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"Juno" ou la banalisation du discours pro-life

MessagePosté: Ven Mar 07, 2008 8:37 pm
de Greg
J'avais entendu parlé du film et avant d'aller le voir, je me suis dit que j'allais regarder quelques critiques. Et je suis tombé sur cet article.

Pour voir la critique en question (attention, quand on clique, ça mène pas tout le temps à l'adresse complète à cause des parenthèses... C'est pas le 24 heures de Montréal, je vous rassure.):
http://www.24heures.ch/layout/set/print/(contenu)/200800

MessagePosté: Ven Mar 07, 2008 10:08 pm
de Le gros Réal
Je n'ai pas vu le film.

Ce que je trouve énervant, c'est de toujours tout ramener aux pressions sociales. Oui elles existent. Il y en aura toujours. Maintenant, êtes-vous des êtres si faibles pour céder à toute pression que vous recevez? Ça devient énervant ce discours victimisant à l'année longue. Les autres les méchants, nous hou... les pauvres victimes. Surtout les féministes qui n'arrêtent pas de dire que les femmes sont victimes de tout. Comme si les femmes n'étaient que des êtres faibles incapable de faire des choix, perception que les féministes disent vouloir changer. Oui il y a des choses poches dans le « système », mais c'est à vous à rester critique et à vous assumer aussi à un moment donné.

Re: "Juno" ou la banalisation du discours pro-life

MessagePosté: Dim Mar 09, 2008 11:04 am
de Emmerdeuse-Joyeuse
Le problème, selon moi, c'est que nous ne nous trouvons pas que face à des pressions sociales, mais bien face à une suite d'anecdotes qui finalement n'en sont pas. Ces films, comme les magazines pour adolescentes, comme les opinions que propagent les animateurs de talkshows, sont des facteurs qui modifient la subjectivité des individus.

Je ne crois pas que les femmes soient des êtres faibles incapables de faire des choix. Mais justement, on les très tôt à faire certains choix. Ce n'est pas une question d'intelligence, c'est une question de perception de soi.

Quand on se fait dire depuis la troisième année du primaire qu'une fille doit faire ceci, qu'elle ne doit pas faire cela, et que les copines agissent telles des chiennes de gardes qui s'assurent que tu corresponds bien aux normes, cela a un réel impact.

Ce film en est un pour adolescente. La critique le dit, en soi, c'est un bon divertissement. Bien qu'à lui seul il ne risque pas de faire chuter le nombre d'avortements pratiqués (ni de faire hausser le nombre de naissance), il n'en reste pas moins qu'il véhicule le discours pro-life.

Re: "Juno" ou la banalisation du discours pro-life

MessagePosté: Dim Mar 09, 2008 11:14 am
de Panurge
En clair, tu ne te sens pas la force de ta liberté. Tant pis.

Re: "Juno" ou la banalisation du discours pro-life

MessagePosté: Dim Mar 09, 2008 11:50 am
de Emmerdeuse-Joyeuse
L'identité, une fois les bases forgées, s'ancre profondément chez les individus.
Ce serait ridicule de croire que ce n'est qu'une question de volonté.

Re: "Juno" ou la banalisation du discours pro-life

MessagePosté: Dim Mar 09, 2008 12:01 pm
de Ge
En clair, Panurge, tu n'es pas à la hauteur du débat.

Re: "Juno" ou la banalisation du discours pro-life

MessagePosté: Lun Mar 10, 2008 12:35 am
de François-ASSÉ
J'ai effacé vos deux derniers messages, Panurge et Ge. Attention aux dérives, revenez au sujet principal svp.

Re: "Juno" ou la banalisation du discours pro-life

MessagePosté: Dim Avr 20, 2008 1:13 pm
de Frankie_Boy
Si la pression sociale n'est pas si forte, n'exerce pas une pression si importante, alors pourquoi es-il si difficile d'être transexuel ou transgenre? Ce sont pourtant des "dérogations" au genre féminin et masculin. Alors si ce n'étais pas si important, les transexuel et transgenre se cacherait beaucoup moins. C'est la même chose pour l'homosexualité.

La société s'est forgé des normes sociales qui sont évidemment arbitraire et dès qu'une personne en déroge elle subit une forte pression sociale pour revenir dans le "droit chemin". Ainsi l'hétérosexualité et le genre féminin et masculin sont des normes sociales avec lequel nous devons composer. Ce n'est pas vrai que ce sera facile pour moi d'aller à l'école si je décide de porter une jupe, je me ferai insulter, cracher dessus et probablement même battre dans la rue. Vous appelez ça de la liberté?

"Maintenant, êtes-vous des êtres si faibles pour céder à toute pression que vous recevez?"

Ton discours es l'exemple parfait de la construction sociale de la masculinité : "puissance, force courage, témérité" et quoi encore?

Dans une société patriarcale comme la nôtre (que je qualifierais de patriarcapitaliste), on associera, à tord bien entendue, l'homosexualité et le genre féminin et l'on dira d'une personne moins forte physiquement ou moins "performante" que c'est un "fefi", une "tapette". Pourquoi fait-on cette association? C'est bien simple, personne au pouvoir, exerce son pouvoir. Le masculin hégémonique
(la définition masculine qui écrase toutes les autres masculinités) est construit en opposition aux concepts de féminité et bien sûr d'homosexualité.

