Brutalité policière le 8 mars: communiqué de presse

Discussions touchant à la question féministe.

Brutalité policière le 8 mars: communiqué de presse

Messagede sls le Ven Mar 09, 2007 5:15 pm

Bonjour, Voici un communiqué de presse écrit par le collectif, Femmes d'origines diverses, qui a notamment participé à l'organisation de la manifestation de hier. Malheureusement, j'en ai seulement une version en anglais pour le moment, mais je mettrai la version française sur le forum dès que possible.

For Immediate Release


Montreal 9 March 2007

Police brutality mars Women's Day Celebration in Montreal

Police Assault women at International Women's Day March



Yesterday, as Montrealers, along with many around the world celebrated International Women's Day - the event was marred by police brutality in which three young women were assaulted, injured and traumatized. Among the issues that were brought up during the speeches at Montreal's women's day march was that in Iran women were prevented from celebrating international women's day. And women in Pakistan were also attacked yesterday in a women's day event. Yesterday's events make ensure Montreal shares this distinction!



Marchers celebrating International Women's Day had walked from Place Emilie Gamelin (Berri Square) to Phillips Square, along Ste-Catherine Street. After speeches they made their way back to Berri Square. The police made an announcement asking people to walk on the sidewalk. Jaggi Singh, who had been one of many male supporters among the 200 strong celebrating international women's day moved onto the sidewalk. The others continued marching in the street. Police officers began to rush towards Singh, still walking on the sidewalk. They grabbed him and threw him against a nearby police car.

Other marchers gathered around the car out of concern for the violent way in which police were intervening. Police began hitting and pushing people indiscriminately. Several people were knocked to the ground with batons and night sticks. Emma Strople, a 17 year old marcher, was hit in the chest with the end of a night stick and thrown to the ground, by an officer later identified as Doyon. Her ribs were bruised, she was winded, trembling from shock and her knee was cut open enough that the blood seeped through her jeans. Two other women were also injured - one woman's lips and mouth were swollen and bleeding, from being punched in the face by a police officer; another left with cuts on her knee and stomach. The police showed a total disregard for the injuries mounting around them. They placed Jaggi Singh in the police car and began to leave. The marchers that remained left by Berri Metro.



The 8th March Committee of Women of Diverse Origins, one of the key groups involved in the march strongly denounces last night's police brutality yesterday and the arrest of Singh. Are we to go back to the time when women in Canada were not considered 'persons'? When women were to be seen and not heard? In Quebec today on the eve of an election we have seen how violence against women is still something that is trivialized, including by those that seek to represent us in the democratic system. Yesterday's police attack on women and their allies proves that even those who are supposed to be the guardians of the law and ensure gender equality, see women as people to be controlled with the threat and the use of violence. Women, as we struggle for equality are facing a backlash. How can we feel safe when the police themselves exhibit the violence that is endemic to patriarchy?

More than ever the police brutality of yesterday demonstrates that we have a long way to go; that women's struggles for equality that have always linked to improving the lives of our families and communities, ensuring democratic processes of equality and participation of ALL in the political process are constantly BLOCKADED by the state and its representatives. How can women seek assistance against the violence in their lives when those entrusted with their safekeeping are perpetrators of brutality and violence?

Last night's police violence is shameful and fearful. We demand that the City of Montreal and the government of Quebec immediately investigate the assaults and arrest of yesterday and that women, our allies and supporters feel safe and free to work in support of equality and justice.
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Traduction

Messagede Marieve-Jolette le Ven Mar 09, 2007 9:40 pm

Voici une traduction très vulgaire du début de ce communiqué de Presse.
Je suis enragée, offusquée, dégoutée, sans mot....



Montréal, 9 mars 2007

La brutalité policière trouble la Journée Internationale des Femmes à Montréal.

Hier, Montréalais et Montréalaises, comme plusieurs autres autour de la terre, célébraient la Journée Internationale des Femmes - l’événement a été troublé par la brutalité policière où trois jeunes femmes ont été assaillies, blessées et traumatisées. Durant les discours de cette marche à Montréal, il a été question de la situation des femmes en Iran qui ont été empêchées de célébrer la Journée International des Femmes. Les femmes du Pakistan on également été attaquées lors d’un événement semblable. Les événements font que Montréal prend part à cette distinction!

