Forums de l'ASSÉ

La grève des 342 professeurs de l'Université du Québec à Trois-Rivières semble inévitable et devrait éclater au cours de la semaine prochaine à une date qui, pour l'instant, demeure un élément de surprise dans la stratégie du syndicat.

Le président du syndicat des professeurs(es) de l'UQTR, Michel Volle, explique que le syndicat avait demandé la tenue de quatre rencontres avec la direction avant le 23 janvier pour débattre de ses revendications.

"Mais il n'y en aura seulement le 15 janvier, pour des explications et le 23 janvier. On a même appris qu'un des négociateurs est en vacances. On n'aura pas le choix de faire la grève. Nous ne sommes pas pris au sérieux", constate Michel Volle.

Ce dernier dit avoir discuté de cette situation avec le recteur, lors d'un dîner tenu le 18 décembre dernier. "Il a dit que nous étions pressés", raconte-t-il.

Michel Volle croit en effet que le temps presse car, selon lui, retarder le règlement des litiges qui opposent les parties patronale et syndicale à l'université équivaut à retarder l'embauche de nouveaux professeurs, un des deux points les plus importants des revendications.

Selon M. Volle, l'engagement de nouveaux professeurs à l'UQTR est un processus assez long qui prend entre un an et un an et demi.

"Plus on retarde, plus on repousse les embauches à plus tard. Cela fait certes des économies de salaires, mais ce n'est pas comme ça qu'on va développer notre université", plaide-t-il.

Le syndicat a donc formé un comité d'action et la première journée de grève devrait être déclenchée au cours de la semaine prochaine, dit-il. "Lorsque nous ferons la grève, nous bloquerons les accès à l'université", prévient le président.

D'ici là, des rencontres intersyndicales seront tenues afin de prévenir les autres employés de l'UQTR et en particulier les chargés de cours. "Il faut qu'il y ait un mot d'ordre", fait valoir M. Volle.

Les principales revendications de professeurs de l'UQTR sont l'embauche de nouveaux professeurs et l'augmentation des salaires afin de combler l'écart avec les autres universités au Québec.