L'anarchisme

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Re: L'anarchisme

Messagede Panurge le Sam Mar 22, 2008 3:01 pm

Faux, la loi de la jungle n'est pas une liberté. L'être humain est un être social et vit en communautés. Par conséquent entrevoir la liberté à titre égoïste et individuel relève du non sens. La liberté doit se concevoir en tenant compte de la communauté qui nous entoure. Il n'y a pas de liberté sans égalité.


A part des slogans, tu as quelque chose à dire?
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Re: L'anarchisme

Messagede Mir le Sam Mar 22, 2008 3:18 pm

Eh bien, panurge, je me demande bien ce que c'est que ''Le libre-arbitre, et donc la liberté, ne peuvent se concevoir qu'à l'échelle individuelle.'' sinon un slogan?

C'est bel et bien aussi vide de sens que ''la loi de la jungle n'est pas une liberté''
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Re: L'anarchisme

Messagede Panurge le Sam Mar 22, 2008 3:28 pm

Ce n'est pas plus un slogan que 2+2=4. Si c'est succinct, c'est parce que c'est une évidence; il n'y a que les individus qui agissent, donc il n'y a qu'eux qui peuvent être libres.
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Re: L'anarchisme

Messagede AnarchOi le Sam Mar 22, 2008 3:39 pm

BONTEMPS (Charles-Auguste) - L'Homme et la Propriété (Dispo sur Anarkhia.org) a écrit: (...) Remontons aux sources. Nous y apprenons que les premiers hommes n’ont jamais, en aucun lieu, possédé individuellement le sol. Le territoire de chasse appartenait collectivement à la tribu ; le territoire cultivé par un village était indivis. À ce stade de l’agriculture où déjà une évolution importante s’était accomplie, seul appartenait en propre à une famille le terrain défriché par elle ; exactement lui appartenaient les seuls produits de ce terrain puisque, aussi bien, on abandonnait ce dernier par périodes pour en défricher un autre. Certaines peuplades, en forêt amazonienne, par exemple, reconnaissent que les fruits du jardin appartiennent aux femmes qui le cultivent.

C’est dans un même esprit que, là où ont disparu les longues maisons habitées en commun, chaque chef de famille est possesseur de la hutte qu’il a construite avec l’aide bénévole de ses amis, des armes et des outils qu’il a fabriqués ou acquis par échange et qu’il emporte dans sa tombe, laquelle est parfois sa hutte même.

Plus près de notre évolution, au sein des communautés de l’ancienne Germanie où l’égalité sociale s’est longuement maintenue, le sol était sans cesse redistribué afin d’empêcher tout accaparement et tout enrichissement excessif.

On dira donc que la propriété naturelle — et par conséquent légitime — est celle qui résulte du travail personnel. “ Le droit de propriété, si respectable dans sa cause quand cette cause n’est autre que le travail...” écrivait Proudhon pour qui la propriété n’était le vol que lorsqu’elle provenait des formes diverses de l’agio et de la spéculation. C’est pourquoi son plan de redistribution du sol (Idée générale de la Révolution), par le moyen de l’organisation du crédit à faible intérêt et l’affectation d’une partie du loyer au rachat à terme de l’exploitation par l’exploitant, maintenait la propriété et l’héritage, conformément aux tendances naturelles du cœur humain. Or précisément parce que la tendance à posséder est instinctive et que ne l’est pas moins la tendance à posséder davantage, qu’on la décèle chez l’enfant comme chez les mammifères nidificateurs, la redistribution des biens ainsi conçue ne peut être qu’un acte de justice relatif et provisoire, point de départ d’un processus conduisant à de nouveaux accaparements. Toute transformation sociale qui redistribue la terre à qui la travaille sans en interdire le partage, la dévolution libre ou héréditaire est sans portée révolutionnaire durable.

Proudhon, qui ne laisse pas de se contredire au gré des circonstances de son temps et de sa propre évolution, écrivait dans Qu’est-ce que la propriété ? que “ ce qui appartient à chacun n’est pas ce que chacun peut posséder, mais ce que chacun a droit de posséder ”, c’est-à-dire ce dont il a besoin pour vivre et les instruments de son travail. Il distingue justement ici la “ possession ” des choses, qui est transitoire, et la “ propriété ” qui est permanente et transmissible en hoirie, contrairement au droit naturel.

