Êtes-vous pour l'indépendance?

Tout le reste...

Êtes-vous pour l'indépendande de la nation québécoise?

OUI
29
45%
NON
16
25%
INDÉCIS
3
5%
SANS INTÉRÊTS
17
26%
 
Nombre total de votes : 65

Messagede Ge le Jeu Mar 15, 2007 6:01 pm

Dans le sondage, comment est-il possible qu'on trouve le choix « sans intérêt » ?

Est-il possible que 27 % de la pop. votante se calisse de l'indépendance du Québec ? Et dans ce cas, pourquoi voter ?

Si ça continue je vais me taper une belle migraine à force de me taper la tête sur les murs !!!
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Messagede Andrew Koster le Lun Mar 19, 2007 1:35 am

Je suis une des personnes qui a voté "sans intérêt", pour les raisons que j'ai donné dans mon post précédent: bien que je sois d'accord avec le concept, il n'y a aucun grand mouvement politique au Québec qui incarne bien cet idéal; c'est donc très loin de ma pensée.
"Il y a 10 000 dieux et seulement un qui est vrai. Donc, nous sommes tous et toutes athé-e-s par rapport à 9 999 dieux. La seule différence entre moi et les croyant-e-s c'est que je suis athé par rapport à un dieu de plus." -Micheal Shermer
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Messagede Andrew Koster le Lun Mar 19, 2007 1:46 am

Pour le PIRE, le Party Québécois, malgré les bonnes intentions qui ont animé ses leaders par le passé (virage ambulatoire, coupures en éducation, déficit zéro, subventions aux multinationales, cadeaux aux entreprises pharmaceutiques, etc.) est aujourd’hui un parti en déclin. Bien que le débat oui-non et les beaux discours nationalistes aient le mérite d’être parvenus, pendant plus de 30 ans, à détourner l’attention de la plèbe des problèmes économiques et sociaux, le disque est aujourd’hui un peu usé et il convient de le remplacer par un autre avant que les gens ne commencent à s’intéresser aux vrais enjeux. Le terrorisme international, hautement médiatisé depuis les attentats du 11 septembre 2001, est en voie de devenir cette alternative prometteuse qui, tout en nous débarrassant des sempiternelles querelles référendaires, a le potentiel de mobiliser suffisamment d’attention pour nous permettre de tout marchandiser tranquille sans que personne ne s’en aperçoive.

Ouais, ça résume très bien ce que je pense. :D

Trouvé sur le site du PIRE http://pire.ca
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Crise identitaire.

Messagede woffe le Mar Avr 17, 2007 11:53 pm

Shit.

Je croyais pas en arriver là un jour.

Mais voilà. Je suis Franco-Ontarien depuis trois mois. Ça faisait longtemps que j'avais pas autant parlé français.

Donc, d'accord pour le peuple Québécois libre, mais on fait quoi des Fransaskois, des Franco-Manitobains, des Franco-Ontariens et des Acadiens?
Alexandre Richer, abonné au gaz.
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Messagede jean-philippe le Lun Juin 04, 2007 4:30 pm

Code: Tout sélectionner
Notre situation est unique dans l’Histoire du monde moderne
La construction du pays du Québec commande une vision emballante, une volonté inébranlable, une détermination sans faille et un courage de tous les instants ancrés dans l’action.
Éric Tremblay
Tribune libre de Vigile
mercredi 16 mai 2007      206 visites      1 message



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De toute évidence, le nécessaire débat d’idées auquel les membres du PQ étaient en droit de s’attendre, à la suite de la sévère raclée subie le 26 mars dernier et la démission subséquente de Monsieur Boisclair, n’aura pas lieu. Tout indique que Madame Marois sera couronnée chef du Parti québécois. Est-ce une bonne chose dans les circonstances actuelles ? Je ne sais pas. Par contre, si Madame Marois désire réaliser l’indépendance du Québec, elle devra non seulement promouvoir constamment l’idéal indépendantiste auprès du peuple, comme elle s’est engagée à le faire, mais aussi surmonter le dogme étapiste qui ronge le parti depuis 1974 et asphyxie l’idéal depuis le vol référendaire de 1995. Croire que le peuple québécois demandera un jour au PQ la tenue d’un référendum gagnant sur l’indépendance relève de l’aveuglement volontaire ou de la pensée magique.

