Grève à l’université de Conakry, Guinée.

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Grève à l’université de Conakry, Guinée.

Messagede duckstader le Lun Fév 20, 2006 6:27 pm

Lun 20 Fév 2006

http://www.cipuf.org/tiki-read_article.php?articleId=57

CARREFOUR INTERNATIONAL DE LA PRESSE UNIVERSITAIRE FRANCOPHONE


Grève à l’université de Conakry : 15 étudiants arrêtés et mis en garde
Par Touré Fodé Saliou | Mardi 17 Février 2004

CONAKRY, Guinée (Gamal Info, Université de Conakry) - La semaine dernière, un mouvement de grève avait ébranlé le campus de l’université de Conakry. La cause était une amélioration des conditions de vie et d’études. Les autorités universitaires qui sont farouchement hostiles aux mouvements de grève ont lancé une opération "chasse à l'étudiant". Résultat: 15 étudiants arrêtés et mis en garde à vue à la sûreté de kaloum.


Les 15 étudiants arrêtés sont accusés par le recteur de l'université M. Ousmane Sylla d'être en connivence avec les partis de l'opposition. Selon les informations reçues hier des parents de certains étudiants détenus, ils n'ont subit aucune torture depuis mercredi, 11 février date de leurs arrestations mais par contre, ils subissent d'intenses interrogatoires des commissaires. A rappeler que ces étudiants auraient été interpellés dans le bureau du recteur avant d'être conduit manu militari pour une destination inconnue.

De source bien informée, ils se sont rendus chez le recteur pour négocier la libération d'un de leurs camarades Ibrahima Kalil Touré de la 3è année Droit qui aurait tenté de brûler un pneu dans la rue mais aussi de trouver un consensus avec le recteur sur les points de revendication. La question qui se pose : Les autorités compétentes de l'enseignement supérieur prendront-elles en considération la plate-forme de revendication des grévistes ? . Non.

En réalité, depuis 1999, date à laquelle la bourse d'étude a été revue à la hausse, les revendications n'ont porté fruit parce que tout simplement l'Etat s'est désengagé de la situation des étudiants. La preuve en est que les cantines universitaires ont été fermées, la prise en charge réduite et les frais d'hébergement revus à la hausse.

L'université construite dans les années 60 pour 1500 étudiants reçoit aujourd'hui près de 13.000. Un vrai casse-tête chinois quand on sait que sur le plan d'infrastructure il n'y a pas eu d'évolution. Des salles de classe sont aujourd'hui transformées en bureaux, la cantine universitaire émiettée en salles de classe ainsi que les salles de lecture qui n'attirent plus de lecteurs faute de renouvellement des rayonnages des bibliothèques. Cette situation à laquelle s'ajoute la cherté galopante de la vie à Conakry rend l'équation des conditions de vie et d'études de l'étudiant plus complexe. Et les grincements de dents se font sentir chez les parents d'étudiants qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts. Voilà la raison qui a poussé ces jeunes pousses à débrayer l'autre semaine.

Les grèves d'étudiants sont devenues inévitables dans les universités guinéennes. Le gouvernement ne satisfait presque aucune réclamation ni ne fait de promesses. A la moindre grogne des étudiants, un doigt accusateur est pointé sur les partis de l'opposition. Les bastonnades et incarcérations choisissent immédiatement leurs cibles et les étudiants qui sont souvent accusés par les autorités universitaires d'être manipulés par les partis de l'opposition sont arrêtés puis licenciés voire dans certains cas radiés.
A quand donc la fin des anciennes méthodes dans les universités de Guinée ?

Touré Fodé Saliou
Journal "Gamal Info"
(gamalinfo@yahoo.fr)
Université de Conakry/Guinée.
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Messagede BlacKGuarD le Lun Fév 20, 2006 6:41 pm

Note: Je présume, pour ce commentaire, que "duckstader" est possiblement l'auteur de ce texte. Autrement...

Un endroit pour joindre les autorités de ces universités et leur faire savoir que votre lutte est entendue ailleurs?

Nous transmettrons l'information aux étudiantEs localement, au cégep de Saint-Hyacinthe. Je transmets aussi l'information aux médias locaux voir ce qu'ils en disent. La plupart nous sont hostiles mais j'ai déjà travaillé avec deux des chroniqueurs alors y'a toujours moyen de s'arranger.

Des pressions extérieures peuvent toujours avoir un quelconque impact. Autrement, si y'a moyen de vous aider dans votre lutte, ce serait intéressant d'avoir plus d'informations.

J'enverrai message à l'auteur, aussi.
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Messagede Greg le Lun Fév 20, 2006 10:29 pm

La lettre sera également transmise aux étudiants de Marie-Vic, si l'auteur m'y autorise en répondant au courriel que je lui ai envoyé à ce sujet. Une pétition devrait certainement circuler très bientôt pour votre cause. Comme BlacKGuarD t'as demandé, y a-t-il "un endroit pour joindre les autorités de ces universités et leur faire savoir que votre lutte est entendue ailleurs?"

Pour une solidarité syndicale étudiante à travers le monde.

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Messagede duckstader le Jeu Fév 23, 2006 1:25 am

Non je ne suis pas l'auteure de cet article. Son nom est inscrit à la fin du texte.

Je suis tombée par hassard sur le site du CARREFOUR INTERNATIONAL DE LA PRESSE UNIVERSITAIRE FRANCOPHONE.

Qui sont-ils, qui sont-elles ?

Le Carrefour international de la Presse universitaire francophone (CIPUF) est un réseau de médias étudiants ayant le français en partage. Il est une initiative de jeunes francophones du Sud et du Nord ayant décidé de joindre leurs efforts pour rehausser la qualité de leur média en inscrivant leur travail dans la société de l'information et dans l'espace francophone.

Le CIPUF réunit plus de 100 journaux et radios répartis dans 25 pays et États membres de la Francophonie, ce qui représente 1800 journalistes et un tirage de plus de 2 millions 65 mille exemplaires par année. Il s’agit du plus grand réseau de médias jeunesse au monde.

Notre mission
Conscient de l’importance des médias étudiants comme lieu de formation pratique aux métiers de la presse, le CIPUF s’est donné pour mandat de rehausser la qualité de la formation offerte aux artisans de la presse par le renforcement de la mission éducative de leur média.

Les trois objectifs du CIPUF résument les stratégies mises en œuvre pour permettre aux médias campus de remplir leur rôle de formation. Il s’agit de :

stimuler l’échange d’expertise et de savoir-faire par l’organisation de séminaires de formation, l’animation d’ateliers et l’introduction de formations virtuelles aux technologies des médias ;
organiser des stages internationaux afin de permettre aux journalistes étudiants d’acquérir une première expérience de correspondant à l’étranger et, ce faisant, faciliter leur insertion sur le marché du travail ;
mettre à la disposition des médias étudiants des outils de formation adéquats afin de leur permettre de remplir pleinement leur mission éducative et, là où de telles formations n’existent pas, établir et administrer de nouveaux médias étudiants.


Pour une solidarité syndicale étudiante à travers le monde.


Da!

KD
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