Forums de l'ASSÉ

Salut,

C'est pour vous signalez qu'il va avoir une action anti-surconsommation ce vendredi 21 décembre au Carrefour de l'Estrie. ( tractage et action de perturbation seront fait)

L'heure sera confirmée d'ici ce soir.

J'appel à la mobilisation partout au Québec contre cette fête de consommation qu'est noël.

Ça serait cool si des gens de Montréal feraient la même chose....

Je sais que c'est un peu à la dernière minute...j'ai pas pensé l'annoncer ici avant.

Il y a toujours le boxing day qu'on peut aussi perturber.

Le boxing day...

Paraît que si tu travailles dans un Wal Mart et qu't'arrives pour entrer avant l'ouverture des portes devant l'amas de clients qui attendent l'ouverture des portes et qu't'as pas ton insigne ou ton chandail à découvert, tu te fais tuer...

Une action de perturbation dans un centre commercial quelques jours avant Noël? Laissez-moi douter que ça apportera les résutats escomptés. Ça va sans doute juste faire chier les pauvres qui font leurs achats, et le message va passer à côté...

Je sais que ça s'est fait (au Vermont, il me semble) : un club d'anti-achat faisait la file pour acheter pleins de trucs au Wal-Mart du coin.... pour aller faire la file immédiatement après pour se faire rembourser l'entièreté du panier... avant de retourner magasiner pour faire la file, etc. Pourrait être drôle à faire pour l'an prochain, histoire d'être organisé-e-s.

Ça j'embarquerait.


GRAEBER, David, Pour une anthropologie anarchiste, 2006, Lux Éditeur, Montréal, p. 112

A partir de quand peut-on parler de surconsommation? Pourquoi la dénoncer? Qu'est-ce que vous pouvez bien à avoir à foutre de ce que les gens achètent?

A partir de quand peut-on parler de surconsommation?

Quand t'achètes un truc, parce qu'il faut absolument que tu donnes un cadeau, parce que tu crois que ça va donner le bonheur (peu importe le truc que t'achètes), c'est de la surconsommation, je crois. Quand t'achètes de quoi qui aurait très bien pu être remplacé par un truc simple (exemple: les supports à bananes. T'as rien qu'à les laisser sur le comptoir, tsé), c'en est encore. Des trucs du genre des bibelots et des bijoux... C'est assez inutile merci. Hello Kitty... Yish!

Bref: surconsommation = achats superflus
On pourrait en nommer, des exemples. Je pourrais aller à Laurier Québec et vous dresser une liste de toutes les boutiques dont je pourrais pas me passer. Il y'en aurait genre... pas beaucoup!

Pourquoi la dénoncer? Qu'est-ce que vous pouvez bien à avoir à foutre de ce que les gens achètent?

Euh... Pollution, ça te dit de quoi? Endettement (accès facile au crédit pour encourager l'achat de grosses TV au plasma [exemple]), tu connais? Tout ça pour encourager l'exploitation de gens sous-payés pour enrichir quelques zouaves?


En tk... Moi, j'embarque pas dans c'te gamique-là. Sur ma liste de cadeaux de noël (parce que mes parents veulent absolument que j'en fasse une), il y a «pas de ci; pas de ça» Malgré cela, ils m'achètent des trucs, pensant que ça va me faire plaisir. Bien souvent, je fais juste le pire sourire faux-nez avec le «merci» pas convaincant du tout.

Comme si ça prenait des cadeaux pour être heureuxEUSE, bordel!

Sur quoi on se base pour déterminer qu'un objet est inutile? Ta réponse aux questions de Panurge était strictement personnelle et basée sur tes propres besoins. Les besoins vont varier d'individus en individus, certes l'être humain s'est créé des besoins (exemple assez simple: l'alcool, la drogue, la cigarette), mais ça reste tout de même que les gens qui consomment un truc le font parce qu'ils y accordent une certaine utilité.

Pis si y a une surcapacité en Chine parce que tout le monde fait comme toi, tu pense que le salaire de qui va diminuer en sorte qu'il meure de faim? Travailler dans des usines dangeureuses est une étape vers la société pour tous les pays. Après vient l'éducation, la démocratie... Tu risque de faire des chinois illetrés.

Il y a beaucoup de trucs qui sont achetés sur un coup de tête. Genre: «oh, ça, c'est cool! Je me l'achète.» Mais une fois la transaction effectuée, ledit truc sert une fois et finit par traîner sur les étagères (ou être jeté).

Exemple: un livre.
Oui, il y a des livres que c'est bien d'acheter, parce qu'ils regorgent d'informations pertinentes. Pour d'autres, par contre, on les lit une fois... et c'est fini! Un emprunt à la bibliothèque aurait fait l'affaire.

Les jouets pour enfants. Je sais pas si on a ça auQuébec, les joujouthèques. C'est sur le même principe que les bibliothèques... sauf que ce sont des jouets.

Je vois pas aussi pourquoi j'aurais besoin d'une TV au plasma. Une petite «quinze pouces» rapprochée fait l'affaire. J'ai pas non plus besoin d'un Hummer pour chiller en ville. J'ai pas besoin de dix paires de pantalons Parasuco. J'ai travaillé dans une boutique de souvenirs cet été et de la surconsommation, j'en ai vu!

Je veux bien croire qu'on a des besoins différents d'un individu à l'autre, mais là...Il y en a qui sont clairement inventés de toute pièce. Ils vont créer une petite sensation de bonheur artificiel, sur le coup, mais après ça... dissipée! Il va falloir que je retourne à Place Ste-Foy combler le vide.

[...]Tu risque de faire des chinois illetrés.