La construction du pays du Québec commande une vision emballante, une volonté inébranlable, une détermination sans faille et un courage de tous les instants ancrés dans l’action. Au cours des prochains mois, Madame Marois devra faire preuve de ces qualités. Elle pourrait le démontrer en convoquant des États Généraux sur l’Indépendance (EGI) afin de rassembler l’ensemble des indépendantistes de tous les horizons. Cet exercice permettrait l’émergence d’un engagement consensuel autour d’une démarche moderne qui conduira la nation à son indépendance. La synthèse des travaux de l’EGI serait intégrée dans le programme de pays que le Parti québécois proposera clairement, franchement, ouvertement et honnêtement aux citoyens lors de la prochaine élection. Advenant une victoire électorale, le PQ appliquera légitimement son programme.

Voici ce que le programme de pays devrait minimalement contenir :

1) Déclaration d’indépendance et adoption d’une Constitution provisoire incluant la citoyenneté québécoise et la création d’une Cour suprême du Québec.

2) Adoption d’une Charte de la langue française renforcée intégrée à la Constitution (obligation de fréquentation du CÉGEP français pour tous les étudiants québécois, unilinguisme de la langue d’affichage, création d’une Commission de la protection de la langue française chargée de l’application de la loi dans toutes les entreprises et les institutions gouvernementales, etc.).

3) Adoption d’une Charte de la laïcité intégrée à la Constitution.

4) Adoption d’une série de lois remplaçant les lois fédérales s’appliquant actuellement au Québec (impôts, assurance emploi, pensions de vieillesse, Code criminel, transport, etc.).

5) Stratégie de négociations avec Ottawa pour le partage des actifs et de la dette, ainsi que pour assurer la libre circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux entre les deux pays.

6) Création d’une Assemblée constituante qui mènera à l’adoption d’une Constitution républicaine permanente à la suite de différentes consultations où les citoyens seront conviés à déposer des mémoires. Cette Constitution républicaine sera protégée par un Conseil constitutionnel.

7) Actualisation du cadre financier d’un Québec indépendant.

L’ensemble de ces mesures assurerait le contrôle effectif de notre territoire, ce qui faciliterait la reconnaissance internationale. Cet exercice essentiel doit être mené par Madame Marois, le PQ et l’ensemble de la famille indépendantiste. Bien que la tâche semble ardue, nous devons prendre le temps nécessaire pour y arriver. Le PQ détient actuellement la balance du pouvoir. Il doit user de cette position à bon escient.

Quant à ceux qui prétendent qu’une Déclaration d’indépendance suivant la prise du pouvoir par le PQ est anti-démocratique, ils doivent surmonter cette fausse impression. En effet, dans un système parlementaire de type britannique comme le nôtre, la légitimité démocratique provient de la victoire électorale, même si le parti élu majoritairement ne récolte pas plus de 50% du suffrage universel. Cela aussi, il faut l’expliquer aux citoyens québécois. D’ailleurs, personne n’oserait contester la légitimité démocratique du gouvernement Charest actuel, lui qui ne doit son élection qu’à l’appui quasi-unanime de la minorité anglaise, étant donné que le PLQ est arrivé bon dernier chez les électeurs francophones, ne récoltant qu’environ 25% du suffrage exprimé.

De plus, que l’on n’invoque pas l’obligation de respecter le cadre constitutionnel canadien afin de rejeter cavalièrement cette approche de la Déclaration d’indépendance. Nous ne réaliserons jamais l’indépendance du Québec en nous soumettant aux contraintes imposées par un ordre constitutionnel étranger dont nous voulons nous débarrasser. Le renvoi de la Cour suprême sur la sécession du Québec et la Loi sur la clarté ne s’appliquent pas à nous, ni à notre Assemblée Nationale. Faut-il rappeler que nous ne faisons pas partie de la Constitution canadienne de 1982 et que le BNA Act de 1867, confirmant notre annexion forcée de 1840, a été signé sans le consentement du peuple ? Cela aussi, il faut l’expliquer aux citoyens québécois.