C'est le discours qui es tenue par notre belle société "égalitaire" (sic). Les femmes ne roulent pas
moins vite en voiture parce que c'est inscrit dans leur gênes, les hommes ne battent pas à plus de 95% du temps les femmes parce que c'est inscrit dans leur gênes. Non, ce sont bien des constructions sociales, la preuve en est que la féminité ou la masculinité ne signifie absolument pas la même chose en Polynésie qu'au Québec, qu'au Maroc.

Si vous ne me croyez pas sur la construction sociale du masculin et du féminin, je vous invite fortement, avant de me dire "tu dis n'importe quoi", à aller lire sur le genre chez les inuits. Vous apprendrez que chez les enfants inuits, le choix du genre appartient aux enfants et ce jusqu'à l'âge adulte ou les hommes biologiques ainsi que les femmes biologiques, doivent "reprendre" leur rôle
genré. Il y'a d'ailleurs beaucoup de réticences et de résistances à ce phénomène et en vieillissant, plusieurs hommes et femmes vont renverser la vapeur et vivre le reste de leur vie en "masculin" ou "féminin".

Il serait peut-être temps de remettre en question ces constructions sociales plutôt que d'accuser les femmes de manquer de courage et les hommes pro-féministes d'être des mous, des soumis, ou des homosexuels refoulés.

Re: "Juno" ou la banalisation du discours pro-life

MessagePosté: Dim Avr 20, 2008 3:28 pm
de Panurge
La société s'est forgé des normes sociales qui sont évidemment arbitraire


T'en sais pas grand chose. Ou tu t'estimes plus intelligent que plusieurs siècles d'humanité.

Re: "Juno" ou la banalisation du discours pro-life

MessagePosté: Dim Avr 20, 2008 3:37 pm
de BenoitL
Panurge, ou le dogme libéral.

Re: "Juno" ou la banalisation du discours pro-life

MessagePosté: Dim Avr 20, 2008 6:47 pm
de Frankie_Boy
Panurge a écrit:
La société s'est forgé des normes sociales qui sont évidemment arbitraire


T'en sais pas grand chose. Ou tu t'estimes plus intelligent que plusieurs siècles d'humanité.


Évidemment je n'en sais pas grand chose, après tout j'étudie en anthropologie! Et l'humain, ses normes sociales, ne font certainement pas partie de notre champs d'étude (sic).

Je ne me prétend pas plus intelligent qu'un-e autre, j'utilise simplement des arguments scientifiques pour appuyer mes dires, ce que tu ne fais pas ici. Décider qu'une chose et bien ou mal c'est essentiellement arbitraire en ce sens que nous sommes les 'arbitres' de la décision. Ainsi, si tenir son pouce et son index en forme de cercle peut au Québec féliciter l'excellence, il peut également signifier une grande insulte en Grèce (trou de cul). Si ça, ce ne sont pas des normes sociales arbitraires...

Re: "Juno" ou la banalisation du discours pro-life

MessagePosté: Dim Avr 20, 2008 7:16 pm
de Kapitaine_Kolon
Frankie_Boy a écrit:
Panurge a écrit:
La société s'est forgé des normes sociales qui sont évidemment arbitraire


T'en sais pas grand chose. Ou tu t'estimes plus intelligent que plusieurs siècles d'humanité.


Évidemment je n'en sais pas grand chose, après tout j'étudie en anthropologie! Et l'humain, ses normes sociales, ne font certainement pas partie de notre champs d'étude (sic).

Je ne me prétend pas plus intelligent qu'un-e autre, j'utilise simplement des arguments scientifiques pour appuyer mes dires, ce que tu ne fais pas ici. Décider qu'une chose et bien ou mal c'est essentiellement arbitraire en ce sens que nous sommes les 'arbitres' de la décision. Ainsi, si tenir son pouce et son index en forme de cercle peut au Québec féliciter l'excellence, il peut également signifier une grande insulte en Grèce (trou de cul). Si ça, ce ne sont pas des normes sociales arbitraires...


Moi qui pensait que c'était le Dessein du Grand Architecte...

Re: "Juno" ou la banalisation du discours pro-life

MessagePosté: Dim Avr 20, 2008 7:32 pm
de Frankie_Boy
Comme Dieu tu veux dire? :P

LOOOLLL!

Re: "Juno" ou la banalisation du discours pro-life

MessagePosté: Dim Avr 20, 2008 9:08 pm
de Panurge
Évidemment je n'en sais pas grand chose, après tout j'étudie en anthropologie! Et l'humain, ses normes sociales, ne font certainement pas partie de notre champs d'étude (sic).


C'est censé m'impressionner? L'anthropologie ne met pas à l'abris de la niaiserie, et encore moins du gauchisme, bien qu'ils se confondent.
Je ne vois pas en quoi il serait scientifique de prôner la destruction des normes ou la subjectivité irréductible de celles-ci. Au mieux, il s'agit de relativisme.
Que toutes les règles soient sociales n'implique pas vraiment qu'elles se valent toutes. Préférer les meilleures et se fier à l'expérience des générations est un comportement beaucoup plus 'scientifique' -même si on s'en tape- que de ressasser des poncifs sur la construction sociale, et blablabla.

Re: "Juno" ou la banalisation du discours pro-life

MessagePosté: Dim Avr 20, 2008 10:04 pm
de Kapitaine_Kolon
Panurge a écrit:Que toutes les règles soient sociales n'implique pas vraiment qu'elles se valent toutes. Préférer les meilleures et se fier à l'expérience des générations est un comportement beaucoup plus 'scientifique' -même si on s'en tape- que de ressasser des poncifs sur la construction sociale, et blablabla.


La tradition et le conservatisme, c'est de la science ? Ma rate ne va pas s'en remettre...