Forums de l'ASSÉ

Je prédis que le taux d'absention sera un record historique!

Pour un bref instant je pensais que les élections US insisteraient les gens à aller voter pour les prochaines élections provinciales. Car le taux de participation était plus élever que les dernière fois (élection US). Cependant les élections US offrait de la nouveauté; un mulâtre à la présidence; mesure pour améliorer leur système de santé etc.

Ici la politique n’offre relativement rien de nouveaux. Toujours les mêmes discours et même politiques.

Entre 40% et 50% le taux d’abstention devrait être.

je dirais 43 %.
Si la tendance se maintient, Radio-Canada prévoit un gouvernement abstentionniste majoritaire

Ce qui n'empêchera pas un gouvernement de gouverner...
Quel gain incroyable!

Tu l'as dit bouffi,

comme ton vote ou ton choix de parti n'empêchera pas le fait qu'un gouvernement va nous gouverner... à quoi bon leur donner un peu plus de légitimité.

Je prédis également un taux d'abstention élevé... c'est pourquoi il semble important de promouvoir l'argumentaire abstentionniste question de rediriger le cynisme ambiant (et fort compréhensible par ailleurs) vers une contestation politique, et qui sait peut-être vers l'ébauche d'un mouvement abstentionniste qui a une réelle présence politique. Juste une manif serait un bon début.

Attention, le taux de participation aux élections de 2007 dépassait les soixante-dix pour cent, alors ça m'étonnerait drôlement qu'il chute à un niveau semblable à celui des fédérales de cet automne. Puis, comme on l'a souligné avant moi, que le taux d'abstention soit à trente, trente-cinq ou quarante pour cent, ça ne change en rien la légitimité et la légalité de l'élection. Que la moitié des électeurs boudent l'isoloir le jour du scrutin ne changera pas plus les choses. Ça laisse le champ libre aux forces du statu quo.

Les conclusions des analystes et des commentateurs politiques sur le cynisme des électeurs sont déjà écrites, et les abstentionnistes constituent une masse tellement hétéroclite qu'on peut difficilement s'en improviser les porte-paroles, même si plusieurs se permettent de le faire. Mais ça, c'est leur problème.

Je ne nie pas que la très grande majorité des électeurs qui s'abstiennent le font parce qu'ils ne se sentent pas rejoints par cette façon de faire de la politique, et qu'ils sont sans doute les plus critiques à l'endroit de la démocratie libérale et l'électoralisme. Là où j'ai un problème avec le dogme abstentionniste, c'est que le discours qui en découle ne promeut aucune alternative, autre que le refus de participer à l'exercice électoral. Une fois qu'on aura délaissé les urnes et qu'on aura pas «légitimé» la domination de la bourgeoisie, on fait quoi?

Il faudrait élaborer un plan d'action cohérent, dynamique et porteur d'une alternative. Mais ça requiert l'adhésion d'individus et de groupes à un projet commun, ce qui est tout le contraire des conséquences d'un refus de participation. Ça éparpille les voix au lieu de les rassembler, et au risque de me répéter, l'abstention n'est pas une alternative en soi.

C'est dit entre les lignes.

On peut tirer comme conclusion que les électeurs et les électrices situé-es dans les circonscriptions moins fortuné-es votent moins, ce qui n'est pas anodin.

Une question: le réformisme social-démocrate de QS peut-il casser le système capitaliste, et participer à casser le système impérialiste?

10,50$ de l'heure, salaire minimum, c'est à 1$ du 9,50$ du PLQ...comme quoi QS ne peut s'aventurer sur le terrain du salariat et des lois du marché quand on veut être un parti réformiste crédible...

Puis, c'est pas à cause qu'on vote pas qu'on ne se tient pas au courant, voici des infos sur chaque circonscriptions: http://www.monvote.qc.ca/fr/infoCirc_formulaire2.asp

Mais, où veux-tu en venir?

Le camarade Gui démontre clairement que le réformisme a ses limites et que celles-ci se manifestent de façon fulgurante dans la position misérable de Québec-Solidaire en matière de salaire minimum.

Il expose également que l'abstentionnisme n'est pas simplement l'oeuvre d'un manque d'éducation politique, mais plutôt la traduction d'une distance entre la politique bourgeoise et les enjeux populaires.

Je crois, par contre, que l'ultime point du camarade est que vous devriez abandonner vos illusions et vous joindre au camp de la révolution.

En fait, j'me demande qui de nous s'entretient réellement dans des illusions.

Votre rhétorique appartient plus au folklore marxiste qu'elle ne découle d'une analyse rigoureuse du système capitaliste et votre schéma de la lutte des classes date d'un siècle qui n'est plus le nôtre.

Que le capitalisme soit un système de production inéquitable et bourré de contradictions, on l'sait tous depuis Le Capital. Mais de continuer à croire en 2008 que la rupture avec le capitalisme se fera de la même façon qu'en Russie et qu'en RPC, considérant la complexité des États, le degré d'intégration économique et l'organisation du système mondial, il faut soit nier la complexité du monde ou soit baser son argumentation sur un acte de foi. Je ne nie pas qu'elle comportera son lot de violence, mais elle ne pourra s'exécuter sans les mécanismes qui maintiennent en ce moment le système en place.

QS est à des lieues du programme parfait, mais ça reste l'option la plus crédible jusqu'à présent.

Considérer que, justement en vertu de la complexité des états, du degré d’intégration économique et de l’organisation du système mondial, un parti politique (provincial, par-dessus le marché) soit garant de changement réel relève de l’illusion, camarade…

En ce qui concerne la dialectique sociologique, certes, elle se nuance au fil des décennies mais elle reste applicable : la société se divise toujours entre ceux et celles dépendant de leur force de travail pour vivre et celles et ceux exploitant cette dernière pour édifier leur quotidien. Il faut maintenant considérer les postes supérieurs, la portée propagandiste des sociétés médiatiques et une panoplie d’éléments modifiant la stratégie à adopter; cet exercice est exécuté, la solution reste la révolution.

Admis que cette révolution doit prendre une forme différente que celle professée par l’histoire, elle reste tout de même très loin de ce que la petite bourgeoisie à la tête de Québec-Solidaire a à offrir.

Mais il est dit nulle part que QS était l'alternative politique qui allait nous sortir du marasme. Ça demeure un point de départ comme il en existe d'autres. Ça ouvre la porte à plus grand. QS est loin du PSUV, je suis le premier à l'admettre.

Pis je ne nie pas non plus la réalité de la lutte des classes. Il faut juste la dépasser, et ne pas tomber dans des raccourcis grossiers.

Enfin, qu'est-ce que tu insinues par «révolution»?

La mise sur pieds progressive par la voie de l'éducation poupulaire et de la propagande armée d'une Armée Populaire de Libération au Canada qui serait mobilisée pour reprendre les points forts de la nation un à un et établir une démocratie nouvelle par le biais d'institutions répondants à des comités de travail et au Parti Communiste Révolutionnaire.

Lis, tu verras, c'est chouette: http://www.pcr-rcp.ca/fr/programme/