Enfin, nulle part au sein du corps juridique dessiné par le droit international il n’est fait mention de l’obligation pour un peuple de procéder par référendum à son autodétermination. Une fois cette vérité bien comprise, les Québécois, les indépendantistes, surtout les membres du PQ ainsi que Madame Marois, doivent saisir l’occasion historique qui se présente actuellement pour en finir avec l’étapisme suicidaire. Notre situation est unique dans l’Histoire du monde moderne. Nous devons adopter une stratégie propre exigée par une lecture correcte des faits. Sans quoi, le pays du Québec pourrait fort bien ne demeurer qu’un rêve.

Éric Tremblay, avocat

http://www.vigile.net/article6731.html



Moi, je ne supporte plus le projet de souveraineté du PQ, qui n'est qu'un autre parti néo-libéral.

Bientôt renaîtra le RIN,

http://lequebecois.actifforum.com/Ici-o ... 3705-0.htm

avec une approche beaucoup plus cohérente, comme expliquée si-dessus.


Vive l'indépendance !

Vive la libération du peuple Québécois !
Les barreaux sont dans nos têtes !
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Messagede MoiJ'aimeMao le Lun Juin 04, 2007 7:16 pm

Adoption d’une Charte de la laïcité intégrée à la Constitution.


Non. Je la vois trop venir celle-là.
J'ai connu un mec de droite une fois, il avait dix fois plus de classe.
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Messagede Miawe le Lun Juin 04, 2007 7:16 pm

Concrètement, qu'est-ce que l'indépendance au sens où vous l'entendez va changer pour nous? Le droit de se faire exploiter par la bourgeoisie, de se faire fourrer par des politichiens, d'avoir aucun pouvoir direct sur nos vies, mais en français?

Maîtres chez nous, qu'ils disaient. C'est où, chez nous, pour celles et ceux qui possèdent rien? Rien à fouttre que les maîtres parlent "notre" langue.

C'est quoi être québécois, ou québécoise? Quel sentiment de fierté pourrais-je ressentir d'un lieu géographique pré-déterminé et où j'ai grandi par hasard?

Libérer le Québec des "maudits canayens"? J'sais pas pour vous, mais j'ai personnellement beaucoup plus d'affinités avec n'importe qui qui, comme moi, subit le capitalisme, peu importe son ethnie et sa langue.

S'unir pour l'indépendance du Québec? Jamais. Le fait de vivre sur le même territoire et de parler la même langue ne sera jamais suffisant pour me convaincre de m'allier à la bourgeoisie de "chez nous".

L'indépendance du Québec capitaliste ne m'intéresse pas. L'indépendance du Québec n'aide en rien l'émancipation des travailleuses et des travailleurs.

Comme disait la chanson de l'autre: "C'est une guerre." Une guerre de classes.
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Messagede Landvättir le Mar Juin 05, 2007 1:40 pm

Je partage une partie de ton point de vue, Miawe. Toutefois, je soutiens l'indépendance pour plusieurs raisons qui répondraient peut-être à tes interrogations - je ne prétends toutefois pas détenir la vérité, et je n'ai pas de certitudes profondes à cet égard.

Sociologiquement, anthropologiquement, historiquement, prenez les mots que vous voulez, le peuple québécois existe en tant qu'entité plus ou moins cohérente. Ce n'est hélas pas une illusion: les Québécois-e-s forment un groupe, une collectivité possédant une culture unifiée, même s'il y a des disparités régionales ou même individuelles (celles-ci sont relativement peu importantes en comparaison d'autres peuples).

Et si on ne prend pas en considération les points de vue les plus anarchistes (que je partage aussi souvent), on peut reconnaître facilement l'importance à un peuple de se gouverner lui-même, avec ses propres institutions qui répondent à ses besoins, et qui représente au mieux la mentalité, l'espace moral et la culture en général du peuple en question.

