Le mercredi 24 octobre 2007
Québec ne craint pas une baisse de fréquentation des universités
Photo PC
Rémi Nadeau
La Presse Canadienne
Québec
Le gouvernement du Québec ne craint pas que la hausse des frais scolarité qu'il a décrétée entraîne une baisse de fréquentation des universités, malgré les conclusions d'un rapport à cet effet, commandé par le ministère de l'Éducation.
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La ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, a réagi mercredi à la publication du rapport du comité présidé par l'ex-sous-ministre de l'Éducation, Thomas J. Boudreau.
L'un des scénarios étudiés par le comité, qui s'apparente le plus à celui qui est appliqué par le gouvernement Charest, pourrait entraîner à terme une diminution de près de 6000 étudiants dans les universités québécoises, concluent les experts.
«Je n'ai pas de craintes du tout», a commencé la ministre, qui a décrété en juin dernier une hausse des frais de scolarité de 50 $ par session au cours des cinq prochaines années.
«Les droits de scolarité peuvent être un facteur important quant à l'accessibilité, mais ce n'est pas le seul. Puis il n'est absolument pas démontré qu'il y a nécessairement une baisse de clientèle», s'est défendue Mme Courchesne.
Elle a signalé que son gouvernement a assorti le dégel des frais de scolarité d'une bonification de 31 millions $ des prêts et bourses.
La ministre a aussi indiqué que le scénario catastrophe du rapport, à l'effet que plus de 22 000 étudiants quitteraient le réseau universitaire si les frais de scolarité étaient majorés d'un seul coup pour atteindre la moyenne canadienne, n'a aucune chance de se produire.
«Notre engagement portera les frais annuels à environ 2200 $, donc nettement en deçà de la moyenne canadienne, qui sera d'environ 5000 $ par étudiant», a-t-elle dit.
Pour sa part, le président de la Fédération étudiante universitaire du Québec, Jean-Patrick Brady, est particulièrement furieux de constater que le gouvernement Charest a rendu public les conclusions du rapport quatre mois après avoir annoncé le dégel des frais de scolarité.
Pourtant, lorsque la ministre a annoncé la hausse de 50 $ par session, elle avait déjà en main l'étude du comité Boudreau.
«C'est de l'hypocrisie totale. La ministre était au courant de la problématique qu'engendrait son scénario, puis elle n'a rien dit à la population», a tonné M. Brady.
Confrontée à ce sujet, la ministre a expliqué que le gouvernement devait s'assurer que la hausse des frais de scolarité puisse être appliquée cet automne, pour respecter son engagement électoral, même s'il n'avait pas complété l'examen du rapport Boudreau.
«On ne voulait pas retarder (le dégel) d'une année additionnelle. Il y a un défi dans le financement des universités et nous voulions retourner ces sommes aux établissements», a-t-elle dit, en marge de la réunion hebdomadaire des députés libéraux, à Québec.
Puis elle a conclu en affirmant que le peu de résistance affichée par les étudiants à la suite de l'annonce du dégel démontre que la société québécoise accepte une hausse raisonnable des droits de scolarité.
Ma tab*****ak de c****s, l'art de de fouetter quelqu'un ma te dire! Vraiment insultant!