Nous on vote pas !
Les élections provinciales sont en cours au Québec. On nous parle de l’importance d’aller voter, que cela fait parti de l’exercice démocratique. Pendant ce temps, une coalition se met sur pied afin de dire : assez ! Y’en a marre de se faire prendre pour des idiots ! La coalition « NOUS ON VOTE PAS ! » a pour but de défendre les principes abstentionnistes révolutionnaires et une nouvelle vision de la société. Une société où on ne donnera pas de chèques en blanc à des escrocs qui mentent au fil de leurs promesses, mais où les exploitéEs se seront appropriés le pouvoir politique, sans dieux ni maîtres.
Vous retrouverez plus bas nos principes. Si vous êtes intéresséEs à rejoindre notre coalition, veuillez nous contacter par email: abstention2007@gmail.com
La coalition a déjà paraître un pamphlet, un journal d’agitation, un site web ainsi que deux affiches et des stickers. Toute personne qui est écoeurée du cirque électoral est fortement encouragée à faire de l’agitation dans son quartier, école, lieu de travail, etc. Le matériel sera accessible à tous et à toutes.
Seule la lutte paie : désertons les urnes, occupons la rue !
http://www.nousonvotepas.org
Principes
1. Nous nous opposons à l’État, au parlementarisme et à la démocratie bourgeoise, car ces institutions préservent le capitalisme. L’État est la forme que prend une classe pour asseoir sa domination et la faire accepter au nom de "l’intérêt général". L’État perpétue ainsi la société divisée en classes sociales antagoniques : ceux qui possèdent et ceux qui doivent travailler (pour subvenir à leurs besoins). La démocratie représentative que nous connaissons aujourd’hui ne représente en rien ceux et celles qui produisent les richesses mais qui n’y ont pas accès : la classe dominée.
2. Le refus de la démocratie bourgeoise implique le rejet de l’électoralisme. Nous ne voulons pas déléguer notre pouvoir de décider à des spécialistes, élus ou auto proclamés. Ils prétendent tous " mieux " nous représenter, mais, une fois élus, ne serviront que leur propre intérêt, soit celui de la classe dominante. Ainsi, voter sert à légitimer un système qui nous exploite, nous impose le salariat, la hiérarchie et nous empêche de prendre notre vie en mains. L’électoralisme favorise la minorité au pouvoir. Les urnes ne mettront jamais fin à la société de classes.
3. Nous refusons le cirque électoral, où les professionnel-les de la politique sont passés maîtres dans l’art de dire la même chose dans des mots différents. Leur discours est constitué de promesses électorales qui se transformeront en mensonges. Même si l’on constate que ce qu’ils disent est faux, les éluEs demeure en poste, disposant d’un chèque en blanc. La politique se résume en un spectacle où tous les bouffons sont invités dans un cirque nommée Assemblée Nationale. Nous savons qu'il ne s'agit que de mascarades qui laissent intactes l'essentiel de la domination et de l'exploitation dans cette société. Au nom de ce cirque, les politicien-ne-s nous confisquent la parole et notre pouvoir de décision.
4.Les différents arguments qui portent sur la question nationale sont pour nous insignifiants. Le nationalisme est une invention de la classe dominante. Historiquement, le nationalisme n’a servi qu’à diviser notre classe, celle qui se fait exploiter et qui n’a aucune frontière. À chaque élection le nationalisme revient comme par enchantement, afin de nous berner. Aujourd’hui, nous savons que rouge ou bleu, ils nous saignent à blanc.
5. Nous pensons qu’il est indispensable de se réapproprier le pouvoir politique. En ce sens, nous opposons à la démocratie représentative la démocratie directe. La démocratie directe est un processus de décision collectif qui se fonde sur une organisation horizontale plutôt que hiérarchique.
6. Sans égalité économique, l'égalité politique est une mystification. Nous pensons que les travailleurs et travailleuses doivent prendre le contrôle de la production dans le but de transformer radicalement les structures sociales dans leur ensemble. À la démocratie directe, nous prônons également la gestion directe de la société par ceux et celles qui la perpétuent.
7. En privilégiant la démocratie directe et des lieux de travail autogérés, nous souhaitons redéfinir la vie politique en affirmant qu’il est possible de s’organiser de manière radicalement différente. Contre l’État et le parlementarisme, nous répondons par le communisme libertaire.
8. Nous ne somme pas apathiques et apolitiques. Nous croyons que la
participation dans les mouvements sociaux est le meilleur moyen de changer les conditions dans lesquelles on vit. Ce ne sont pas les partis politiques qui ont améliorés les conditions de vie de la classe ouvrière, mais bel et bien les actions et pressions des mouvements sociaux. Ces mouvements ont même le potentiel de bâtir un contre pouvoir face à l'État et le capital. Un réel changement de la société passe par une implication dans des mouvements sociaux combatifs, démocratiques et autonomes, dans nos milieux de vie et nos communautés.
9. Arrêtons de nous faire des illusions, voter n’est pas la solution. Restons dignes, abstenons-nous de voter : le pouvoir, c’est nous