Il est d'importance plus majeure encore qu'un organe de gouvernement absentéiste ne vienne pas prendre de décisions affectant directement la vie des membres de ce peuple. C'est ce que fait Ottawa, présentement, avec les peuples québécois, autochtones et canadiens-anglais. C'est ainsi parce que pour ne pas avoir trop recours à l'oppression, le gouvernement règne par COMPROMIS; il rend donc insatisfaite l'entière population. Dans ce cas précis, il ne peut donc exister de véritable démocratie sans que les minorités soient écrasées ou assimilées, même au sein d'un régime centralisé utopique: la simple différence de culture des différents peuples peut faire d'une loi utile ici une loi répressive ailleurs. Au-delà de la culture, les disparités dans le climat, la densité de la population et d'autres facteurs de ce genre peuvent rendre impossible la gestion d'un État trop diversifié et étendu.

De plus, la vassalisation du groupe québécois à la fédération canadienne en fait implicitement un sous-groupe qui ne peut traiter d'égal à égal avec les autres groupes. Il en résulte des informations fausses sur notre situation, des informations colportées partout et qui peuvent devenir des dangers. Par exemple, notre appartenance au Canada (favorable aux politiques belliqueuses) nous expose à des attaques de la part de groupes terroristes, malgré le fait que nous ne l'ayons pas cherché. Éventuellement, des sanctions imposées au Canada peuvent nous affecter également dans des situations anodines, comme dans l'histoire de la vache folle et du bois-d'oeuvre. Tout ça parce que nous ne sommes pas perçu-e-s comme une entité indépendante.

Je pourrais aussi rajouter à ces arguments très prudents la mauvaise couverture médiatique que subit le Québec à travers le monde sans possibilité de contre-attaque. Si les bombes des Basques paraissent aux yeux des étrangers-ères comme des actes de liberté, les lois linguistiques du Québec sont des décrets racistes et dignes d'Hitler.

Il y a aussi l'oppression qu'a subi le Québec par le passé et qui semble encore avoir des effets négatifs sur ses politiques publiques. Au moindre nouveau "trouble" politique, il est à craindre que de nouvelles mesures soient prises contre les citoyen-ne-s par la décision unilatérale de dirigeant-e-s qui, pour maintenir la stabilité, préfèrent présentement adopter une attitude conciliante. Ce ne serait pas le cas dans un Québec souverain, où l'oppression policière pourrait perdurer, mais pas la peur des french separatists, qui justifie souvent des violations de domiciles par les forces policières, par exemple.

Maintenant, pour ce qui est de l'appartenance au monde des travailleurs et travailleuses, j'applaudis. Mais appartenir à un monde de travailleurs et travailleuses, ça ne signifie pas que tous et toutes habitent dans un même pays avec un seul gouvernement central qui fait des routes de la même largeur partout. Ils et elles peuvent s'entraider sans égard de langue, de culture, de religion... et de pays.

Je crois finalement que la situation présente condamne le combat pour une meilleure liberté (la vraie, pas la liberté de commerce) et une émancipation des citoyen-ne-s du Québec et du Canada. Comme c'est le compromis qui règle la donne et que les pouvoirs constitutionnels sont divisés, c'est un tiers parti qui commande réellement: le milieu des affaires (dixit: les bourgeois-e-s)! Il bénéficie royalement des déchirements et du manque d'autogouvernance des peuples d'Amérique du Nord. Puisque l'intérêt des collectivités citoyennes ne peut plus être directement pris en considération, c'est le poids du gros capital qui fait pencher la balance. Ce n'est pas pour rien que le milieu des affaires du Québec est presque entièrement fédéraliste, et que les partis fédéralistes sont systématiquement les plus à droite. L'indépendance du Québec permettrait aux collectivités de se réorganiser et de ravir le pouvoir aux grandes entreprises - si elles en ont la volonté. Ce ne sera jamais le cas dans un Canada uni, puisqu'il n'existe virtuellement pas de consensus au sein des peuples tant qu'ils ne sont pas autogérés.

Aussi, j'ai des raisons de penser que l'indépendance du Québec est un préallable à une révolution sociale. Et puis il faut bien l'admettre, la frontière de la langue nous isole en isolant une grande majorité de la population, même si elle n'isole pas nécessairement les militant-e-s.

