Le 3 décembre prochain, le mouvement environnemental a convié la
population québécoise à descendre dans les rues de Montréal pour
montrer leur support au protocole de Kyoto. Au cours des dernières
semaines, nous avons pu constater que le discours d’une bonne partie du
mouvement environnemental a été épuré de son contenu politique. Nous
avons également été témoin de la récupération dudit mouvement par
ceux-là mêmes qui perpétuent les conditions de la dégradation de
l’environnement.
Parce que nous croyons qu’il faut plus que des conférences et des
mécanismes de gestion, nous vous invitons à vous joindre au contingent
anti-capitaliste samedi, à 11h30 à la statue du Square Dorchester.
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Nous sommes anti-capitalistes parce que:
- le capitalisme engendre des rapports de domination entre les sexes,
entre les classes sociales, entre les peuples et entre le Nord et le
Sud.
- le capitalisme subordonne la vie à la logique du marché
- la dégradation de l'environnement est inhérente au capitalisme
De plus, nous considérons que le protocole de Kyoto s'inscrit dans une
logique de gestion de crise environnementale et ne s'attaque donc pas
aux fondements mêmes de ces problèmes. Nous considérons également que
la volonté d'action du mouvement écologiste a été récupérée par les
acteurs capitalistes, donnant naissance au protocole de Kyoto et au
marché de l'environnement (crédits de carbone, technologies, etc.).
Face aux changements climatiques, nous estimons que nous devons réduire
les émissions de gaz à effet de serre de 80% d'ici 2050. Pour accomplir
cet objectif, nous devons nous attaquer au pouvoir des entreprises qui
leur permet de polluer en toute liberté.
Nous sommes également contre la globalisation capitaliste, car elle entraîne:
- une augmentation des émissions polluantes dues au transport des marchandises
- un nivellement vers le bas des normes environnementales pour
accommoder les entreprises transnationales
- l'exportation des matières polluantes du Nord vers le Sud