edit modération pour trollisme Lorsque les défensseurs des fédés amènent des points qui sont difficilement argumentable, ben nous on repart la cassette.
Tu sais hein, dans le temps de l'ANEEQ ... ben l'ANEEQ, ça existe plus et c'est pas prêt d'exister à nouveau surtout avec ce que l'on peut lire ici.
D'ailleurs voici un exemple troublant d'organisation qui a adopté ce même genre de discours passéiste et rétrograde et appréciez les conséquences:
15 février 1982 – 15 février 2008 : Udps ; 26 ans de gâchis
(L'Avenir Quotidien 15/02/2008)
* L’Udps est un parti politique qui avait fait rêver pour avoir, en un moment de l’histoire du pays, démontré que le peuple pouvait se battre pour ses intérêts. * Mais, très vite, l’Udps a cherché à combattre Mobutu avec les méthodes de Mobutu. C’est ainsi qu’il ignorera l’opposition lumumbiste qui lui était antérieure. Ce parti a ainsi posé les bases de la désunion des forces anti-Mobutu. * L’Udps a péché également en adoptant la logique suicidaire de « bazokata ezokola » en faisant croire que plus il y avait des départs, plus le parti grandissait. Et pourtant, en politique la logique veut que « bazokata ezokonda ». * Au lieu de la puissance du parti comme organisation pouvant survivre aux hommes, l’Udps fonde sa grandeur sur un homme, Etienne Tshisekedi. * S’étant exclu à cause d’un discours inadapté, comment l’Udps pourra-t-il revenir dans le circuit en 2011 ? La solution, c’est de se montrer humble en oubliant les 26 ans de véritable gâchis.
Il y a 26 ans, jour pour jour, naissait l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps). Tout était parti de la lettre des treize parlementaires adressée le 1er novembre 1980. En fait, la lettre des treize parlementaires du 1er novembre 1980 constituera une prémisse à la création de cette formation politique. Aujourd’hui, il est très difficile, voire inutile de chercher à savoir ce qu’était la vraie motivation des treize parlementaires. Car, après des années glorieuses de cette formation politique, le romanesque s’est ajouté aux faits historiques. Il en est ainsi de la naissance des légendes. La part de l’imagination l’emporte souvent sur les faits réellement vécus. Certaines sources renseignent qu’il n’avait jamais été question aux treize parlementaires d’exiger le multipartisme. Car, dans leur lucidité, ils savaient que cela ne mènerait à rien dans la mesure où, fort du soutien de l’Occident dans son rôle de rideau de fer contre « l’invasion communiste », Mobutu n’accepterait pas. La guerre de 80 jours, loin de préparer le lit du multipartisme, avait au contraire augmenté les craintes des Occidentaux de voir à Kinshasa un pouvoir qui pourrait s’allier à Luanda. Partant de cela, tant faire se pouvait, les treize parlementaires auraient exigé l’existence d’un courant au sein du Mpr. Cela peut paraître vraisemblable lorsqu’on sait que parmi les fondateurs de l’Udps, il y en avait qui avaient droit à l’héritage du Mpr pour en avoir été des cofondateurs. Ce qui en fait divisait les fondateurs de l’Udps et Mobutu, ce n’était pas des différences idéologiques, mais, des querelles de palais. La preuve est que le moment de la splendeur de l’Udps coïncide avec le soutien de la troïka. Mobutu avait senti cela d’ailleurs comme un abandon des amis communs au profit d’une partie.
Un parti qui avait fait rêver
La vérité est que l’Udps a été un moment un parti politique qui a fait rêver le peuple congolais. L’anniversaire d’un tel parti politique ne peut pas ne pas faire objet d’analyse sans passion afin de tirer des leçons. L’histoire de l’Udps dément l’assertion selon laquelle le peuple congolais manquerait de maturité politique. Ce peuple que l’on disait hypnotisé par Mobutu, avait compris le sens d’une lutte démocratique. La force de l’Udps était alors la nouveauté. Malheureusement, ce parti politique n’a pas utilisé à bon escient cet atout qui était le sien.
La première erreur de l’Udps aura été d’utiliser les méthodes de Mobutu pour combattre Mobutu. C’est ainsi que ce parti politique fera croire à qui voulait l’entendre qu’il était seul à faire de l’opposition au régime de Mobutu. En clair, c’est l’Udps qui aurait commencé l’opposition au régime de Mobutu.
Combattre Mobutu avec les méthodes de Mobutu
Telle prétention pouvait mobiliser un temps l’opinion, mais celle-ci finirait tôt ou tard par se rendre compte de la vérité que l’opposition à Mobutu était antérieure à la création de l’Udps. L’opposition lumumbiste était essentiellement extérieure, mais elle était la seule que Mobutu craignait. Ses parrains occidentaux ne pouvaient un seul instant autorisé que cette opposition réputée pro-communiste puisse avoir la voie au Congo de Mobutu en pleine guerre froide. Minimiser l’opposition extérieure de l’époque, c’est dire que toute cette Udps qui agit de l’extérieur passe son temps dans un amusement sans lendemain. En ignorant l’existence de l’opposition lumumbiste qui avait commencé la lutte, notamment par des armes contre Mobutu, l’Udps a fait le jeu de Mobutu et des Occidentaux. Il a dérogé au devoir de solidarité des forces anti-Mobutu. Autant le Mpr était le peuple congolais organisé politiquement, l’Udps a emprunté le même schéma.