Sinon, je n'ai rien à foutre de la Nation québécoise. J'ai à foutre, par contre, de la Nation canadienne: elle me fait peur. Le Canada, c'est encore presque cool quand ses citoyen-ne-s savent pas trop qui ils/elles sont. Attendez que le Canada anglais se reforge un nationalisme concret, nous allons passer un très mauvais quart d'heure.

Éventuellement, nous pourrions parler de la possibilité de séparer un Québec indépendant en plus petites entités, qui seraient elles-mêmes séparées en plus petites entités totalement autonomes, afin de permettre la démocratie la plus directe et décentralisée possible ainsi que la disparition de l'État. De l'étapisme, direz-vous. Ouais. Je parlerais plutôt d'évolution naturelle. (Et je ne suis pas assez con pour percevoir l'indépendance du Québec comme une situation satisfaisante, je veux le gros lot moi aussi, comme tout le monde.)
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Messagede Panurge le Mar Juin 05, 2007 1:45 pm

Je trouve pour ma part la question tout à fait sans intérêt. A priori, je pourrais être contre une trop importante centralisation, mais je n'ai pas le sentiment que le Québec soit moins enclin aux travers bureaucratiques et étatistes que le Canada, au contraire même.
Et puis parler en terme de nation n'a aucune pertinence. Ce qu'il faudrait garantir, c'est le droit de sécession individuelle.
Dernière édition par Panurge le Mar Juin 05, 2007 1:50 pm, édité 1 fois.
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Messagede Landvättir le Mar Juin 05, 2007 1:46 pm

Ce qu'il faudrait garantir, c'est le droit de sécession individuel.


Ça existe déjà: ça s'appelle un billet d'avion.

(En passant, je suis très loin d'être un militant pour la souveraineté.)
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Messagede Panurge le Mar Juin 05, 2007 3:17 pm

Ça existe déjà: ça s'appelle un billet d'avion.


Oui, mais non, et tu le sais très bien. Si on pousse la logique de la sécession et de la décentralisation jusqu'à son terme, il serait cohérent qu'on se heurte un jour à l'irréductible atome qu'est l'individu. Et ce jour là, ce sera l'anarcapie!
Seulement, contrairement aux apparences, je ne crois pas que la séparation du Québec soit une étape logique vers cet objectif. Sans doute parce que les motivations sont moins une quête de liberté qu'un travers nationaliste.
Il doit y avoir autre chose.

Edit : 100 messages et toujours le seul anarcap. Vous êtes coriaces.
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Messagede Le gros Réal le Mar Juin 05, 2007 5:48 pm

C'est dommage Panurge que tu ne comprennes pas qu'il n'y a pas d'individu sans société. Toutes tes idées ont besoin d'un nombre important d'individus qui acceptent de se soumettre à certaines règles, à un système organisé pour fonctionner.

L'humain n'est pas humain sans société, c'est au contact des autres êtres humains qu'il se développe. La pensée se développe et s'organise avec le langage, qui ne saurait exister sans société au moins minimale. Un humain qui n'aurait eu aucun contact avec les autres humains, s'il survivait, serait un animal complètement sauvage.

Panurge a écrit:Si on pousse la logique de la sécession et de la décentralisation jusqu'à son terme, il serait cohérent qu'on se heurte un jour à l'irréductible atome qu'est l'individu.


Dans le cas de certains individus, j'aurais parfois envie de pousser la division plus loin, mais bon.
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Messagede Miawe le Mar Juin 05, 2007 7:09 pm

Landvättir a écrit:Sociologiquement, anthropologiquement, historiquement, prenez les mots que vous voulez, le peuple québécois existe en tant qu'entité plus ou moins cohérente. Ce n'est hélas pas une illusion: les Québécois-e-s forment un groupe, une collectivité possédant une culture unifiée, même s'il y a des disparités régionales ou même individuelles (celles-ci sont relativement peu importantes en comparaison d'autres peuples).

Ce seraient quoi, ces traits culturels qui nous distinguent tant que ça d'autres peuples. La dernière session, j'avais un cours sur l'histoire du nationalisme. Dans un travail sur le peuple québécois, je devais parler de 4 traits distinctifs des québécoises et des québécois. Francophone, boit de la bière, aime le hockey, mange de la poutine. J'ai eu 15/15. Je comprends encore moins qu'avant ce qu'on est senséEs avoir, en tant que peuple, de si majeur pour nous différencier pertinamment des personnes vivant, par exemple, à Toronto.

