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MessagePosté: Lun Jan 07, 2008 5:35 am
de Greg
Panurge a écrit:Parce que mes réflexions établissent des certitudes synthétiques, pas analytiques. :idea:

Relire Kant.


C'est bon.

MessagePosté: Jeu Jan 24, 2008 7:34 pm
de Raymi
Panurge a écrit:L'agression, c'est l'initiation de la violence. La contrainte est forcément violente.

Ce sont des définitions somme toute assez basiques.


En effet, c'est pourquoi je me demande comment tu intègres ces définitions (avec lesquelles je suis sommes toutes d'accord, par ailleurs ) dans ton discours tordu, sachant que la plus grande contrainte dans ce monde provient sans aucun doute de la propriété privée des moyens de production.

MessagePosté: Jeu Jan 24, 2008 10:08 pm
de Youri
Pour moi, la violence est nécessaire à l'avénement d'une révolution véritablement démocratique qui dégagera par la suite un espace où la parole remplacera la violence.
La violence, justement dirigée dans la destruction de l'oppression, sera créatrice de sa propre destruction.

MessagePosté: Ven Jan 25, 2008 1:27 am
de Panurge
La démocratie est oppressive, bien plus que n'importe quel absolutisme, parce qu'elle ne limite pas son champ d'action. Par ailleurs, chacun sait qu'une révolution ne tarde jamais à être usurpée par des salopards belliqueux et autoritaires. Et elle donne le goût tenace de la violence et des solutions rapides.
La liberté de parole révolutionnaire, c'est exalter le régime ou être éliminé impitoyablement.

Raymi a écrit:...sachant que la plus grande contrainte dans ce monde provient sans aucun doute de la propriété privée des moyens de production.


Tu te soustraits aux exigences de la preuve.

MessagePosté: Sam Jan 26, 2008 5:10 pm
de PVJ
"Un but qui a besoin de moyens injustes n'est pas un but juste."
- Marx, cité par Camus dans L'Homme révolté

La violence c'est mal.

MessagePosté: Sam Jan 26, 2008 5:50 pm
de Tovarichtch
Non, c'est bien.

MessagePosté: Sam Jan 26, 2008 8:04 pm
de PVJ
Il est fascinant de constater que certaines personnes, souvent fort lucides quant à la "violence" de certaines institutions et des conditions d'existence et qui corollairement la condamne, la cautionne sans sourciller lorsque vient le temps de promouvoir leurs intérêts, qu'ils soient de classe ou non.

On ne se bat pas pour la liberté en la violant. Point à la ligne.


"Nous serons donc en droit de dire que toute révolte qui s'autorise à nier ou à détruire cette solidarité perd du même coup le nom de révolte et coïncide en réalité avec un consentement meurtrier."
- Camus, encore

MessagePosté: Sam Jan 26, 2008 8:17 pm
de Benny K. N.
"Point à la ligne" et une citation. Whaouh, me voila pacifiste.

Tu penses vraiment que camus et marx parlaient du "vandalisme" étudiant ? Et que la violence est l'exact contraire de la liberté ? Ou est-ce ironique ?

MessagePosté: Sam Jan 26, 2008 9:14 pm
de Carbo
@PVJ
C'est vrai quand même que le problème que tu soulèves est assez peu d'actualité. Après tout, si je ne m'abuse, le dernier mort au Québec impliqué dans une cause politique militante est survenu en octobre 1970.

C'est bien beau l'idéalisme mais regarde aussi ta définition de violence. Qu'est-ce que tu inclus ou pas? Camus, dans l'Homme révolté fait , il me semble, clairement référence au meurtre politique. Désolé, je l'ai lu en secondaire V, fak c'est un peu loin tout ça!

Et puis, il envisage également le syndicalisme comme mode d'action. N'est-ce pas alors exactement ce que l'ASSÉ propose comme mode opératoire, avec le syndicalisme étudiant???

PS: Pour le débat référendum consultatif vs référendum décisionnel à l'UL, je crois que l'histoire m'a donné raison, non?

MessagePosté: Dim Jan 27, 2008 12:39 am
de Blais
L'emprisonnement est une contrainte. La violence, ce n'est pas seulement une savate dans la gueule.


l'emprisonnement est en lui meme une violence

MessagePosté: Dim Jan 27, 2008 12:45 am
de Tovarichtch
Pouvons-nous définir objectivement ce qu'est la violence, puis lui attribuer une définition selon la vision manichéenne ?

MessagePosté: Dim Jan 27, 2008 10:31 am
de Greg
Greg a écrit:Selon la psycho sociale en particulier, l'agression est un comportement physique ou verbal manifesté dans l'intention de nuire à autrui.

La violence est un type particulier d'agression, une agression très forte, particulièrement au niveau physique selon Leonard Berkowitz (Aggression: A Social Psychological Analysis (1962) et Aggression: Its Causes, Consequences, and Control (1993)).

La contrainte est une forme d'agression, parce que celui qui l'exerce le fait avec l'intention de nuire à l'individu contraint. Ce n'est toutefois pas une forme de violence, à moins que l'intensité de la contrainte soit vraiment très forte.


Je repropose les définitions psychosociales: elles ont le méritent de faire une distinction claire entre l'agression et la violence, la violence étant tout simplement une très forte agression. La contrainte de l'emprisonnement y représenterait donc une agression, tandis que la torture ou le meurtre représenterait de la violence.

MessagePosté: Dim Jan 27, 2008 4:36 pm
de Rose
Il est fascinant de constater que certaines personnes, souvent fort lucides quant à la "violence" de certaines institutions et des conditions d'existence et qui corollairement la condamne, la cautionne sans sourciller lorsque vient le temps de promouvoir leurs intérêts, qu'ils soient de classe ou non.

On ne se bat pas pour la liberté en la violant. Point à la ligne.


J'approuve tout a fait ![/quote]

MessagePosté: Dim Jan 27, 2008 5:25 pm
de Benny K. N.
Je propose qu'on s'en fout.

La violence n'est toujours pas utile pour determiner notre comportement. Il n'y a rien de suffisamment etrange ou illogique dans ce que decrit PVJ pour que ce soit fascinant... Il y autre chose, mais ce n'est pas non plus tres interessant.
La violence est neutre si elle est objective, isolée des rapports sociaux présents. Se battre pour la liberté humaine n'est pas se battre contre cette violence.
Et ceux et celles d'entre nous qui désirent plus que la liberté se passeront d'objectivité et de mots trop pesants.