Les personnes ayant pris part à cette marche pour célébrer la Journée International des Femmes ont marché de la Place Émilie Gamelin jusqu’à Phillips Square, le long de la rue Sainte-Catherine. Après les discours, ils et elles ont repris leur chemin vers la Place Berri. La police a fait une annonce leur demandant de marcher sur le trottoir. Jaggi Singh, un défenseurs masculins de la Journée Internationale des femmes parmi 200, s’est rendu sur le trottoir. Les autres ont continués à marcher dans la rue. Les officiers de police ont commencé à se précipiter vers Singh qui marchait toujours sur le trottoir. Ils l’ont saisi et l’ont jeté contre une voiture de police.

D’autres personnes qui prenaient part à la marche se sont rassemblées autour de la voiture de police outrée par la manière violente avec laquelle la police intervenait. La police a ensuite commencé à frapper et à pousser aléatoirement maintes personnes. Plusieurs personnes ont été frappées au sol avec des bâtons. Emma Strople, une jeune femme de 17 ans, a été frappée à la poitrine et jetée par terre par un officier plus tard identifié comme étant Doyon. Ses côtes ont été meurtries, elle était dans un état de tremblements nerveux et son genou était suffisamment ouvert pour que le sang transperce son jeans. Deux autres femmes ont également été blessées – les lèvres d’une femme était gonflées et ensanglantées, frappée au visage par un officier de police, une autre blessée au genou et au ventre. La police s’est montrée totalement négligente envers ce qui se passait autour d’elle. Elle a embarquée Jaggi Singh dans une voiture de police et est partie tranquillement. Les autres personnes de la marche ont quitté par le métro Berri.
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Messagede Tovarichtch le Sam Mar 10, 2007 12:08 am

Bande de barbares. Vous allez le regretter le 15 mars.
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Messagede sls le Sam Mar 10, 2007 1:58 am

Voici la traduction complète en français. Merci Marie-Ève Joliette pour le début!

Pour diffusion immediate

Montréal, le 9 mars 2007


Un incident de brutalité policière trouble la célébration de la Journée internationale de la femme à Montréal ;
La police agresse des femmes pendant une marche à l’occasion de la Journée internationale de la femme.

Hier, alors que des personnes de Montréal et de partout dans le monde célébraient la Journée internationale de la femme, un incident de brutalité policière a gâché les célébrations : trois femmes ont été agressées, blessées et traumatisées par des agents de police. Parmi les enjeux soulevés lors des discours prononcés à l’occasion de la marche, on a mentionné la situation des femmes en Iran, auxquelles l’État interdit de participer à la Journée internationale de la femme. Au Pakistan, des femmes ont aussi été attaquées au cours d’un événement soulignant cette journée. Les incidents survenus hier placent donc Montréal dans le lot des endroits où des femmes ont été réprimées à l’occasion du 8 mars!

La marche de célébration a débuté à la Place Émilie Gamelin (Carré Berri) et s’est arrêtée un moment au Carré Phillips, rue Ste-Catherine. À la suite des discours, les marcheuses et les marcheurs se sont redirigé-e-s vers la Place Émilie Gamelin. À ce moment, les policiers ont demandé aux gens de marcher sur le trottoir. Jaggi Singh, l’un des nombreux supporteurs masculins présents parmi les centaines de personnes prenant part à cette célébration de la Journée internationale de la femme, s’est déplacé tel qu'indiqué. D’autres participant-e-s ont continué à marcher dans la rue. Les agents de police se sont rapidement déplacés vers M. Singh, qui marchait sur le trottoir. Ils se sont emparés de lui et l’ont jeté contre une voiture de police.

D’autres marcheuses et marcheurs se sont rassemblé-e-s autour de la voiture, étonné-e-s par la brutalité de l’intervention des agents de police. Les policiers se sont mis à frapper et à pousser sans égard les témoins qui s’approchaient. Plusieurs personnes ont été jetées au sol à coups de bâtons et de matraques. Emma Strople, une marcheuse de 17 ans, a été frappée à la poitrine du bout d’une matraque et jetée au sol par un agent identifié par la suite comme étant l’agent Doyon. Madame Strople a subi des blessures aux côtes et, suite à l’attaque, elle tremblait, avait de la difficulté à respirer et était en état de choc. Selon les témoins de l’agression, son genou, blessé lors de sa chute forcée, saignait à travers son pantalon.