La logique suicidaire de « bazokata ezokola »
La force de l’Udps a été, on ne le dira jamais assez, son organisation. Pour asseoir cet atout, le parti s’était même autorisé une organisation atypique avec la formule de quatre présidents à la tête d’un seul parti. Avec les quatre présidents, l’Udps avait fait sienne une réalité politique congolaise. Plus qu’aux idées politiques, les Congolais adhèrent d’abord aux personnes qui portent ces idées. Les partis ont un soubassement ethno-tribal important. Beaucoup à l’Equateur sont arrivés à l’Udps par Marcel Lihau, au Bandundu par Mbwankiem , au Katanga par Kibassa…Au cours des années, l’Udps a développé une logique suicidaire qui faisait croire que plus il y avait des départs, plus le parti grandissait. La vérité est que la popularité du parti se réduisait à vue d’œil. La logique de « bazokata ezokola » est suicidaire. Car, en politique, « bazokata ezokonda ». Au lieu de l’importance du parti comme organisation capable de survivre aux hommes, l’Udps bâtissait désormais sa grandeur sur la personne de Etienne Tshisekedi. Il n’y avait plus de péchés contre l’idéologie du parti, mais contre la vision d’un homme. Là, encore une fois, l’Udps a fait ce qu’on condamnait chez Mobutu. Le manque « d’indéfectible attachement » au lider maximo entraînait l’auto exclusion du parti. Plus que leader de l’Udps, Tshisekedi est devenu le leader de toute l’opposition avec droit d’exclure les gens de l’opposition.
On a vu les Kinkela et autres exclus de l’opposition pour avoir adopté un langage autre que celui allant dans le sens de reconnaître à Tshisekedi seul le droit d’être premier ministre. Pour un parti politique qui luttait contre la dictature, c’est inquiétant que cette déviance n’ait pas attiré l’attention de tout le monde. Au contraire, aussi bien la presse que les organismes de défense des droits de l’homme estimaient que tel était le chemin à suivre. Au moment où le Mpr avait cessé d’être le peuple congolais organisé politiquement, l’opposition (Usor) avec Tshisekedi comme leader lui emboîtait le pas.
Un discours inadapté aux circonstances
On peut discuter, justifier ces attitudes de l’Udps et de son leader, mais ce qui a davantage creusé la tombe de ce parti politique, c’est l’incapacité d’adapter son discours et ses méthodes de travail aux circonstances politiques changeantes. Ainsi, pour l’Udps le Mobutu de 1980 était le même en 1990 après le discours du 24 avril 1990. On peut dire, notamment pour ne pas démobiliser les « combattants » que le dictateur était toujours dictateur, mais on ne pouvait pas ne pas tenir compte de ce qui avait changé. Car, quoi qu’on en pense, le discours du 24 avril 1990 avait permis que certains partenaires changent d’attitudes vis-à-vis de Mobutu. Si on a besoin de ces partenaires, on ne doit pas les prendre pour des imbéciles en leur faisant croire que rien n’a changé alors qu’ils voient bien que des choses ont changé. Ce manque de réalisme politique a fait que certains partenaires qui croyaient en l’Udps et en son leader leur ont tourné le dos. Hier enfant chéri de la troïka et à travers elle de tout l’Occident, l’Udps doit désormais quémander la compréhension de ces milieux. Au lieu de faire bon cœur contre mauvaise fortune, l’Udps développe un langage anti-occidental qui diminue davantage son crédit. Car, les autres savent comment ils étaient ensemble et pourquoi ce parti change de ton.
Un discours passéiste qui a conduit à l’auto exclusion
Plus grave, l’Udps fondera sa politique post-Mobutu sur des boutades du genre « la dictature continuait » à tel point que ce parti politique a pris Laurent Désiré Kabila pour Mobutu. Et pourtant en tout et pour tout, aucun analyste politique sérieux ne pouvait comparer LD Kabila à Mobutu. Car, Mobutu n’a été Mobutu que dans l’environnement qui l’entourait. Cet environnement n’ayant pas été le même sous LD Kabila, il était impossible que Kabila soit Mobutu. L’Udps a adopté le même langage et les mêmes méthodes avec Joseph Kabila même après le dialogue intercongolais. Et pourtant, tout le monde est allé à Sun City pour créer un nouvel ordre politique. Ce qui a été chose faite. L’Udps est un des signataires de l’acte qui avait consacré le nouvel ordre politique. Mais, dans la suite, même si l’Udps n’était pas d’accord avec les hommes qui ont été choisis pour diriger ce nouvel ordre politique, au lieu de contester les hommes, l’Udps s’est mis à contester le système dont il était créateur à cause de sa signature apposée sur l’Accord global et inclusif. Cette erreur l’a poussé jusqu’à se mettre hors du processus électoral. Aujourd’hui, on ne voit pas comment l’Udps pourra-t-il se remettre dans le circuit. Le pays étant entré dans un ordre constitutionnel, on ne voit pas venir une occasion extraconstitutionnelle à l’exemple de la Cns ou du dialogue intercongolais pour le remettre dans le circuit. La solution, c’est une humilité exemplaire en rejoignant dès 2O11 le processus électoral. Ce sera la seule façon d’éviter de tomber dans le gâchis de 26 ans écoulés.
J. Diana G.
vendredi 15 février 2008, par O.P.B.K
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