Étant admis que la propriété légitime provient du produit du travail, cette vue exclut l’appropriation du sol et du sous-sol car, si le travail les rend productifs, il ne les crée pas. Il donne droit aux seuls fruits de l’exploitation, lequel doit être réparti à proportion de la part de labeur, d’initiative, d’invention et de responsabilité de chacun des participants à l’entreprise.

Bakounine allait plus loin quand il déniait tout droit à une hiérarchie des profits. Il s’en expliquait fort bien : “ L’esprit du plus grand génie de la terre, écrivait-il dans un article, n’est-il point toujours rien que le produit du travail collectif intellectuel aussi bien qu’industriel de toutes les générations passées et présentes ?... Plus l’homme est avantagé par la nature et plus il prend à la collectivité, d’où il résulte que plus il doit lui rendre en toute justice ”. Cependant, pour pertinent qu’il soit, ce raisonnement est incomplet. Les réalités de la vie en société obéissent à une logique plus complexe.

Il est vrai, comme le dit Bakounine, que le travail intellectuel créateur “ porte sa récompense en soi et n’a pas besoin d’autre rétribution ”, du moins pour les élites morales authentiques ; il est moins sûr qu’il trouve une récompense complémentaire “ dans l’estime et la reconnaissance des contemporains ”. La jalousie active des compétiteurs, les points de vue divergents qui suscitent les contestations, entraînent plus de réserves que les acquiescements ne causent d’admiration. L’opinion publique, qui pourrait être impartiale si elle n’était conditionnée par une information rarement objective, ne laisse pas d’être décevante quant à ses facultés de compréhension et à la qualité de ses choix.

Néanmoins, une tâche transcendante se passe d’approbations nombreuses encore qu’on s’en puisse décourager. Il n’en va pas de même de mille travaux de la science et de l’art, éminemment utiles, qui comportent des astreintes difficilement consenties sans profit personnel. Si tout chercheur était un amateur, son activité ne serait guidée que par son goût, son caprice et pour sa seule satisfaction. Les initiatives, les recherches concertées et orientées, fécondes par leur audition et leurs interférences, ne laissent espérer à leurs auteurs anonymes aucune récompense que leur salaire et quelque contentement d’accomplir un travail intelligent. Le besoin qu’en a la société imposera toujours de les encourager par quelque “ prime ” morale ou matérielle.

Que la faculté d’invention soit une source de privilèges justifiables, Bakounine avait raison de le contester. Mais que l’effort personnel qu’elle implique, incontrôlable et par conséquent facultatif, ne procure aucun avantage particulier, c’est méconnaître en le prétendant la nature humaine et peut-être aussi la justice. Je pense qu’on en peut dire tout autant des fonctions de responsabilité. Leurs conséquences dommageables ayant un caractère personnel, il est équitable qu’elles comportent des compensations également personnelles, sinon se justifierait la fuite devant les responsabilités.

Au reste, j’ai toujours vu que les doctrinaires d’un égalitarisme sans nuances, s’ils ne manquaient pas d’intransigeance théorique, étaient beaucoup moins intransigeants quant à leurs propres comportements. C’est là de quoi je prends leçon plutôt que de logique abstraite, le milieu ne suffisant pas à rendre compte, chez des militants, d’attitudes de vie inconséquentes. On ne gagne rien que troubles et déceptions à vouloir construire en opposition à la nature des choses et à la nature des hommes. (...)
Désormais, tu pourras être plus tolérant, c’est la plus grande des vertus. Mais tu ne dois pas pour autant oublier tes convictions. Tu dois t’efforcer de les faire partager aux autres, et de les défendre jusqu’à la mort. ( Albator, Episode 8 )
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Re: L'anarchisme

Messagede Mir le Sam Mar 22, 2008 3:44 pm

Ce n'est pas plus un slogan que 2+2=4. Si c'est succinct, c'est parce que c'est une évidence; il n'y a que les individus qui agissent, donc il n'y a qu'eux qui peuvent être libres.


Ça me laisse encore sur ma faim..

Posons la question autrement: quelles sont les conditions nécessaires à ce qu'un individu soit libre en tant qu'il agit?
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Re: L'anarchisme

Messagede Panurge le Sam Mar 22, 2008 4:57 pm

Il est libre dans la mesure où il n'est pas contraint dans l'usage de sa propriété, corps inclu. Qu'est-ce que ça pourrait être d'autre?