Deux autres femmes ont elles aussi été blessées. La bouche et les lèvres de l’une d’elles étaient enflées et saignaient après qu’un agent de police l’ai frappée de coups de poing au visage. Une autre femme a subi des coupures aux genoux et à l’abdomen. Les policiers sont demeurés complètement indifférents aux blessures infligées autour d’eux. Ils ont placé Jaggi Singh dans la voiture et sont partis. Les marcheuses et les marcheurs laissés derrière se sont dirigé-e-s vers la station de métro Berri-Uqàm.

Le Comité des femmes d’origines diverses pour le 8 mars, l’un des groupes principaux impliqués dans l’organisation de la marche, condamne sévèrement la brutalité affichée par la police hier, de même que l’arrestation de Jaggi Singh. Serions-nous en train de reculer vers l’époque où, au Canada, les femmes devaient craindre de s’exprimer, où elles n’étaient pas considérées comme des « personnes » et se faisaient dire « sois belle et tais-toi » ?

Ici même, au Québec, qui plus est à la veille d’élections, nous sommes obligées de constater la banalisation de la violence faite aux femmes et véhiculée, notamment par les personnes qui cherchent à nous représenter au sein du système démocratique. Ces attaques envers des femmes commises hier par la police prouvent que les personnes dont le rôle est censé d’être les gardiens de la loi et d’assurer l’égalité entre les sexes, perçoivent les femmes comme des personnes qui doivent être contrôlées par la menace et l’utilisation de la violence. En ce moment où nous luttons pour l’égalité, les femmes font face à un mouvement de ressac. Comment pouvons-nous nous sentir en sécurité lorsque la police elle-même perpétue la violence endémique au patriarcat ?

Cette nouvelle démonstration de brutalité policière nous rappelle le long chemin que nous avons encore à parcourir ; que les luttes des femmes pour l’égalité, qui ont toujours été liées à l’amélioration des conditions de vie de nos familles et nos communautés, aux processus démocratiques empreints d’égalité et à la participation de TOUTES et TOUS aux processus politiques, sont constamment BLOQUÉES par l’État et ses représentants.

Comment les femmes qui subissent de la violence dans leur quotidien peuvent-elles demander de l’aide et avoir confiance d’en recevoir lorsque les personnes chargées de leur protection sont les auteurs d’actes de brutalité et de violence ?

La violence manifestée hier par la police est honteuse et effrayante. Nous exigeons de la Ville de Montréal et du gouvernement du Québec qu’ils mènent sans délai une enquête sur les agressions et l’arrestation qui se sont produites hier, afin que les femmes, leurs alliés et supporteurs se sentent libres et en sécurité dans l’expression de leur engagement envers la justice et l’égalité.
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moi aussi un blésé

Messagede redvladimir le Sam Mar 10, 2007 9:20 pm

Cependant jai rien d'un héros. Quand je me suis sauvé de la popo jai gliser sur la glace. Bilant ligament du pognet étiré un bleu en bas du genous et sur le coté de la cuisse. Rien de casser cest sur que je fait pas pas pitié à coté des des 3 femmes.

Mais avec la moté de l'adrénaline j'était pres a me joindre à l'action si il y avait lieu.
Dernière édition par redvladimir le Sam Mar 10, 2007 10:10 pm, édité 1 fois.
Les masses sont les véritables héros.
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Mao Lénine Marx ROCK!!!!!!!!!!!
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Messagede Tovarichtch le Sam Mar 10, 2007 9:59 pm

Si seulement c'était à cause que tu t'étais battu avec eux... mais là...
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Messagede petitdelidalida le Mer Mar 14, 2007 11:29 am

C'est clair qu'avec ces évènement, la police sera plus que jamais présente et armée pour brutaliser la manif contre la brutalité policière de demain. Il faudra donc se préparer en conséquence.
Raphaël T. logeur officiel de la gent craalllique.
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Messagede Jevi006 le Jeu Mar 15, 2007 10:27 am

Brutalité policière et arrestation lors d'une manif pour la Journée internationale des Femmes!

