Déclenchement d'élections
Boisclair impatient
Mise à jour le lundi 5 février 2007 à 7 h 56
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Le chef péquiste André Boisclair, qui sort tout juste d'une semaine éprouvante pour son leadership, s'est dit impatient, lundi sur les ondes de RDI, de débattre avec le premier ministre Charest de leurs plateformes électorales respectives.
Selon le chef de l'opposition officielle, le Parti québécois est prêt à se lancer en campagne électorale depuis l'automne dernier.
Dimanche, les rumeurs d'éventuelles élections à la fin de mars se sont faites plus vives encore, quand la direction du Parti libéral du Québec a annulé le congrès du parti qui devait avoir lieu du 23 au 25 mars prochain. Il est remplacé par un conseil général élargi, qui se tiendra le samedi 17 février.
Ces changements donnent au premier ministre Jean Charest la possibilité de faire adopter la plateforme électorale libérale par les militants et de déclencher les élections dans les jours suivants pour un scrutin le 26 mars.
Il pourrait donc rappeler l'Assemblée nationale d'ici une semaine, présenter un budget dans la semaine du 11 février, présenter sa plateforme électorale le 17 février, avant de déclencher des élections.
Propos nuancés
En entrevue au RDI, samedi, M. Charest s'était montré nuancé au sujet d'éventuelles élections générales dans la province.
Insistant sur le fait qu'il peut attendre jusqu'au printemps 2008 avant de déclencher des élections, le premier ministre a affirmé ne pas écarter totalement un scrutin qui surviendrait avant le prochain budget fédéral. « J'ai toujours voulu qu'on ait une idée, au moins, de ce qui se passera du côté fédéral », a-t-il indiqué samedi.
Dans l'hypothèse d'élections le 26 mars, M. Charest ferait probablement le pari que le budget du gouvernement Harper comprendrait des annonces favorables au Québec au sujet du déséquilibre fiscal.
Jean Charest, qui a assisté à Paris à une conférence sur les changements climatiques organisés par le président Jacques Chirac, doit rencontrer les organisateurs libéraux lundi.
Avec les remous actuels au sein du Parti québécois, où le leadership du chef André Boisclair a été remis en question, et la remontée de l'Action démocratique dans certains sondages, Jean Charest pourrait être tenté de prendre ses adversaires de court en déclenchant des élections au cours des prochaines semaines, selon des observateurs de la colline Parlementaire.