Je proposerais plutôt "Les Z à Breton", y vont plus loin que les "X" et leur "guru" (comme la marque!) est Réjean Breton.


C'est tellement merdique que c'en est presque triste.
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Re: L'anarchisme

Messagede Mir le Sam Mar 22, 2008 6:30 pm

Il est libre dans la mesure où il n'est pas contraint dans l'usage de sa propriété, corps inclu. Qu'est-ce que ça pourrait être d'autre?


Donc, est-il vrai de dire que dans ta conception de la liberté, on est libre que dans la mesure où sa propriété, corps inclu, est protégée, soit par un dispositif juridique, soit par la force, ceci s'appliquant pour un individu qui vit au sein d'une communauté (qu'elle soit organisée, cohésive ou non)?
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Re: L'anarchisme

Messagede Phébus le Sam Mar 22, 2008 11:51 pm

Panurge a écrit:Il est libre dans la mesure où il n'est pas contraint dans l'usage de sa propriété, corps inclu. Qu'est-ce que ça pourrait être d'autre?


Les libertariens, comme les libéraux d'ailleurs (dont ils ne sont finalement que les rejetons radicaux), ne proposent qu'une définition négative de la liberté. Or, les anarchistes proposent non seulement une définition négative mais également une définition positive. Il ne s'agit pas seulement d'être libre de contrainte mais aussi, surtout, d'être libre de faire. Et ça, ne leur en déplaise, nécessite l'égalité économique et sociale. Loin de s'opposer, comme veulent nous le faire croire libéraux, libertariens... et socialistes autoritaires!, la liberté et l'égalité sont en fait les deux côtés d'une même médaille. L'une ne va pas sans l'autre.

Par rapport à la propriété, je trouve aussi que c'est restrictif et négatif. Je connais vaguement les arguments "naturels" des libertariens à ce sujet. Ce à quoi j'oppose l'argumentation tout aussi classique du travail. La seule chose que l'humain possède de plein droit c'est son travail. Or, la propriété vole au salarié le fruit de son travail. Il s'agit de libérer le travail, de le désaliéner, donc d'abolir la propriété.

Pour paraphraser panurge, « Il est libre dans la mesure où il n'est pas contraint dans l'usage de sa force de travail, corps inclu. Qu'est-ce que ça pourrait être d'autre? »

L'anarchisme, dans sa définition la plus classique, c'est l'association libre de producteurs égaux. Cette formule peut s'accommoder autant d'un individualisme extrême à la Stirner que du communisme de la NEFAC. Mais elle ne peut s'accommoder du capitalisme. L'anarcho-capitalisme est né de la découverte par certains libéraux radicaux du courant américain de l'anarchisme individualiste (Tucker, Voltarine Decleyre), courant anti-capitaliste soit dit en passant, qu'on a complètement dénaturé. Je met au défi n'importe quel libertarien de me citer ne serait-ce qu'un seul anarchiste individualiste classique qui ne serait pas anti-capitaliste. Les libertariens se réclamant de l'anarchisme c'est aussi crédible que le parti ouvrier national-socialiste allemand qui se réclame du socialisme!
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Re: L'anarchisme

Messagede Mir le Dim Mar 23, 2008 12:27 am

La seule chose que l'humain possède de plein droit c'est son travail. .


''Possède de plein droit''...

Explique... ?
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Re: L'anarchisme

Messagede Phébus le Dim Mar 23, 2008 12:33 am

Mir a écrit:
La seule chose que l'humain possède de plein droit c'est son travail. .


''Possède de plein droit''...

Explique... ?


C'est une façon de parler, une expression.

DE PLEIN DROIT : sans qu'il ne soit nécessaire de manifester de volonté, d'accomplir de formalité. (Le nouveau petit Rober de la langue française 2007)
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Re: L'anarchisme

Messagede Mir le Dim Mar 23, 2008 12:35 am

Je sais... je veux savoir pourquoi tu considères que le fruit du travail est De jure la propriété du travailleur?
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Re: L'anarchisme

Messagede Phébus le Dim Mar 23, 2008 12:42 am

Mir a écrit:Je sais... je veux savoir pourquoi tu considères que le fruit du travail est de facto la propriété du travailleur?


