Tu es enfermé dans un dogme là. Tu part d'un a priori, c'est à dire d'une affirmation posé sans vérification empirique, et tu qualifie tout ce qui rentre pas dans ta définition comme un « biais intellectuel ».
Il n’existe aucun système parfait dans sa complétude, c’est-à-dire qui ne puisse être réduit à un principe tout à fait a priori. Les thèses socialistes sont a priori, monarchistes, mais aussi les mathématiques, etc. Même les relativistes font face à un irréductible a priori.
Mais de manière plus générale, tout principe qui se veut universel l’est. Pourquoi ? Parce qu’il n’est pas possible d’établir la nécessité et l’universalité par induction. Pour conclure a posteriori que tous les hommes sont mortels, il faudrait avoir de ses yeux vu mourir l’ensemble de l’humanité, soi y compris. C’est un principe largement admis en sciences physiques, lesquels science reposent d'ailleurs sur d’irréductibles axiome (loi de conservation de l’énergie, par exemple).
Cela ne signifie pas, par ailleurs, qu’un principe universel doive être transcendant. Dans le cas qui nous intéresse, on peut tout à fait apprécier les implications par l’expérience et l’observation, et réfuter si elles ne correspondent pas à la réalité. Par exemple, les tendances biologiques à nous garder de la mort viennent conforter l’hypothèse de cette nature.
Cela dit, il y a fort peu de chance qu’un énoncé tautologique (d’où «A is A», la tautologie d’identité) ne soit pas valide.
Notre nature humaine ne peut s'exercer que dans la mesure où nous sommes vivant.
Or vivant /= mort.
Donc nature humaine /= mort.
La mort est également naturelle, donc faire en sorte de mourrir est normal. A is A, dirait Ayn Rand. Sérieusement, je pourrais aussi revenir au tomate, ça prouve vriament rien.
La mort n’est pas une finalité, mais une fatalité, une conséquence nécessaire de la corruption de la matière.
Est-ce que tu insinu que libre-arbitre est naturel ou non? Si oui, comment un choix pourrait-il s'avéré contre-nature? Si non, à quoi bon parler de nature humaine si nos choix n'ont aucun lien avec celle-ci?
Ce qui est naturel, est, par définition, exempt d’arbitraire. Si la nature dépendait de nos choix, elle ne serait plus naturelle, puisqu’elle s’y oppose, justement.
Les mots ont un sens, tu sais.
Ceux et celles prêtes à mourrir pour une idée, un nation, son contre-nature? Pensons aux soldats, aux révolutionnaires, aux suicides collectifs dans les sectes.
L'avortement, qui ne fait pas en sorte que la vie se poursuive, est contre nature?
L'homosexualité et l'abstinance son contre nature?
Simplement le fait de pratiquer un sport extrème, qui ne permet pas de vivre plus, mais qui est possiblement mortel, est contre-nature?
Ah, parce que toutes ces personnes ont comme but explicite et ultime de mourir ?
Le cas de l’avortement est plus complexe. L’homosexualité et l’abstinence n’ont rien à voir.