http://www.cyberpresse.ca/article/20080 ... /0/CPMONDECaroline Touzin
La Presse
Après Ton père et Ton Oncle: Ton Chien. C'est le troisième groupe anarchiste en moins d'une semaine à revendiquer un acte de vandalisme dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve à Montréal.
Les pneus d'au moins une vingtaine d'automobiles du concessionnaire Delisle Mazda, rue Sherbrooke Est, ont été crevés ainsi que ceux de deux véhicules de Bell Canada garés non loin de là dans la nuit de lundi à hier. Ce méfait a une fois de plus été revendiqué sur un site Internet québécois, hier.
Le groupe dit avoir agi «en solidarité avec les actions inspirantes qui ont eu lieu quelques jours plus tôt contre des chars de police et une banque». La veille de la manifestation annuelle contre la brutalité policière, jeudi dernier, six véhicules de police d'un poste situé dans Hochelaga-Maisonneuve ont été incendiés. Un groupe nommé Collectif Ton Père a revendiqué ces méfaits.
Puis, dans la nuit de samedi à dimanche, toujours dans le même quartier, trois guichets automatiques de la Banque Nationale ont été incendiés. Cette fois-ci, c'est le Collectif Ton Oncle qui a revendiqué le crime.
Les deux premiers collectifs ont diffusé leur message sur le site Internet Collectif Anarkhia et sur celui du Centre des médias alternatifs du Québec. Leurs webmestres respectifs se sont dissociés du contenu du message. Le Centre des médias alternatifs a tout de même diffusé le message du Collectif Ton Chien, hier. Le site du Collectif Anarkhia, lui, n'était plus en ligne au moment où La Presse a tenté d'y accéder, hier.
Le vocabulaire utilisé dans le dernier message ressemble à celui des premiers. «Comme nos camarades l'ont exprimé avant, NOUS SOMMES LÀ VILLE (en lettres majuscules dans le communiqué) et ces capitalistes de merde conduits par le pouvoir ne seront jamais les bienvenus ici!!» Ce groupe se dit aussi solidaire de «tout (sic) les prisonniers, autochtones et rebelles de toutes sortes». «Les vrais criminels vont goûter à notre rage collective», conclut Ton Chien.
Est-ce le même groupe qui a emprunté trois noms différents? Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ne les connaît pas et ne détient aucun suspect pour l'instant. «La police examine les ressemblances entre les circonstances des méfaits (même secteur, message sur l'Internet, nom similaire), a indiqué le sergent Ian Lafrenière du SPVM, hier.
«Les policiers de Montréal et les Montréalais en général ne vont pas cautionner ces gestes. C'est tout un mode de vie qui est visé par leurs messages très larges», a ajouté le sergent. La police invite des témoins à téléphoner à Info-Crime (1-800-771-1800).