Landvättir a écrit:Par exemple, notre appartenance au Canada (favorable aux politiques belliqueuses) nous expose à des attaques de la part de groupes terroristes, malgré le fait que nous ne l'ayons pas cherché. Éventuellement, des sanctions imposées au Canada peuvent nous affecter également dans des situations anodines, comme dans l'histoire de la vache folle et du bois-d'oeuvre. Tout ça parce que nous ne sommes pas perçu-e-s comme une entité indépendante.

Cette riposte terroriste dont nous pourrions être victime contre notre gré, c'est évident que le reste du Canada, lui, le mérite. Absurde. Le problème n'est pas l'indépendance de tel ou tel peuple; le problème, c'est l'État.

Landvättir a écrit:Maintenant, pour ce qui est de l'appartenance au monde des travailleurs et travailleuses, j'applaudis. Mais appartenir à un monde de travailleurs et travailleuses, ça ne signifie pas que tous et toutes habitent dans un même pays avec un seul gouvernement central qui fait des routes de la même largeur partout. Ils et elles peuvent s'entraider sans égard de langue, de culture, de religion... et de pays.

Le point demeure que, partout, les travailleuses et les travailleurs n'ont pas de réel pouvoir sur leur vie. Et c'est pas l'indépendance du Québec qui va y changer quoi que ce soit.

Landvättir a écrit:Je crois finalement que la situation présente condamne le combat pour une meilleure liberté (la vraie, pas la liberté de commerce) et une émancipation des citoyen-ne-s du Québec et du Canada. Comme c'est le compromis qui règle la donne et que les pouvoirs constitutionnels sont divisés, c'est un tiers parti qui commande réellement: le milieu des affaires (dixit: les bourgeois-e-s)! Il bénéficie royalement des déchirements et du manque d'autogouvernance des peuples d'Amérique du Nord. Puisque l'intérêt des collectivités citoyennes ne peut plus être directement pris en considération, c'est le poids du gros capital qui fait pencher la balance. Ce n'est pas pour rien que le milieu des affaires du Québec est presque entièrement fédéraliste, et que les partis fédéralistes sont systématiquement les plus à droite. L'indépendance du Québec permettrait aux collectivités de se réorganiser et de ravir le pouvoir aux grandes entreprises - si elles en ont la volonté. Ce ne sera jamais le cas dans un Canada uni, puisqu'il n'existe virtuellement pas de consensus au sein des peuples tant qu'ils ne sont pas autogérés.

Uh.. right... Et c'est pourquoi en France, en Angleterre, en Espagne (ou dans n'importe quel pays "uni"), le peuple a pu se débarasser du capitalisme. Ce n'est pas le fait d'avoir deux "nations" au sein du Canada qui nous condamne à être dirigéEs par le capital.
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Messagede Landvättir le Mar Juin 05, 2007 7:11 pm

Oui, mais non, et tu le sais très bien. Si on pousse la logique de la sécession et de la décentralisation jusqu'à son terme, il serait cohérent qu'on se heurte un jour à l'irréductible atome qu'est l'individu. Et ce jour là, ce sera l'anarcapie!


Je ne connais pas suffisamment les idées anarcho-communistes pour pouvoir débattre là-dessus en profondeur. Et en plus, c'est un piège rhétorique, ton affaire. Logiquement, la division des collectivités en collectivités plus petites devrait s'arrêter quand le nombre d'individus ne dépasse plus une somme inconceptualisable. Mais je n'ai pas envie de poursuivre dans cette voie, parce que comme l'a démontré Réal, tout le monde n'a visiblement pas la même définition de ce qu'est une collectivité ou une société. Aussi, j'abdique à l'avance, s'il faut que j'arrive à un consensus avec toi sur le sujet - ce ne sera pas le cas. Et c'est hors sujet.

