Posté:
Mer Fév 13, 2008 12:54 am
de Panurge
-Où est l'intérêt d'avancer, si l'on ne peut pas aller suffisamment vite pour sentir le vent dans nos cheveux ?
Pour ce que -foin de l'impression fugitive et du plaisir à rabais-, telle la béquille tempère l'ardeur de nos jambes; ainsi par force ascèse et patience, notre psukhé se rend-il au doux heur et tempérance du sage.
Posté:
Mer Fév 13, 2008 3:23 am
de Benny K. N.
Vieillards, pied-bots et unijambistes seront heureux d'apprendre qu'ils ont gagné la sagesse.
Certains croient devoir etre pauvres et chastes, ou renoncer a leurs passions et leurs mediocres affections, ou accepter leur destinée et leur mortalité; certains croient que la connaissance est la clé, d'autres penchent pour l'amour, et d'autres encore parlent de dieux, tandis que quelques uns font des mélanges. Il parait qu'on peut la trouver apres un long voyage, ou quelques dizaines d'années de labeurs divers. On a evoqué l'illumination, et la foi la plus bornée. Peut etre qu'en méditant suffisament, assis sous un arbre... Ou alors le silence et le retirement.
Mais personne ne semble avoir compris. Il n'y a besoin de sacrifier ni sa vie, ni sa volonté. Il n'y a même pas besoin de faire l'effort de vivre ou de vouloir. La sagesse tant recherchée a toujours été à portée de main : un marteau, un genou, et paf, un sage.
En verité, nous sommes à l'aube d'une nouvelle humanité. Voici l'avenement du royaume des boiteux sur terre.