COBP, Samedi, Mars 10, 2007


Le COBP dénonce un cas de plus de brutalité policière et de répression politique qui survient une semaine à peine avant la 11ieme Journée Internationale Contre la Brutalité Policière, 15 mars 2007, où vous êtes tous et toutes invitées à manifester à 17h au métro Snowdon.

Nous vous invitons aussi à soutenir Jaggi qui est détenu à la prison de RDP et à exiger sa libération inconditionnelle et immédiate!

Le soir du 8 mars 2007, des agents du Service de Police de la Ville de Montréal ont brutalisé des personnes et procédé à l'arrestation de Jaggi Singh à la fin d'une manifestation pour la Journée Internationale des Femmes. Celle-ci était organisée par la Coalition des Femmes de Diverses Origines qui en organise depuis le 8 mars 2002.
Rest of the text:

Les premières personnes arrivées sur les lieux se sont rassemblées à l'édicule du métro Berri-UQAM, et se sont fait approchées par deux policiers, qui leur ont demandé si elles étaient venues pour la manifestation commémorant la Journée internationale des femmes et les ont « invitées » à aller dehors. À ce moment-là, il y avait une quinzaine de voitures de police se trouvaient à proximité des lieux et à la vue de tous et toutes. Le superviseur du poste 21 était stationné sur le trottoir dans l'auto-patrouille 21-86 et une dizaine d'autos de l'intervention (portant le numéro 72) étaient stationnées sur Berri juste à l'Ouest du Carré Berri.

Ensuite, le même duo policier est descendu à l'intérieur du métro Berri-UQAM pour se diriger près des tourniquets. Ces deux policiers approchaient toute personne qui semblait correspondre au profil d'unE manifestantE, en leur demandant s'ils et elles étaient bel et bien des manifestantEs. Une fois qu'ils avaient établis qu'ils et elles en étaient, les policiers leur disaient qu'il n'y avait que « quatre personnes » dans l'édicule, dans le but évident de les décourager de se rendre à la manifestation et de les inciter à rebrousser chemin. Le ton était donné!

Les manifestantEs sont sorties du métro et après le premier discours, le superviseur du 21 a déclaré avec le mégaphone de son véhicule que la manifestation devait obligatoirement passer par la rue De Maisonneuve sans quoi la police n'allait pas nous laisser manifester. La manif est quand-même partie sur Ste-Catherine vers l'Ouest.

RenduEs au Square Philips, au coin Ste-Catherine et Union, les manifestantEs se sont arrêtéEs et ont écouté des discours sur les luttes des femmes ici et partout dans le monde. Le superviseur du 21 a déclaré que la manifestation devait obligatoirement se terminer au Carré Philips. Une douzaine d'agents ont alors débarqué de leurs véhicules matraques à la main et ont formé une ligne bloquant la rue Ste-Catherine vers l'Ouest. Une policière dans une auto-patrouille marquée « circulation » leur a dit: « Awaye, rentrez-leur dedans! » La plupart de ces agentEs étaient arrogantEs, ne portaient pas leur badge et ont refusé de s'identifier alors qu'ils et elles sont supposéEs être poliEs, porter une marque d'identité visible et s'identifier sur demande selon leur Code de Déontologie Policière.

La manifestation est ensuite repartie vers l'Est sur Ste-Catherine, vers le Carré Berri. Au Carré Philips, un agent parlant au téléphone cellulaire a dit au superviseur qu'il fallait regarder dans l'ordinateur si un individu avait un bris de probation. Pendant que la manifestation se dirigeait sur St-Catherine en direction Est vers le Metro Berri-UQAM, deux agentEs en uniforme suivaient la marche de chaque côté du trottoir tout en surveillant Jaggi Singh de près...

Rendus entre les rues Clark et St-Laurent, un policier a déclaré dans le mégaphone de son auto-patrouille que les manifestantEs devaient maintenant marcher sur le trottoir. Une partie des manifestantEs, dont Jaggi, ont alors pris le trottoir. Une autre partie des manifestantEs ont continué sur la rue, bien qu'il restait moins de monde qu'au Square Philips.