Dans le contexte, j'opposais le travail à la propriété. Les libertariens disent que le droit de propriété est naturel parce qu'ils conçoivent la propriété comme une extension des fruits du travail. Moi je dit que la seule propriété qui vaille c'est celle sur son travail. Bref, ce que je dit c'est que l'humain se possède lui-même et sa création, qui est une extension de lui-même. La propriété brime ça puisqu'elle permet à certains de s'approprier le fruit travail des autres. Maintenant, je suis communiste parce que je ne pense pas qu'il soit possible, dans la majorité des cas, de distinguer qui a fait quoi exactement. À mon avis, le capital n'est qu'une accumulation de travail mort. Et, en ce sens, personne ne peut légitimement prétendre le posséder. Tout capital est le fruit du travail des générations passées et du travail que l'on y ajoute. Donc, tout le monde devrait avoir accès à la richesse produite. Se l'accaparer pour soit seul est un vol. Voilà pourquoi je suis communiste.
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Re: L'anarchisme

Messagede Mir le Dim Mar 23, 2008 1:02 am

Phébus a écrit:
Mir a écrit:Je sais... je veux savoir pourquoi tu considères que le fruit du travail est de jure la propriété du travailleur?


Dans le contexte, j'opposais le travail à la propriété. Les libertariens disent que le droit de propriété est naturel parce qu'ils conçoivent la propriété comme une extension des fruits du travail. Moi je dit que la seule propriété qui vaille c'est celle sur son travail. Bref, ce que je dit c'est que l'humain se possède lui-même et sa création, qui est une extension de lui-même. La propriété brime ça puisqu'elle permet à certains de s'approprier le fruit travail des autres. Maintenant, je suis communiste parce que je ne pense pas qu'il soit possible, dans la majorité des cas, de distinguer qui a fait quoi exactement. À mon avis, le capital n'est qu'une accumulation de travail mort. Et, en ce sens, personne ne peut légitimement prétendre le posséder. Tout capital est le fruit du travail des générations passées et du travail que l'on y ajoute. Donc, tout le monde devrait avoir accès à la richesse produite. Se l'accaparer pour soit seul est un vol. Voilà pourquoi je suis communiste.


... Opposer travail à propriété pour ensuite affirmer que chaque travailleur est de jure détenteur du fruit de son travail et que c'est la seule propriété qui vaille, c'est assez contradictoire...

Essentiellement, les libertariens te diront aussi que le fruit du travail est personnel et qu'en définitive, c'est la seule propriété qui vaille puisque tout ce qui appartient à un individu (que ce soit du capital accumulé ou etc...) est le bénéfice de son travail. Ils y ajouteront de beaux discours (ronflants) sur la valeur de l'entrepreneuriat dans la division du travail. Ils te citeront, tiens, ayn rand pour essayer de t'enfoncer le tout dans la gorge. Répliqueras-tu pour dénoncer l'imposture? Ils te rétorqueront tout bonnement que tu peux aussi par le fait même nier que la terre tourne autour du soleil.

Arrête les slogans... et explique toi: pourquoi le travailleur est de jure détenteur de son travail?
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Re: L'anarchisme

Messagede la decroissance le Dim Mar 23, 2008 9:10 am

Tiens du sloganisme... hé ben je n'avais jamais entendu cette insulte auparavant. Dites-moi, chers adeptes de la méthodologie à la noix, qu'est-ce qu'un slogan sinon une idée succinte? hmm?

Si une idée est trop synthétisée en concepts pour que vous puissiez la comprendre, dites-le. Mais de grâce arrêtez-moi les trucs du genre : "tu fais trop de slogans pour que je comprenne", "Mes slogans sont plus des évidences que les tiens" et " mon père est plus fort que le tien".

A part des slogans, tu as quelque chose à dire?


Hahaha... joli joli... du trollisme à son meilleur.
Eh bien oui j'ai des trucs à dire. Toi? ...Remarque que bon nombre de slogans de mai 68 sont plus instructifs et inspirants que plusieurs des remarques que tu viens de poster.

Il est libre dans la mesure où il n'est pas contraint dans l'usage de sa propriété, corps inclu. Qu'est-ce que ça pourrait être d'autre?


à ce sujet j'appuie les dires de Phébus. La liberté ne se comprend qu'avec l'égalité... elle implique donc une notion de communauté. Si l'on concoit la liberté comme uniquement individuelle, on en reviens à cette idée de chacun pour soit. La lutte de pleins d'individus les uns contre les autres, ce que j'appelle la loi de la jungle (trouver une autre expression si ca vous chante). Cette conception est farfelue parce que précisément on ne vit pas dans une bulle. Il se trouve que nous sommes des êtres sociaux, (on s'en fout de la liberté individuelle... un humain tu seul ÇA JAMAIS EXISTÉ).

