Mais l'agresseur peut très bien neutraliser l'agressé avant d'agir. Finalement, c'est la loi du plus fort, du plus puissant. Surtout si un groupe de 10 « individus » décide de s'en prendre à un pauvre innocent isolé. En l'absence d'État, qui va empêcher ça? À moins que tu ne considères ça comme correct?
Évidemment, comme l’a souligné woffe, nous admettons volontiers l’existence de police privée, mais aussi de milices et d’autodéfense (armée s’il le faut). Ce n’est pas l’existence d’individus spécialisés dans la défense que nous récusons, mais le monopole exercé par l’État.
Cela dit, le gros réal, avant de te lancer dans une expérience de pensée, il faut que tu étayes un peu la situation. Par exemple : si un individu est seul à se défendre comme une bande de truands armés, c’est sans doute qu’il est pauvre, puisqu’il n’a vraiment pas les moyens de se munir des services d’une agence de protection privée. Il y aurait d’autres explications, mais c’est une hypothèse réaliste. Maintenant supposons qu’il soit armé. Il est alors et armé et pauvre. Il représente de ce fait un risque pour ces agresseurs potentiels, risque qui n’est balancé par aucune promesse de gain. Dans ces conditions, pourquoi au juste l’attaquerait-t-on ?
Première option : une bande de psychopathes qui ont comme lubie de tuer les gens pour le plaisir, sans égards pour les gains ou les risques. Cela serait à dire que ta principale critique de l’arnacho-capitalisme reposerait sur l’hypothèse assez invraisemblable voulant qu’il y ait une multitude de bandes dans le genre. C’est pour le moins bancal, non ?
Seconde option : les membres de cette bande craignent le risque et sont attirés par le gain. Puisqu’ils ne peuvent rien espérer de leur victime, ils sont donc mandatés par quelqu’un, fort riche puisqu’il peut se permettre de leur verser en salaire une récompense du risque encouru, pour liquider l’indigent.
Mais pourquoi donc une riche personne en voudrait assez à quelqu’un pour le faire liquider à perte ? C’est d’autant plus curieux qu’il risque de se faire poursuivre et punir si les preuves sont suffisamment accablantes. Et si elles ne le sont pas ? Hé bien, qu’est-ce que la police d’État ferait de plus, en l’occurrence ?
Je pourrais continuer, mais cela n'a pas d'intérêt. Enfin, c’est du cinéma tout ça. Ce n’est pas une critique sérieuse.