"***, elle est dont ben pas game !" Il y a, je crois, une pression qui est exercée surtout sur la femme
Rose a écrit:On était entre adulte consentante et consentant, on a eu du plaisir, y a personne qui s'est fait violée
Emmerdeuse-joyeuse : Je ne crois pas que nos actions aient été motivées par une pulsion moralisatrice. Au contraire.
Très juste. Toutefois, j'ai l'impression que sans la présence de l'autre groupe vous ne seriez pas intervenues..? Et je redoute énormément la dichotomie : radicale = méchantes, ouverte au dialogue = bonnes. En fait, pourrions-nous y voir une certaine reproduction patriarcale des comportements genrés (femme douce, gentille, aimante, ouverte, etc...) ?
À la prochaine.
Panurge a écrit:Les socialistes adoptent, pour des prétextes certes différents, des exigences morales que ne renieraient pas les pires théocraties; pour les uns, il s'agit de ne pas sombrer dans l'aliénation, alors que pour les autres, il s'agit d'éviter le pêché. On reconnaît en tous la structure théologique et millénariste, comme quoi les tropismes liberticides se rejoignent.
Évidemment, la comparaison ne s'arrête pas là.
Greg a écrit:Voyons maintenant ce que je peux dire en tant qu'incarnation de la voie du centre.
Rose : Sérieux, si une fille fait des conneries simplement parce qu'un mec lui dit ce genre de chose, elle est vraiment pathétique !
C'est de la faute de la fille maintenant ? Gilles Proulx aimerait bien t'avoir de son côté.
radicale = méchantes, ouverte au dialogue = bonnes. En fait, pourrions-nous y voir une certaine reproduction patriarcale des comportements genrés (femme douce, gentille, aimante, ouverte, etc...) ?
lundi 24 mars 2008
Quand la haine des femmes devient propagande
par Milaine Alarie Imprimer
Tout récemment, le journal Oral Otis, publié par la faculté de Génie de l’Université d’Ottawa, a imprimé un article qui en a surpris plus d’un par son contenu misogyne. En effet, l’auteur faisait la promotion de la violence sexuelle, du mépris des femmes et même du viol. (L’article qui suit contient des propos crus.)
Des propos haineux
Tout d’abord, le thème de la semaine concernait le soi-disant problème des hommes dont la partenaire atteint l’orgasme avant eux. Déjà, à la base, on peut s’attendre à un contenu sexiste puisque l’idée d’une femme qui atteint l’extase avant son partenaire est considérée comme problématique par l’auteur. Mais il y a pire ! Parmi les conseils pour « remettre la femme à sa place », l’auteur propose au lecteur « d’éjaculer sur elle après son orgasme : Si elle ne comprend pas le message après la première ou deuxième fois, elle le comprendra certainement lorsque tu commenceras à viser ses yeux. Les cheveux ne sont pas particulièrement plaisants non plus, et Dieu sait que les oreilles sont un lieu qui s’infectent rapidement. Peut-être peux-tu la forcer à te sucer juste après. Je suis certain qu’elle appréciera le goût de poisson frais ».
Plus loin, l’auteur recommande de « glisser ton ballonnet de viande un peu plus bas et de lui défoncer l’anus. Ceci est une bonne façon pour toi de te donner du plaisir intense, tandis que ça ralentira les ardeurs de ta partenaire ». Puis, concernant la femme qui en a assez et qui voudrait cesser de faire l’amour, l’auteur propose implicitement le recours au viol : « Ne la laisse pas s’en aller... Rappelle-toi, vous deux n’avez pas terminé tant et aussi longtemps que tu ne décides pas que c’est terminé ».
Les discours misogynes : une question d’humour ?
Dans une entrevue, Rob Arntfield a affirmé que l’article avait comme objectif d’être comique. L’Université d’Ottawa a vite répondu aux critiques affirmant qu’elle était très déçue de constater que, pour certains étudiants, la violence envers les femmes est un sujet drôle. Le journal Oral Otis a dû publier une lettre d’excuse officielle sur son site web, dans le but de faire taire les plaintes.
Inacceptable dans un journal étudiant... mais ailleurs, oui ?
Pour la plupart des gens, le scandale réside dans le fait qu’un journal étudiant n’est pas l’endroit où publier ce type d’article. Publier cet article fut en effet une grande erreur de la part de l’Université d’Ottawa, puisqu’il représentait une réelle propagande haineuse envers les femmes et que ce type de discours n’aurait jamais dû être publié dans un journal universitaire. Mais y a-t-il un journal adéquat pour ce genre de propagande misogyne ? Le fait que cet article se soit en quelque sorte « échappé » démontre que, pour encore bien des hommes, la femme est un être humain inférieur qui mérite d’être dressée et ce, par la violence sexuelle. Ce constat devrait réveiller les ardeurs des femmes d’ici et d’ailleurs. Bref, cet article nous rappelle aussi que le féminisme a encore sa raison d’être.
Mis en ligne sur Sisyphe, le 24 mars 2008
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