de Alex le Ven Fév 22, 2008 12:42 pm
Objet: Action de perturbation économique dans le cadre de la grève à l'UQAM
Montréal, 22 février- Ce matin, quelques dizaines d'étudiants et d’étudiantes ont occupé le bureau de la firme immobilière Busac. Cette action est exercée dans le cadre de la grève générale illimitée déclenchée le 11 février dernier par l'Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH-UQAM). Depuis, deux associations étudiantes modulaires, Animation, recherche culturelle (ARC) et Science politique (AÉMSP) ont joint le débrayage à durée indéterminée. Plusieurs votes devraient avoir lieu également dans les prochaines semaines dans de nombreuses autres associations afin que le mouvement puisse davantage s'élargir.
Par ce moyen, les manifestants et les manifestantes mettre en relief les conséquences actuelles et anticipées de la crise financière de notre université. Celle-ci a pris une envolée fulgurante lors des annonces de dépassement de coûts faramineux liés aux deux vastes projets immobiliers de l'UQAM: le Complexe des Sciences et l'Ilôt voyageur. Ceci a plongé l’UQAM dans un véritable gouffre financier. Conséquemment, l'UQAM allait se lancer dans une vaste opération de rationalisation des dépenses et de quête de nouveaux revenus: hausses de frais afférents, moratoire sur l'embauche des professeur-e-s, réouverture des conventions collectives, coupures dans les budgets des facultés, etc. La population uqamienne a déjà vécu une première version des ces coupures et restructurations drastiques et elle est à l'aube de voir le nouveau plan de redressement, son dépôt prévu pour le 4 mars prochain. Le message est clair: les étudiants et étudiantes ne laissera pas l'administration et le gouvernement dégrader davantage l'accessibilité et la qualité de notre éducation.
Le choix d'occuper un bureau de la firme immobilière Busac aujourd'hui s'explique par le partenariat public-privé signé entre elle et l'UQAM. C'est de là qu'est né l'Ilôt Voyageur, projet immobilier combinant stationnements, salles de classes, et tours à bureaux locatives. Malgré la dénonciation de ce projet par la communauté uqamienne, l'UQAM est allé de l'avant et vise aujourd'hui à refiler la facture des déficits liés à la situation désastreuse actuelle aux étudiantes et aux étudiantes. « Busac a profité du sous-financement de l'UQAM pour signer de luxueux contrats. Il s'agit d'une ingérence inacceptable. Si Busac ose s'introduire dans la gestion de l'UQAM, nous n'hésitons pas à nous introduire chez elle! » s'exclame Alex Bourdon-Charest , secrétaire à la coordination de l'AFESH-UQAM.
En perturbant ce lieu privé, les étudiants et les étudiantes veulent contraindre l'administration de l'UQAM à exiger du gouvernement la résorption du profond déficit par l'exclusif moyen du réinvestissement public. La racine du problème de l’UQAM est bel et bien le sous-financement chronique de l'éducation. « Privatiser l'UQAM, ça suffit! Notre pression continuera d'augmenter. Les responsables ne resteront pas impunis » ajoute également le secrétaire à la coordination de l'AFESH-UQAM. « Au-delà de la seule résorption de la crise financière uqamienne, nous exigeons un réinvestissement massif du gouvernement dans l'ensemble des institutions d'éducation post-secondaire. », conclut Alex Bourdon-Charest.
Bureau de l'AFESH-UQAM: 514-987-3000 poste 2633