secrétaire général, la FEUQ avait besoin d’un bon coup de barre. C’est maintenant chose faite, après la révision complète des règlements généraux, des politiques, des instances, des méthodes de fonctionnement interne, des finances, et j’en passe. Ayant souvent eu peu de temps pour réaliser toutes ces réformes tout en travaillant sur les campus lors des campagnes, ce fut une course épuisante, mais qui m’a fait vivre des moments inoubliables. Je vous avais promis que nous stabiliserions le navire, c’est chose faite, en espérant que mes mandats auront été à la hauteur de vos attentes.



Avant de partir, je tiens à léguer quelques conseils aux diverses associations, notamment sur la pertinence des fédérations. Ayant commencé mon implication dans des organisations non affiliées, il existe une raison pour laquelle j’ai ultimement choisi les fédérations : la nécessité d’obtenir des résultats. Les étudiants constituent un groupe social primordial pour la société et ont trop souvent fait la cible de mesures gouvernementales injustes. Dès lors, il m’apparaissait clair qu’il fallait une organisation pour défendre les étudiants, un chien de garde. La FEUQ (et la FECQ) ont toutes les caractéristiques pour remplir cette mission. En somme, travailler en dehors de la FEUQ m’apparaissait futile, puisque cela revenait à « parler dans le vide ». On a souvent critiqué les fédérations. Ce que peu savent, c’est que j’ai été un des plus critiques lorsque j’étais « indépendant ». Ce qui me distingue par contre de beaucoup, c’est que plutôt que de me battre contre l’organisation qui parle au nom des étudiants, j’ai décidé de m’y impliquer pour la changer de l’intérieur. Il faut du courage pour cela; dommage que si peu en ont eu.


Je pense avoir réussi à modifier la FEUQ par mon implication. Évidemment, pas autant que je l’aurais voulu, mais avec l’âge j’ai compris que dans la vie, à trop vouloir, on n’obtient rien. Les grands changements sont une addition de plusieurs petits, sont le fruit de la patience. Trop souvent, les militants étudiants sont impatients

et voudraient réaliser en un an des démarches qui en prennent trois ou quatre. C’est probablement une des plus grandes faiblesses des étudiants.



Sinon, on taxe souvent les fédérations de détester l’ASSÉ. Or, je tiens aujourd’hui à exprimer un constat : sans l’ASSÉ, la réflexion sur la gratuité scolaire ne serait pas faite au Québec. Je crois personnellement que c’est la meilleure option pour le Québec, évidemment pas selon les mêmes conditions, mais c’est déjà ça. Sinon, de l’ASSÉ, bien que je désapprouve son discours parfois trop extrémiste, certaines de ses méthodes et son acharnement à refuser à jouer la politique et l’accepter comme elle est, je dois admettre qu’elle a amené du bon et qu’elle ressemble en plusieurs points aux fédérations. Elles ont après tout la même logique de base : s’unir pour mieux vaincre. Et tout individu politiquement éveillé sait que l’unité ne peut être temporaire, puisque le gouvernement, lui, est une force permanente qui agit. L’unité doit être permanente. Et qui dit permanence dit institution. L’ASSÉ et les fédérations sont deux institutions qui offrent des choix idéologiques différents, mais offrent tout de même la même chose : agir, s’unir. Ceux qui ne sont pas dans l’ASSÉ ou les fédérations offrent une seule chose : s’isoler, se désunir. Il n’existe pas d’échappatoires : on est pour l’unité ou on est contre, avec les avantages et désavantages que ça implique.



Ainsi, la pire gangrène qui détruit le rapport de force général des étudiants face au gouvernement est la volonté de certains de favoriser la voie de l’indépendance, que je nommerai poliment comme étant la « déconstruction, l’indifférence et l’affaiblissement concerté par et pour des étudiants ». Il est effroyable que des arguments démagogiques et « ultravertueux », que je ne citerai pas ici par dégoût, aient pu corrompre autant d’associations et leur faire penser qu’en étant indépendant, on peut ensuite choisir ses combats et être efficace. Comme si la protection des étudiants était un service à la carte, du genre « sur ce dossier-là on est d’accord à travailler dans l’unité, sur l’autre on sera contre vous ». Ne pas être affilié, c’est s’isoler, quand bien même on aurait 40 000$ en frais de représentation et qu’on fait des tables de concertation pour se faire croire qu’on fait quelque chose. Toute pression politique doit être forte, mais surtout constante. Or il n’existe pas de constance sans organisation pour l’appliquer. Être indépendant, c’est jouer à l’autruche. On me dira « mais regarde tous ces beaux projets ou concertations qu’ils font ». Je répondrai qu’aucun de ses projets n’a mené à une réalisation concrète pour les étudiants. D’ailleurs, avez-vous déjà vu une manifestation des indépendants? Seuls l’ASSÉ et les fédérations en font, et ce n’est pas pour rien. La problématique n’est pas au niveau des idéologies, les étudiants ont le choix. Je pense plutôt qu’elle est au niveau de la maturité, de la capacité des gens à comprendre que quand on aime pas quelque chose d’une organisation, on le change de l’intérieur, et si on n’y arrive pas parce que la majorité n’est pas d’accord, bien c’est peut être parce que ce n’est pas une si bonne idée que cela. Le consensus absolu n’existe pas, il y aura toujours quelque chose pour vous déplaire au sein d’une association nationale. La question est : êtes-vous si bornés sur le « tout ou rien » pour abandonner l’unité? Une journaliste du délit McGill remarquait récemment que « Était-ce bien nécessaire, il y a de cela deux ans, pour des associations comme l’AÉUM de se désaffilier de la FEUQ à force de coups de gueules et de boycotts éloquents d’assemblées générales quand, à la veille des élections, les plateformes de revendications sont quasi-identiques? […] on était en droit de s’attendre à des voix moins uniformes et plus engagées de la part de nos représentants étudiants soi-disant libérés […] d’une fédération étudiante provinciale ». C’est tout dire.



Dans tous les cas, je tiens à remercier tous ceux avec qui j’ai travaillé pendant toutes ces années. Une liste serait ici trop longue, je préfère vous donner mes appréciations en privé. Sinon, merci à mon exécutif actuel pour lequel j’ai la plus grande estime. Vos démarches pour m’empêcher de quitter auront peut-être été vaines, j’appréciais toutefois énormément travailler avec vous. Finalement, merci aux membres, le cœur de la FEUQ, vous êtes une belle famille pour qui il vaut la peine de se sacrifier et se battre. J’espère vous revoir bientôt, dans d’autres combats. Ma démission sera effective le 28 novembre 2008, 23h59. Je vous remercie pour tout, ce fut un plaisir de travailler pour vous, pour les étudiants, pour notre avenir.





Veuillez accepter, chers administrateurs, mes salutations militantes,



Philippe Brisson

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Re: Démission à la FEUQ

Messagede trifluvien_88 le Jeu Déc 04, 2008 12:16 am

La chaise performera définitivement mieux


pourquoi?

il livrait pas la marchandise?
François Lemieux, étudiant
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