de gui le Mer Avr 30, 2008 2:06 am
Être anti-impérialiste au Canada, ce n'est pas se centrer uniquement sur les guerres en Irak et en Afghanistan, c'est aussi appuyer les peuples en lutte, que ce soit en Haïti, en Amérique latine, en Afrique, en Asie et chez les autochtones ici même à quelques kilomètres partout au Canada sont en lutte de libération national sur un territoire volé...c'est aussi appuyer le peuple népalais contre la monarchie et l'impérialisme.
Si la révolution au Népal et les résistances aux occupants en Irak et en Afghanistan ne sont pas appuyés par la "gauche" diverse dans les pays impérialistes, cela démontre leur ligne politique et leur pratique inopérante quand vient le temps d'appuyer des mouvements réels (jamais parfait), qui luttent contre l'oppression, l'exploitation et qui remportent des victoires, jamais parfaites non plus comme au Vietnam, en Afrique du Sud, au Liban en 2006...
Aussi lutter contre le racisme et pour les droits égaux avec toutes personnes immigrantes c'est un principe qui sous-tend l'anti-impérialisme. On le voit dans la dynamique de discriminations sur les personnes arabes et musulmanes qui s'est accentué avec le 11-septembre et les guerres impérialistes au Moyen-Orient. Les rouges participeront donc au 4 mai à la manif de Solidarité Sans Frontière, No One Is Illegal dans Côte-des-neiges. Lors des audiences bouchard-taylor, les rouges ont aussi signé le truc de no one is illegal.
Combattre l'impérialisme canadien, sa bourgeoisie, il faut combattre le capitalisme ici aussi, comprenons bien que les masses (un terme non scientifique, je vais dire la population, les gens, les citoyens, le peuple, mais les masses ça non...) s'appauvrissent et subissent les guerres et la crise alimentaire, mais dans une moindre mesure (genre on ne reçoit pas de bombes sur la tête...).
Les prolétaires, les gens qui n'ont que leur force de travail à vendre comme des marchandises, ne contrôlent pas leur travail, s'appauvrissent de par l'exploitation directe qu'ils et elles subissent via le régime du salariat, de la propriété privée des moyens de production.
L'État interventionniste-providenciel (voilà un beau terme religieux et non scientifique...) et la social-démocratie ne sont pas compatibles avec les lois de l'accumulation du capital. Il s'agit d'un moment mince dans l'histoire du capitalisme dans certains pays impérialistes développés dans l'après Seconde Guerre mondiale. N'oublions pas que les USA et beaucoup de pays européens ont un filet de sécurité sociale bien inférieur à ce qu'on a eu au Québec et au Canada. Regardons la situation d'aujourd'hui, celle des fermetures d'emplois après fermetures, de réduction des programmes sociaux et des allocations de base, de la diminution du pouvoir d'achat chez une bonne partie de l'aristocratie ouvrière et de la petite-bourgeoisie. Tout cela nous démontre que ce système ne répond pas aux besoins des masses, que celles-ci en n'ont ras-le-bol.
"Moins de phrases pompeuses, plus de travail simple au quotidien" Lénine