de Etienne S le Jeu Avr 20, 2006 12:36 pm
Je crois que Révérand B. pose une excellente question. Il n'est pas ici simplement question de rendre le look révolutionnaire à la mode, ce qui en effet, comme le dit Tovarichtch et Andrew Koster, ne veut absolument rien dire.
Il est plutôt question d'appropriation par le marché de la symbolique révolutionnaire, ce qui pourrait sembler un peu plus sérieux, l'élément symbolique étant parfois beaucoup plus significatif que les actions elle-mêmes. On vit à une époque des «styles de vie» où presque tout passe par le marché. Selon cette doctrine, on peut choisir (entendre acheter) un style de vie. De citoyen que les révolution bourgeoise avait voulu faire de nous, nous sommes devenus consommateurs.
Cette marchandisation de la symbolique révolutonnaire fait perdre tout son sens aux symboles. Est-ce grave ? Je ne le crois pas...
Je crois que nous vivons à une époque où les symboles de la modernité relèvent désormais du folklore. Un parti communiste rejoindrait-il plus de gens et serit-il plus écouté s'il ne s'appelait plus parti communiste et si les membres brisaient leur attachement (presquefétichiste) avec les symboles de leur parti...probablement. Par contre, est-ce réellement envisageable, dans la mesure où c'est justement cette symbolique et cette microculture qui favorisent la cohésion de ces cercles restreints, plus que l'idéologie même...
Étienne Simard
« Flatter le peuple, c’est commettre un crime !» - Flora Tristan