de Tsunami Dan le Ven Mar 23, 2007 12:58 pm
À ce sujet:
Le bilan de Jean Charest: endette-toi et tais-toi!
MONTREAL, le 20 mars /CNW Telbec/ - Alors que les étudiants du Collège de
Rosemont se mobilisent en vue d'une manifestation nationale le 22 mars pour
faire le bilan des quatre ans du gouvernement Charest en éducation, les
étudiants du Collège subissent les dommages collatéraux de la bombe
antisyndicale de son gouvernement. Appelée loi 43, cette mesure permet à
l'administration du Collège de mener une campagne de peur envers l'association
étudiante. En effet, cette mesure fournit des excuses à l'administration qui
refuse de reconnaître les levées de cours votées par les étudiants. Le flou
juridique de cette loi laisse les étudiants du Collège de Rosemont perplexe:
"Comment peut-on empêcher des étudiants de manifester et de participer au
débat électoral actuel alors que les institutions et les partis de toute la
province déplore le manque d'engagement des jeunes?" questionne Mme. Geneviève
Bond Roussel, présidente de l'association étudiante du Collège de Rosemont
(AGECR).
Le ministre de l'éducation, Jean-Marc Fournier, affirmait l'an dernier
que cette loi ne s'appliquait pas aux étudiants, il semble pourtant que les
faits prouvent le contraire puisque les établissements collégiaux, sous
prétexte de respecter les clauses de la loi 43, menacent les associations
étudiantes de poursuites judiciaires et d'interventions policières en cas de
grève devant leur établissement. Dans ces conditions, le bilan du gouvernement
Charest en matière d'éducation n'a rien de rose, en plus d'avoir essayé de
couper les bourses des étudiants les plus pauvres, il est aussi le premier
ministre de l'histoire moderne à avoir bâillonné les étudiants. Cette
situation intolérable témoigne d'un mépris généralisé envers la population
étudiante. "Le gouvernement s'est clairement vengé des étudiants qui ont fait
la grève pour récupérer l'argent qu'on leur avait coupé, il a profité d'un
conflit syndical pour faire d'une pierre, deux coups. Sommes-nous revenu a
l'époque de Duplessis et des vendettas politiques?" affirme Mme. Bond Roussel.
Si les étudiants du Collège feront tout ce qui est en leur pouvoir pour
aller manifester jeudi, il serait tout de même normal que le ministre de
l'éducation se prononce clairement sur la question et cesse de profiter du
flou juridique actuel pour éviter le débat sur l'éducation. "Le silence du
Pari libéral du Québec sur ses intentions en la matière est tout simplement
inacceptable. Jean-Marc Fournier doit mettre fin au flou qui perdure" conclu
M. Hudon-Gagnon, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec
dont les étudiants du collège sont membres.
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PUIS
Loi antigrève ou pas, les étudiants du Collège de Rosemont débrayent
MONTREAL, le 22 mars /CNW Telbec/ - Une assemblée générale étudiante
tenue dans les règles de l'art a convenu, hier après-midi, de la tenue d'une
journée de grève afin de permettre une participation massive à la
manifestation de cet après-midi. Pourtant, l'Administration déclare par voie
de communiqué que les étudiants doivent aller à leurs cours, tout en affirmant
que ceux désirant se prévaloir de leur droit de grève s'exposent à des
sanctions pénales, loi 43 à l'appui.
Selon la présidente de l'Association étudiante du Collège de Rosemont
(AGECR), Mme Geneviève Bond-Roussel : "On nage en plein n'importe quoi. Nous
ne sommes pas des employés, ni même un syndicat. Il est clair que cette loi ne
saurait s'appliquer à nous. Le Ministre Fournier l'a affirmé, nos avocats
abondent dans ce sens, sans oublier qu'une loi de ne saurait être prise hors
de son contexte." S'il est compréhensible que la direction, sous l'effet de la
loi, ne prenne aucune chance pour de ne pas risquer de payer d'amende, les
étudiants se demandent s'ils verront demain des policiers jouer le rôle des
briseurs de grève ou une contravention expédiée à l'AGECR comme le laisse
sous-entendre l'Administration. "C'est quand même incroyable que les usagers
d'un service n'aient pas le droit de s'en priver, le temps d'une journée, pour
réclamer de meilleurs services!" déclare Mme Bond-Roussel.
