Dégel des droits de scolarité
Un sujet qui semble laisser indifférent
Le dégel des droits de scolarité de 50 $ par session ne soulève pas les passions au cégep de l'Abitibi-Témiscamingue. Une dizaine de personnes seulement ont participé mardi midi au rassemblement de protestation organisé par l'association étudiante, qui réclame notamment un réinvestissement en éducation postsecondaire et l'ajustement des prêts et bourses au coût de la vie.
« L'étudiant présentement, l'aide financière compte que ça lui coûte 5 $ par jour pour manger, ce qui veut dire une épicerie de 35 $ par semaine. Et j'ai fait mon petit sondage dans le cégep, il n'y a personne que ça lui coûte seulement 35 $ », affirme la présidente de l'association étudiante du cégep de l'Abitibi-Témiscamingue, Joanie Poirier.
La plupart des étudiants réunis dans l'agora ont toutefois écouté les revendications du groupe avec peu d'intérêt.
« On est contre, genre. On ne veut pas de grève nous autres. Ça ne changera rien. C'est juste normal qu'on augmente les frais de scolarité, le coût de la vie augmente. Si on veut avoir des bons services, c'est normal qu'ils augmentent les coûts. Moi je les appelle les hippies gauchistes eux, parce qu'ils empirent toujours les choses et c'est presque la mode de mal faire paraître les choses », commente un étudiant.
Pourtant, la semaine dernière, les étudiants du cégep ont dénoncé le dégel des droits de scolarité en assemblée générale. Ils tiendront un vote le mois prochain au sujet d'une manifestation nationale prévue le 22 novembre.
Source: http://www.radio-canada.ca/regions/abit ... te_n.shtml