Pas fort les députés de l'ADQ
Posté: Mar Déc 04, 2007 11:43 amhttp://www.cyberpresse.ca/article/20071 ... ACTUALITES
Le député adéquiste de Saint-Maurice, Robert Deschamps, a publié hier un communiqué de presse bourré de fautes de français plutôt évidentes. Il a même rebaptisé son propre parti «l'Association démocratique du Québec».
Avec son communiqué, Robert Deschamps souhaitait rappeler aux Québécois un engagement électoral de l'ADQ, la création d'un «fond (sic) d'autonomie régional (sic)». Ce sont plutôt des règles élémentaires de grammaire que le député incite à rappeler.
Le communiqué de presse compte au moins 20 fautes ou incorrections, ont confirmé les conseillers linguistiques de La Presse. C'est une moyenne de 2,2 fautes par phrase.
Dans le communiqué de 253 mots, certaines erreurs sautent aux yeux. Robert Deschamps écrit par exemple «400 million de dollars» et «au municipalités». Le député devrait également savoir que le terme hydroélectricité s'écrit en un mot ou avec un trait d'union, mais pas en deux mots comme il l'a fait. Il parle de «ces argents», une traduction littérale de «the moneys». Il écrit: «la première phase du plan d'urgence proposée». Or, c'est le plan d'urgence, et non la première phase, qui est proposé. On ne dit pas «la Saint-Maurice» mais bien le Saint-Maurice. Le communiqué comprend aussi des doublons («79 millions en taxes en taxes»).
À deux reprises, le député n'accorde pas correctement le mot tel. Ce dernier, lorsqu'il n'est pas suivi de que, s'accorde avec les noms qui suivent. M. Deschamps aurait dû écrire telles «l'eau, l'hydroélectricité, la forêt et les mines». Dans l'autre cas, il aurait dû ajouter un s à tel.
Le décompte des fautes réalisé par La Presse inclut la ponctuation (l'omission d'un point d'interrogation et de virgules, par exemple). Mais il exclut les formulations boiteuses. Lorsqu'il propose des mesures pour venir en aide à Shawinigan à la suite de la fermeture de l'usine Belgo, Robert Deschamps écrit par exemple: «Regroupement de toutes les instances économiques tel (sic) la Société de développement de Shawinigan, le Conseil local de développement et les quelques autres soient regroupés pour former un seul comité économique (...)».
L'erreur la plus flagrante reste toutefois le nom que donne Robert Deschamps à son propre parti: «l'Association démocratique du Québec».
La Presse a contacté l'ADQ pour obtenir des explications. Selon deux employés du parti, Robert Deschamps n'était pas en mesure de répondre aux questions des journalistes en après-midi.
Quelques minutes seulement après ces coups de fil, le bureau de circonscription de M. Deschamps a publié «un correctif au communiqué de presse». La première version était truffée de fautes parce que M. Deschamps avait dicté rapidement à sa secrétaire quoi écrire, a-t-on expliqué à La Presse.
Or, la nouvelle version du communiqué compte presque le même nombre de fautes. Mais cette fois, Robert Deschamps parle bien de l'Action démocratique du Québec.
Avec la collaboration de Paul Roux et Martha Gagnon.
Le député adéquiste de Saint-Maurice, Robert Deschamps, a publié hier un communiqué de presse bourré de fautes de français plutôt évidentes. Il a même rebaptisé son propre parti «l'Association démocratique du Québec».
Avec son communiqué, Robert Deschamps souhaitait rappeler aux Québécois un engagement électoral de l'ADQ, la création d'un «fond (sic) d'autonomie régional (sic)». Ce sont plutôt des règles élémentaires de grammaire que le député incite à rappeler.
Le communiqué de presse compte au moins 20 fautes ou incorrections, ont confirmé les conseillers linguistiques de La Presse. C'est une moyenne de 2,2 fautes par phrase.
Dans le communiqué de 253 mots, certaines erreurs sautent aux yeux. Robert Deschamps écrit par exemple «400 million de dollars» et «au municipalités». Le député devrait également savoir que le terme hydroélectricité s'écrit en un mot ou avec un trait d'union, mais pas en deux mots comme il l'a fait. Il parle de «ces argents», une traduction littérale de «the moneys». Il écrit: «la première phase du plan d'urgence proposée». Or, c'est le plan d'urgence, et non la première phase, qui est proposé. On ne dit pas «la Saint-Maurice» mais bien le Saint-Maurice. Le communiqué comprend aussi des doublons («79 millions en taxes en taxes»).
À deux reprises, le député n'accorde pas correctement le mot tel. Ce dernier, lorsqu'il n'est pas suivi de que, s'accorde avec les noms qui suivent. M. Deschamps aurait dû écrire telles «l'eau, l'hydroélectricité, la forêt et les mines». Dans l'autre cas, il aurait dû ajouter un s à tel.
Le décompte des fautes réalisé par La Presse inclut la ponctuation (l'omission d'un point d'interrogation et de virgules, par exemple). Mais il exclut les formulations boiteuses. Lorsqu'il propose des mesures pour venir en aide à Shawinigan à la suite de la fermeture de l'usine Belgo, Robert Deschamps écrit par exemple: «Regroupement de toutes les instances économiques tel (sic) la Société de développement de Shawinigan, le Conseil local de développement et les quelques autres soient regroupés pour former un seul comité économique (...)».
L'erreur la plus flagrante reste toutefois le nom que donne Robert Deschamps à son propre parti: «l'Association démocratique du Québec».
La Presse a contacté l'ADQ pour obtenir des explications. Selon deux employés du parti, Robert Deschamps n'était pas en mesure de répondre aux questions des journalistes en après-midi.
Quelques minutes seulement après ces coups de fil, le bureau de circonscription de M. Deschamps a publié «un correctif au communiqué de presse». La première version était truffée de fautes parce que M. Deschamps avait dicté rapidement à sa secrétaire quoi écrire, a-t-on expliqué à La Presse.
Or, la nouvelle version du communiqué compte presque le même nombre de fautes. Mais cette fois, Robert Deschamps parle bien de l'Action démocratique du Québec.
Avec la collaboration de Paul Roux et Martha Gagnon.