L'Association proteste contre la campagne de peur de la direction et
réaffirme que les étudiants n'auront pas de cours aujourd'hui, le cégep étant
bloqué tôt ce matin. Cette situation conflictuelle ajoute un élément négatif
de plus au bilan déplorable des libéraux en éducation. Mme Bond-Roussel
rappelle qu'en plus des coupures de 103 millions, du bâillon passé aux
professeurs et du sous-financement du réseau collégial : "une épée de Damoclès
plane actuellement sur la tête des étudiants, quant à leur droit de grève et
de revendication." Est-ce la vision que le parti libéral se fait de la
démocratie? "Il serait temps que M. Fournier se prononce" conclut-elle.
Quoi qu'il en soit, les étudiants seront en place devant les portes du
Collège de Rosemont à 7 h 30 et en interdiront complètement l'accès. Un
déjeuner sera servi à toutes les personnes présentes.
Résultats du vote de grève :
86% OUI
11.2% NON
1.8% ABSTENTION
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la réponse
Manifestations étudiantes au collégial : la Fédération des cégeps rectifie les faits
MONTREAL, le 22 mars /CNW Telbec/ - Dans les onze cégeps touchés
aujourd'hui par des manifestations étudiantes, les directions ont pris les
moyens appropriés pour que les services habituels puissent être offerts à la
population, comme la loi C-43, Loi concernant les conditions de travail dans
le secteur public, les y oblige. Ainsi, les cours ont pu être maintenus dans
la presque totalité de ces établissements.
La Loi C-43 comporte en effet des obligations qui incombent à la fois aux
étudiants, au personnel et aux dirigeants des collèges. Cette interprétation
de la Loi par la Direction des affaires juridiques de la Fédération des cégeps
a été confirmée en tous points par le cabinet d'avocats Lavery, De Billy dans
une opinion rendue en avril 2006. La Loi prévoit que nul ne peut nuire au
maintien des services habituels d'un collège ni entraver l'accès à ses
installations, sous peine de sanctions. Les étudiants ont le droit de
manifester et d'exprimer pacifiquement leur point de vue, mais ils ne peuvent
entraver les opérations normales d'un collège. La Loi prévoit également qu'un
organisme public et ses dirigeants doivent prendre les mesures nécessaires
afin que soient maintenus les services habituels, à défaut de quoi l'organisme
et ses dirigeants s'exposent eux-mêmes à des sanctions.
Devant ces perspectives tracées par la Loi, les directions de collège ont
assumé leurs responsabilités avec rigueur et rempli les obligations légales
qui leur sont faites. Ainsi, elles ont pris soin de sensibiliser et d'informer
les étudiants des impacts éventuels de leurs moyens de pression, et pris des
mesures pour assurer un accès sécuritaire aux locaux du cégep. La Fédération
des cégeps juge par conséquent tout à fait inappropriée l'expression "campagne
de peur" utilisée par certains porte-parole étudiants et syndicaux pour
qualifier l'action des directions de collège et celle de la Fédération dans ce
dossier.
Un portrait d'ensemble
Des manifestations étaient prévues ce matin dans onze cégeps, dans la
presque totalité desquels les cours ont pu être maintenus.
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- Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue : cours maintenus
- Collège Ahuntsic : cours maintenus
- Cégep de la Gaspésie et des Iles : cours maintenus
- Collège Gérald-Godin : cours maintenus
- Cégep de Jonquière : cours suspendus ce matin en raison du verglas
(reprise des activités à compter de midi)
- Cégep de Rimouski : cours maintenus
- Collège de Rosemont : cours suspendus à l'enseignement régulier
- Cégep de Saint-Félicien : cours maintenus
- Cégep de Saint-Hyacinthe : cours maintenus
- Collège Shawinigan : cours maintenus
- Cégep de Trois-Rivières : cours maintenus
>>
Are we enemies of the state?
Or idealist bourgeoisie?
-NOFX
Honey, I shrunk the momentum..