Communiqué du Comité de Représentation Étudiante de L'association étudiante du Cégep Lionel-Groulx
SUR LE 8 OCTOBRE
Le comité des représentants et représentantes donne son appui au 8 octobre, au comité local du 8 octobre et appelle, les étudiants et étudiantes, la jeunesse dans son ensemble, à converger vers le cégep Lionel-Groulx le 8 octobre
L'activité de débats qui se tiendra au Collège Lionel-Groulx le 8 octobre prochain est événement connu dans les milieux étudiants et militants. Ici au cégep Lionel-Groulx, s'est formé un comité Local du 8 octobre (composé de plusieurs étudiants et étudiantes) qui a reçu l'appui du Comité de Représentation Étudiante, c'est à dire l'Association Étudiante.
Dans la situation actuelle où il est particulièrement difficile d'obtenir une position officielle de l'ASSÉ sur ces points, entre autres de par les structures existantes, le Comité de Représentation tient quand même à faire part de ses positions aux autres membres de l'ASSÉ ainsi qu'aux autres associations. Au delà de tout soutien moral, personnel ou bien évidemment physique des individus ou des organisations, il ne peut pas être négligé qu'à travers cet événement, se trouve la notion de réappropriation des lieux par les étudiants et étudiantes et avec elle la polarisation avec la direction et peut être le recours aux forces de l'ordre.
L'utilisation même du mot « occupation » en a peut-être effrayé plus d'un. S'agit-il d'un événement appuyé par l'Assemblée Générale? L'événement ne tient pas compte du plan d'action national? N'est-ce pas trop radical que de songer à une occupation en ce moment? Pour nous, du comité des représentants et représentantes, pour le CRE, il a été clair depuis le début que le terme « d'occupation politique » signifiait bien utiliser physiquement un espace disponible afin de se réapproprier l'avenir, la politique. Sans chaînes, ni cadenas, se réapproprier cette institution prétendument publique, sans avoir à rendre de comptes à un petit nombre de gestionnaires qui décident pour tout le monde. Au menu du 8 octobre, des ateliers, kiosques, activités culturelles, débats, assemblée, est-ce que l'on voudrait empêcher la jeunesse d'avoir accès à des idées dans un lieu qui par définition doit favoriser l'éclosion d'idées.
Pourtant, malgré la volonté du comité local à affirmer et à réitérer qu'il s'agissait d'un événement de débats, la direction pour l'instant campe catégoriquement son refus. Évidemment, les « messieurs » de l'administration se donnent le beau jeu ; dans leur qualité de gestionnaires, ils veulent pas autoriser un événement sans savoir qui, quoi, où, quand, comment dans des mesures définitivement exagérées. Ils se disent ouverts à l'idée, tentant de renvoyer le blâme sur le comité local du 8 octobre, de démontrer leur manque de coopération. Il est facile de bien paraître lorsque l'on a les lois et les forces de l'ordre derrière soi.
À cela nous répliquons que les Cégeps, tout comme les universités et les écoles, appartiennent d'abord et avant tout à ceux qui y travaillent et qui y étudient. Qu'au delà des divergences politiques et stratégiques qui peuvent exister tant dans le mouvement étudiant que dans les milieux militants, se laisser dicter quoi faire, mais d'abord et avant tout quoi dire par ces personnes bien placées, c'est se soumettre et accepter de se taire!
C'est en notre qualité d'organisation démocratique semblable à la vôtre que nous sollicitons votre appui dans la tenue d'événement favorisant échanges et débats. Il est urgent que les associations étudiantes soient mobilisées et solidaires à la lutte.
Le Comité de Représentation Étudiante du Collège Lionel-Groulx