Comme si elles et ils apprenaient à lire dans leurs usines à suer sang et eau. Comme si l'asservissement était un passage obligé avant la démocratie et l'éducation. J'ai de la difficulté avec cette thèse-là: «l'assujetissement dans une perspective d'affranchissement» J'y réfléchirai un peu plus, mais ça sonne creux dans mes oreilles en ti' Jésus de plâtre.

Le système NIKE
On estime qu'environ 1 000 000 d'enfants intègrent le commerce de l'exploitation infantile chaque année.
________________________________________Nike, Reebok ou Adidas... et d'autres dans le textile, l'habillement, mais aussi dans le jouet, le tapis, la chaussure et le cuir, fonctionnent tous selon le même modèle : le système Nike.
Ce système consiste à réduire l'entreprise à un siège social organisant la sous-traitance de la fabrication. Nike n'a pas d'usines. D'Indonésie au Pakistan, en passant par l'Inde, Sri Lanka, le Bangladesh et la Thaïlande, les représentants de ces multinationales recherchent l'entreprise, souvent artisanale ou parfois même constituée pour l'occasion, qui offrira le meilleur prix pour la fabrication d'un lot déterminé de marchandises pré-vendues sur le marché des pays riches.
A l'autre bout de la chaîne il y a les enfants, mais aussi les femmes esclaves. Comme, par exemple, au Pakistan, où sont fabriqués à la main la plupart des ballons de football de la planète. Des milliers d'enfants travaillent pour presque rien, les ballons étant payé l'équivalent de 3,75 F l'unité à leur patron.
Les dizaines de millions d'enfants, au travail, que ce soit en Asie, mais aussi en Amérique Latine, où le système Nike se développe, viennent de familles les plus démunies. Si le système Nike se développe c'est grâce à une chaîne de complicité - volontaires ou non - allant du «client» jusqu'au patron esclavagiste. Entre les deux, le sous développement, mais aussi les gouvernements qui ont leur part de responsabilité.
Le Bureau International du Travail (BIT), après de longs débats, a décidé d'encourager la syndicalisation des enfants. Loin de soutenir le système d'exploitation infantile, ceci constitue le premier d'une longue marche vers le retour des enfants à l'école. Les «entreprises» comme Nike s'en sont déjà rendu compte. De plus en plus elles pratiquent le «saut de puce» en transférant leurs contrats dès qu'apparaît un signe de revendication... Un jour peut-être le saut de puce ne sera plus possible.

On devrait également parler de gaspillage. Par exemple, au Vieux, il m'est souvent arrivé d'économiser sur les cartons et papiers dont j'ai régulièrement besoin, simplement en faisant les bacs à recyclage. Les étudiant-e-s jettent leurs choux gras en s'i'vou'plaît. Quand t'as assez d'une "retaille" pour te faire un beau rabat de protection de 13x13 pouces (plus 2 pouces sur un seul côté pour le coller derrière), c'est qu'il y a un problème quelque part...
Même chose avec les poubelles : la quantité de nourriture qui est jetée est honteuse. J'irais pas jusqu'à bouffer dans les poubelles, mais des fois...
On pourrait aussi parler des "poubelles" du 1er juillet et de la quantité de meubles encore potables qu'on peut récupérer.

Je comprends très bien le geste mais je ne trouve pas ca fort comme moyen.
Quel meilleur manière de vous faire détester, surtout le vendredi avant Noël.
Franchement pas fort.

on va pas empêcher le monde de rentrer. En faite, l'action va se résumer pas mal à distribuer des tractes !

mister_x a écrit:Pis si y a une surcapacité en Chine parce que tout le monde fait comme toi, tu pense que le salaire de qui va diminuer en sorte qu'il meure de faim? Travailler dans des usines dangeureuses est une étape vers la société pour tous les pays. Après vient l'éducation, la démocratie... Tu risque de faire des chinois illetrés.

Et si je te casse la gueule ! tu devra m'être reconnaissant car j'aurais très bien pu te tuer. Et en faite, te casser la gueule fait parti d'un cheminement, celui d'apprendre à encaisser les coups. Ainsi, à long terme, je diminuerais tes chances de burnout, de dépression et de suicide....

Kapitaine_Kolon a écrit:On devrait également parler de gaspillage. Par exemple, au Vieux, il m'est souvent arrivé d'économiser sur les cartons et papiers dont j'ai régulièrement besoin, simplement en faisant les bacs à recyclage. Les étudiant-e-s jettent leurs choux gras en s'i'vou'plaît. Quand t'as assez d'une "retaille" pour te faire un beau rabat de protection de 13x13 pouces (plus 2 pouces sur un seul côté pour le coller derrière), c'est qu'il y a un problème quelque part...
Même chose avec les poubelles : la quantité de nourriture qui est jetée est honteuse. J'irais pas jusqu'à bouffer dans les poubelles, mais des fois...
On pourrait aussi parler des "poubelles" du 1er juillet et de la quantité de meubles encore potables qu'on peut récupérer.

Tellement!

Ça me rappelle trop l'époque où j'étais à l'école secondaire (il y a de cela... deux ans).
Quand la fin de l'année arrivait, le monde jetait tous ses trucs dans les poubelles. Un ami et moi passions derrière eux pour sortir le papier, le mettre au recyclage. En même temps, on tombait sur des trucs du genre des feuilles lignées encore belles et utilisables, des cartables, des séparateurs, des règles, des crayons... (j'ai souvent trouvé des paquets de 200, voire 400 feuilles... encore dansleur emballage plastique). On les gardait et on les conservait! Ça nous coûtait pas cher en matériel scolaire, en tout cas. D'ailleurs, j'ai un cartable «mead 5 stars» (tsé... les trucs à 20$) dont je me sers en ce moment que j'ai trouvé dans les poubelles.

C'est absolument débile, ce qu'on peut trouver dans les poubelles.