La propriété privé prétend préserver certaines "libertés" individuelles. Mais c'est un leurre parce que quoi que l'on fasse ne serait-ce que conduire son char, a un impact collectif. En somme, ce que la propriété privée permet de faire c'est de légaliser des privilèges de certainEs sous l'apparence de pseudo-libertés: J'ai le droit de conduire mon char, j'ai le droit d'aller dans une école privée si je veux, j'ai le droit de me faire soigner plus vite si je paye... Et c'est précisément ce qui se passe actuellement.

En somme, c'est la disparition des libertés collectives (l'Éducation, un Environnement sain, etc) et l'apparition des libertés individuelles... qui puisqu'elles sont un non-sens pour des êtres vivant en société (NOUS), profite évidemment à certaine personnes (privilégiées)

Les libertariens anti-état, ne sont donc pas des anarchistes. point barre. En fait ils ne sont rien du tout puisqu'ils veulent la destruction des mécanismes de fonctionnement en société. Allez tous dans nos hypothétiques bulles! vive la théorie du vide!

Maintenant la réelle question celle que pose phébus et AnarchOI et celle de ce post en général c'est comment en arriver à cette réelle liberté-égalité sans pour autant brimer la créativité.

En ce qui me concerne,et pour répondre à redvladimir, je crois qu'une approche anti-autoritaire en devrait être la prémisse.
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Re: L'anarchisme

Messagede Panurge le Dim Mar 23, 2008 2:42 pm

Je met au défi n'importe quel libertarien de me citer ne serait-ce qu'un seul anarchiste individualiste classique qui ne serait pas anti-capitaliste


Spooner.

L'égalité est beaucoup trop équivoque pour être définie et appliquée, d'autant plus que la valeur s'apprécie subjectivement. S'agit-il d'interdir l'épargne, l'investissement, les cadeaux, l'héritage; de mandater un comité pour évaluer et plafonner la richesse de chacun; d'attribuer à chacun une part exacte de ration définie par les autorités du plan?
Dans ces conditions, où est la liberté?

Si le travailleur est propriétaire du fruit de son travail, cela signifie que l'on doit accepter d'une part, l'inégalité des rémunérations, puisqu'il y a inégalité d'utilité entre les différents travails, et d'autre part, que le travailleur puisse, si ça lui chante, aliéner son travail contre un salaire.

Les libertariens anti-état, ne sont donc pas des anarchistes. point barre. En fait ils ne sont rien du tout puisqu'ils veulent la destruction des mécanismes de fonctionnement en société. Allez tous dans nos hypothétiques bulles! vive la théorie du vide!


Pour que le capitalisme existe, il faut qu'il y ait des échanges et donc une société. Par ailleurs, la plupart des libéraux, Hayek en particulier, sont loin de rejeter les différentes institutions émergeants des sociétés. Quant à Konkin, il propose de combattre l'Etat en recourant autant que possible au marché noir et à la contre-économie. Il s'agit d'une action collective au sens où vous l'entendez. Il ne faut pas confondre libertarisme et érémitisme.

Si l'on concoit la liberté comme uniquement individuelle, on en reviens à cette idée de chacun pour soit.


Pour en revenir un peu à ce que je disais, tu sous-estimes l'importance des institutions, des conventions, des normes et interdits moraux, des traditions, des contrats. Ce sont des choses qui évoluent en dépit de la politique et qui préservent un certain ordre. Le problème des socialistes, et des progressistes en général, c'est qu'en faisant le procès à 'bigoterie', aux 'préjugés', voire aux monothéismes, vous vous proposez simplement de saper la base morale nécessaire à votre projet. C'est votre utopie qui atomise les individus en les coupant d'institutions centenaires, pas le libertarisme, qui laisse libre de croire et d'agir.

Mais c'est un leurre parce que quoi que l'on fasse ne serait-ce que conduire son char, a un impact collectif.


Non : toute action a des externalités, positives ou négatives, qu'il convient de cerner et de régler si nécessaire. Dans tous les cas, elle n'affecte pas la société toute entière, mais des individus particuliers.
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