Seulement, contrairement aux apparences, je ne crois pas que la séparation du Québec soit une étape logique vers cet objectif. Sans doute parce que les motivations sont moins une quête de liberté qu'un travers nationaliste.
Il doit y avoir autre chose.


Chez certain-e-s, l'indépendantisme est peut-être un "travers nationaliste". Mais j'ai vu assez de symptômes d'une recherche (peut-être vaine) de liberté chez les indépendantistes en général pour penser que c'est un des facteurs. À la limite, il sera mal canalysé. À la lumière d'une comparaison avec l'Euskal, la Corse et le Tibet, je ne peux affirmer que l'indépendantisme n'est pas plus marqué par le nationalisme que par la quête de liberté. Et d'ailleurs, pas mal de nationalistes québécois-es radicaux-ales sont avec les autonomistes et les fédéralistes.

Dans mon cas, vous pouvez éliminer le facteur nationaliste. Je ne m'en rends même pas compte quand c'est la Saint-Jean et je ne bande pas devant un fleurdelysé qui flotte dans un ciel bleu (bien que ce soit un joli drapeau, comme celui des patriotes, qui est amusant).

Edit : 100 messages et toujours le seul anarcap. Vous êtes coriaces.


Quelle remarque fanfaronne.
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Messagede Landvättir le Mar Juin 05, 2007 7:59 pm

Miawe a écrit:Ce seraient quoi, ces traits culturels qui nous distinguent tant que ça d'autres peuples. La dernière session, j'avais un cours sur l'histoire du nationalisme. Dans un travail sur le peuple québécois, je devais parler de 4 traits distinctifs des québécoises et des québécois. Francophone, boit de la bière, aime le hockey, mange de la poutine. J'ai eu 15/15. Je comprends encore moins qu'avant ce qu'on est senséEs avoir, en tant que peuple, de si majeur pour nous différencier pertinamment des personnes vivant, par exemple, à Toronto.


Je ne suis pas d'accord avec ton interprétation. Il est certain que nous ne sommes pas fondamentalement différents des Torontois. Mais nous n'appartenons pas à la même culture, sinon occidentale et humaine. Nous pouvons nous distinguer de par notre manière de voir la hiérarchie, de la perception que nous avons d'une poignée de main, nous pouvons avoir plus ou moins de discipline dans certains domaines, etc. Parler de choses faciles comme la poutine et la bière, ce n'est qu'effleurer le problème de manière superficielle.

Les divergences culturelles entre l'Ontario et le Québec sont suffisantes, d'après moi, pour que les deux États n'appartiennent pas à la même unité administrative (notez bien que je ne parle même pas d'État-Nation), ce qui n'est que partiellement le cas présentement.

Landvättir a écrit:Cette riposte terroriste dont nous pourrions être victime contre notre gré, c'est évident que le reste du Canada, lui, le mérite. Absurde. Le problème n'est pas l'indépendance de tel ou tel peuple; le problème, c'est l'État.


Le Canada, s'il ne le mérite peut-être pas plus que le Québec, l'a certes davantage cherché, en raison du vaste appui que reçoivent les guerres dans ce pays.

Le problème réside peut-être dans l'État. Mais le réduire à cet unique facteur ne serait pas rigoureux, selon moi.

Uh.. right... Et c'est pourquoi en France, en Angleterre, en Espagne (ou dans n'importe quel pays "uni"), le peuple a pu se débarasser du capitalisme. Ce n'est pas le fait d'avoir deux "nations" au sein du Canada qui nous condamne à être dirigéEs par le capital.


Se débarasser du capitalisme n'est pas un objectif à court terme dans la lutte pour l'autodétermination des peuples. Et notons que ton analogie me paraît peu efficace, étant donné que l'Espagne est loin d'être unie (parlons un peu de la Catalogne et du pays basque... Certain-e-s estiment à sept, en Espagne, le nombre de nations sans État...), que la droite française surfe abondamment sur la division culturelle et ethnique du pays et que l'Angleterre risque de perdre bientôt l'Écosse, qui a élu récemment un parti sécessionniste...

Mais sur le fond, tu as raison, ce n'est pas que le fait d'être fédéré-e-s qui nous empêche de nous débarasser du capitalisme.
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