La biologie est un cadre. Dans ce cadre se construit socialement l'individu, et a fortiori la personne.
Je ne nie pas, par exemple, que la testosterone a un effet sur la libido, et que les désirs qu'elle aide a developper sont pris en compte dans la definition du comportement de la personne. Mais il est faux de dire qu'elle determine nos comportements. Elle les oriente, a la limite.
Juste la semaine dernière la presse faisait référence à une étude où ils montraient des images de jolies femmes à des hommes et tout de suite après, ceux=ci devaient faire des calculs. Aucun autre type d'image ne faisait l'effet des images testées, soit de diminuer momentanément la moyenne des facultés cognitives, et les femmes ne subissaient pas cet effet là.
Il faudrait plus de details. Mais en attendant, on peut remarquer que hommes et femmes pouvant etre excités, si la concentration baisse dans un cas et pas dans l'autre, c'est qu'elle est dependante du fonctionnement mental et non physiologique.
Pour le comportement cyclique des femmes, personnellement je ne l'ai jamais remarqué. Tu parles bien de l'irritabilité en periode de menstruation ? Mais la encore, les effets physiques mal acceptés (toutes les incontinences sont genantes pour quelqu'un qui socialement a besoin de vetements et d'une certaine hygiene, mais dans ce cas il peut aussi y'avoir d'autres raisons), inconfortables, voire douloureux, peuvent etre plus vraisemblablement a l'origine de ces variations d'humeur que les pics d'hormones.
La reponse de frankie page 8 est deja pas mal valable a mon gout. Je peux rencherir.
Tu n'as pas demontré que la testosterone est responsables d'une temerité accrue chez les hommes. Tu supposes une situation sociale particuliere, apres une serie de supposition secondaires tu affirmes que c'est la regle, et tu conclus que l'hormone, pas chiante, s'est pliée a la regle.
De ce que je sais, il n'existe chez l'humain qu'une seule allèle du gene codant pour la synthese de la testosterone. Il n'y a qu'une seule molecule de testosterone pour la quasi totalité de l'humanité. Or, les situations sociales des individus de notre lignée phylogenetique (dont les societés d'homo sapiens, mais on peut remonter avant) ont ete tres diverses. Ce qui signifie que la testosterone n'a pas ete adaptée en fonction de ces situations; sinon, il en existerait plusieurs versions aujourd'hui.
Les hormones ne servent pas. Elles ont une fonction, mais pas de finalité. Ce n'est pas parce que tel comportement parait favoriser un temps sa reproduction qu'il gagne un droit à la representation dans le systeme hormonal.
Et la testostérone n'est pas liée au chromosome Y : les ovaires en produisent aussi.
Pour le reste, rappelle toi que tu es mortel. Ca n'a aucun sens pour toi, pour moi ou un de nos contemporains de compter sur l'evolution de l'espece pour se debarasser de ce genre d'expressions. Enfin pas beaucoup. Le design intelligent de notre espece est encore une croyance et pas une pratique. Dommage.
pas besoin de nier complètement leur effet
Pas besoin de le decreter non plus. L'explication sociale ne demande aucune hypothese, l'explication hormonale necessite au moins l'hypothese que l'hormone a evolué a un moment ou toute l'humanité vivait dans un systeme social comparable. Selon le principe de parcimonie, mieux vaut s'en tenir a l'explication sociale.
[edit]j'avais pas lu le msg de greg au moment de poster ca.
I can't see anything at all, all I see is me. That's clear enough, that's what's important: to see me !