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Re: "Juno" ou la banalisation du discours pro-life

MessagePosté: Dim Avr 20, 2008 10:12 pm
de Panurge
Et ta soeur? Tu sais bien que ce n'est pas ce que j'ai dit.

Re: "Juno" ou la banalisation du discours pro-life

MessagePosté: Lun Avr 21, 2008 12:28 am
de Frankie_Boy
Panurge a écrit:C'est censé m'impressionner? L'anthropologie ne met pas à l'abris de la niaiserie, et encore moins du gauchisme, bien qu'ils se confondent.
Je ne vois pas en quoi il serait scientifique de prôner la destruction des normes ou la subjectivité irréductible de celles-ci. Au mieux, il s'agit de relativisme.
Que toutes les règles soient sociales n'implique pas vraiment qu'elles se valent toutes. Préférer les meilleures et se fier à l'expérience des générations est un comportement beaucoup plus 'scientifique' -même si on s'en tape- que de ressasser des poncifs sur la construction sociale, et blablabla.


Je n'es pas le goût aujourd'hui de jouer tes petits jeux de compétitions de qui à la plus grande verge.

J'aimerais simplement te mettre au courant que l'anthropologie n'est pas proprement de gauche. En fait il y'a plusieurs anthropologues qui travaillent pour l'armée ou pour des multi-nationales à des simples fins de maximisation de la consommation. Je trouve vraiment désolant que tu ne fasses pas preuve de plus de rigueur intellectuel, pourtant tu en es capable, tu l'as démontré par le passé.

Une science est capable d'observer et de décrire un phénomène et permet ensuite une prise de position. Constater que le genre existe et qu'il soit une construction sociale n'a rien d'anti-scientifique, bien au contraire. L'anthropologie ne fait pas exception à la règle et elle se soumet aussi à la rigueur et une démarche scientifique. La rigueur scientifique n'empêche ni la gauche, ni la droite de formuler des thèses et ça, ce n'est aucunement exclusif à l'anthropologie ou aux sciences sociales.

Et puis, je crois qu'il me soit encore loisible d'illustrer que la masculinité et la féminité sont des constructions sociales et donc que l'on puisse les remettre en question. Je n'es pas apporter de grande solution à ça, j'ai simplement fais part d'une réflexion suite à mes lectures. Si ce sujet t'ennuie, tu peux aussi ne pas y répondre... Moi je souhaite simplement que l'on se questionne collectivement sur le sujet.


Il est bien vrai que les normes sociales ne se valent pas toutes pour l'individu-e qui se penche sur ces dites normes sociales, je ne suis pas particulièrement un partisan du relativisme culturel. Par exemple, je suis totalement contre l'ablation du clitoris.

Je t'invite à prendre une bonne respiration. Je ne vois pas vraiment de raison de s'énerver ici.

Re: "Juno" ou la banalisation du discours pro-life

MessagePosté: Ven Mai 02, 2008 6:34 pm
de Mir
C'est censé m'impressionner? L'anthropologie ne met pas à l'abris de la niaiserie, et encore moins du gauchisme, bien qu'ils se confondent.
Je ne vois pas en quoi il serait scientifique de prôner la destruction des normes ou la subjectivité irréductible de celles-ci. Au mieux, il s'agit de relativisme.
Que toutes les règles soient sociales n'implique pas vraiment qu'elles se valent toutes. Préférer les meilleures et se fier à l'expérience des générations est un comportement beaucoup plus 'scientifique' -même si on s'en tape- que de ressasser des poncifs sur la construction sociale, et blablabla.


Intéressant. Certes, la volonté de liquider certaines constructions sociales, telles que les normes, les préjugés, relève d'un choix et non de la science: cela relève donc d'une subjectivité certaine. Les identifier et les décrire dans leur fonctionnement phénomènal, voilà ce qu'est oeuvre de science et d'histoire. Cela est entendu.

Et à moins que tu veuilles absolument soutenir que la totalité des normes sociales sont indissociables de la nature humaine et qu'il est impossible que quelques unes d'entres elles soient conditionnées par certains contextes culturels, nous de devons convenir qu'il ne s'agit pas là de relativisme moral. Il ne s'agit pas de dire que toutes les règles se valent, il ne s'agit pas d'ériger en norme la table rase de toutes les constructions sociales, sans exception, et en ne leur substituant que le doute. Progressisme n'est pas nihilisme.

Il n'est pas plus scientifique de poser en principe universel l'expérience passée pour déterminer les « règles sociales » qui sont les « meilleures ». Tout d'abord, le critère retenu pour les évaluer est incontestablement subjectif. Ensuite, la science n'existe pas, même en regard d'un critère(pour lequel on veut atteindre les conditions optimales), sans comparaisons. Comment évaluer sans comparer? C'est la platitude même. C'est commenter ce qu'on ne voit pas par ce qu'on voit.

Bien entendu, déranger et remettre en question des constructions sociales peut être potentiellement oppressant, perturbant, du moins pour un temps, pour certains individus, pour certaines subjectivités qui les perpetuent et les reproduisent. Mais il faut songer, auparavant, que les constructions sociales peuvent en elles-mêmes être oppressantes pour d'autres conditions humaines. La dispute entre progressisme et conservatisme, c'est en quelques sortes un jeu à somme nulle.