Lorsque la manifestation est arrivée entre Sanguinet et St-Denis, une dizaine d'agents sont arrivés en courant du Nord sur Sanguinet puis sur le trottoir Nord de Ste-Catherine au coin St-Denis. Un policier a dit: « Yé rendu où criss!? » Un autre agent arrivant de l'Est a reconnu Jaggi qui marchait tranquillement sur le trottoir et l'a dit aux autres. Un agent non-identifié car il ne portait pas son badge a dans sa course sauté avec élan pour plaquer une manifestante à terre, il s’est donc retrouvé sur elle après l’avoir projetée. Le même agent s’est alors retourné vers une manifestante marchant sur le trottoir en arrière et lui a asséné au moins trois coups dont un au plexus et un au visage, la laissant la bouche ensanglantée. Au même moment un autre agent nommé DOYON a donné au moins un coup de matraque à une autre manifestante dans la cage thoracique et il l’a aussi projeté au sol. Ils ont ensuite entouré et arrêté Jaggi. Deux agents, dont l'un tenait une matraque rétractable en main, ont aussi poussé un manifestant contre une voiture stationnée et tenté de l'intimider en lui disant « Pis?! T'es moins fier quand t'es tout seul, hein?! » La plupart des policiers ne portaient pas leur badge et avaient leurs matraques en main et une attitude méprisante envers les manifestantEs. Ces agents étaient du poste 21 et probablement aussi de l'intervention.

Suite à l'arrestation et aux actes de brutalité commis par des agentEs contre une manifestation paisible dont le but était de dénoncer la violence et les abus dont sont victimes les femmes partout dans le monde, des manifestantEs sont rentrés dans l'UQAM alors que des Gardas (sécurité privée) s'apprêtaient à barrer les portes. Environ huit policiers sont restés dans l'entrée de l'UQAM par la suite. Un peu plus tard, un policier a été vu à l’intérieur de l’UQAM accompagné d’un agent de la Garda.

Jaggi a été accusé de bris de condition pour sa dernière arrestation en novembre juste avant un discours de Harper à l’Hôpital Général. Il avait été libéré avec des conditions, dont celle de ne participer à aucune manifestation "non paisible et non légale" ou de quitter une manif qui serait devenue non paisible et illégale. Il est présentement détenu et a comparu le lendemain après-midi (le vendredi 9 Mars) devant une juge de la Cour Municipale. Malchance, la procureure de la Couronne était Maître Cloutier, la même que lors du procès pour la manifestation contre le G-20 d’octobre 2000, dont Jaggi est un accusé se représentant seul et dont la cause est actuellement en appel à la Cour Supérieure du Québec. Cloutier a prétendu que Jaggi avait brisé ses conditions, qu'il est un récidiviste et que c'est dans "l'intérêt public" de ne pas le remettre en liberté car sinon le public perdrait confiance dans le système judiciaire, ce qui a été approuvé par la juge. Il est donc présentement détenu à la prison de Rivière-Des-Prairies.

Jaggi a déjà été arrêté plus de dix fois et a passé plusieurs fois du temps derrière les barreaux, dont 17 jours après le Sommet des Amériques en 2001, mais à date il n'a jamais été reconnu coupable d'aucun crime et il fait donc tout le temps de la détention préventive. Le système judiciaire ne pouvant légalement le condamner à une peine de prison, les abus de pouvoir de la police et de la Couronne le ciblent de façon discriminatoire et harcelante. Nous vous invitons à le soutenir et à exiger sa libération inconditionnelle et immédiate!

Le COBP dénonce un cas de plus de brutalité policière et de répression politique qui survient une semaine à peine avant la 11ieme Journée Internationale Contre la Brutalité Policière, 15 mars 2007, où vous êtes tous et toutes invitées à manifester à 17h au métro Snowdon.

Collectif Opposé à la Brutalité Policière
514-859-9065 - cobp@hotmail.com - http://www.cobp.ath.cx
Geneviève Gariépy, étudiante à l'UQAM.

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