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MessagePosté: Jeu Jan 17, 2008 2:34 am
de Greg
exocortex a écrit:Edit : je viens de regarder sur Facebook et t'es pas en couple, désolé si j'ai mal interprété ce point de ton texte


J'suis pas en couple, en effet. Pas encore trouvé d'autre princesse.
:wink:

MessagePosté: Jeu Jan 17, 2008 10:54 am
de Ge
Le sujet dévie un peu... mais que serait les débats sans déviation !!!?? :D

ETHNIE : du grec ethnos, peuple. Groupement humain qui possède une structure familiale, économique et sociale homogène et dont l'unité repose sur une communauté de langue et de culture.

RACE : chacune des trois grandes subdivision de l'espèce de l'espèce humaine en Jaunes, Noirs et Blancs. [...] Les progrès de la génétique conduisent aujourd'hui à rejeter toute tentative de classification raciale.

Petit Larousse.

Il me semble y avoir une différence importante.

MessagePosté: Jeu Jan 17, 2008 11:33 am
de BlacKGuarD
Quel terme proposez-vous alors? Le terme culturelle ne sied pas mieux. Ni même ethnique. Lorsque la police surveille une "communauté" plus qu'une autre, parlez-vous, comme la plupart, de "profilage racial" ou de "profilage culturel"? Doit-on croire que la couleur de la peau amène une homogénéité de culture ou de langue?

Bref, je vais continuer d'utiliser le terme racial puisqu'il est de contexte et le plus facilement compréhensible par tout le monde, bien qu'il soit inexact.

MessagePosté: Jeu Jan 17, 2008 6:40 pm
de Greg
Greg a écrit:la discrimination raciale est basée sur la prétendue existence d'une race: donc comment désigner les groupes discriminés sur une fausse base raciale?


Groupe discriminé sur une fausse base raciale... c'est long, mais ça a le mérite d'être exact et compréhensible.

Si je ne parle pas d'un groupe victime de racisme, mais d'un groupe différent du groupe majoritaire Québécois d'origine française au Québec, je crois que comme Ge, je serais tenté d'utiliser minorité ethnique ou minorité culturelle. C'est la seule différence qui nous distingue.

MessagePosté: Jeu Jan 17, 2008 6:45 pm
de Greg
BlacKGuarD a écrit:Lorsque la police surveille une "communauté" plus qu'une autre, parlez-vous, comme la plupart, de "profilage racial" ou de "profilage culturel"?


Profilage socioéconomique? :roll:

Je serais tenté de dire discrimination sur une fausse base raciale.

MessagePosté: Jeu Jan 17, 2008 8:40 pm
de Panurge
Panure a écrit:Il y a erreur sur la personne.


Tu m'en vois fort marri.

Et exo d'exalter la sexualité débridée. Que je sache, on ne devrait pourtant la trouver qu'au Japon.

MessagePosté: Ven Jan 18, 2008 10:41 pm
de Benny K. N.
C'est vraiment pas drole, je me trompe ?

MessagePosté: Sam Jan 19, 2008 6:52 pm
de Militant sans brassière
Panurge a écrit:
Panure a écrit:Il y a erreur sur la personne.


Tu m'en vois fort marri.

Et exo d'exalter la sexualité débridée. Que je sache, on ne devrait pourtant la trouver qu'au Japon.



Maître Panurge, sur sa chaise écrasée, tenait un jeu de mots bien dommage.

MessagePosté: Sam Jan 19, 2008 9:44 pm
de Panurge
Benny K. N. a écrit:C'est vraiment pas drole, je me trompe ?


Ah ah, non.

MessagePosté: Mar Jan 22, 2008 6:01 pm
de Le gros Réal
Je relance le débat... Que pensez-vous de la théorie qui suit?

Houllebecq, Michel. Extension du domaine de la lutte. Coll. « J'ai lu ». Paris : Éditions Maurice Nadeau, 1994, pp. 93-101. a écrit:La sexualité est un système de hiérarchisation sociale [...] Décidément, me disais-je, dans nos sociétés, le sexe représente bel et bien un second système de différenciation, tout à fait indépendant de l'argent; et il se comporte comme un système de différenciation au moins aussi impitoyable. Les effets de ces deux systèmes sont d'ailleurs strictement équivalents. Tout comme le libéralisme économique sans frein, et pour des raisons analogues, le libéralisme sexuel produit des phénomènes de paupérisation absolue. Certains font l'amour tous les jours; d'autre cinq ou six fois dans leur vie, ou jamais. Certains font l'amour avec des dizaines de femmes; d'autres avec aucune. C'est ce qu'on appelle la « loi du marché ». Dans un système économique où le licenciement est prohibé, chacun réussit plus ou moins à trouver sa place. Dans un système sexuel où l'adultère est prohibé, chacun réussit plus ou moins à trouver son compagnon de lit. En système économique parfaitement libéral, certains accumulent des fortunes considérables; d'autres croupissent sous la misère. En système sexuel parfaitement libéral, certains ont une vie érotique variée et excitante; d'autres sont réduits à la masturbation et la solitude. Le libéralisme économique, c'est l'extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. Sur le plan économique, Raphaël Tisserand appartient au camp des vainqueurs; sur le plan sexuel, à celui des vaincus. Certains gagnent sur les deux tableaux; d'autres perdent sur les deux. Les entreprises se disputent certains jeunes diplômés; les femmes se disputent certains jeunes hommes; les hommes se disputent certaines jeunes femmes; le trouble et l'agitation sont considérables.

MessagePosté: Mar Jan 22, 2008 9:48 pm
de Shanie
Ce texte me donne un drôle de sentiment. Je ne suis pas particulièrement en accord avec ce qui y est exprimé, à vrai dire je suis en désaccord avec ce qui est exposé dans cette bribe de texte. Premièrement les gens sont comparer et mis au même niveau que l’argent. Comme si une personne était un simple bien, ce en quoi je ne crois pas. J’imagine que je n’ai vraiment pas la même vision des gens et de la sexualité que l’auteur du texte. Non pas que je sacralise la sexualité ou quoi que ce soit mais je ne considère pas mes relations sexuelles comme étant de la consommation. C’est comme une game de Football, est-ce que quand tu joue au Foot tu consommes ou tu joue?...
Deuxièmement, dans ce texte il est affirmé que la sexualité à plusieurs vaut plus que la sexualité seule. Ce a quoi je questionne : la masturbation ne peut-elle pas être aussi épanouissante qu’une relation sexuelle partagée avec d’autre personne?? Si une personne préfère les orgies est-elle plus riche que la personne qui se découvre à chaque jour de plus en plus en se masturbant. Dans les deux cas la personne se découvre, découvre ce qu’elle aime, ce qu’elle n’aime pas. Est-ce de la misère de se masturber, selon moi non. Est-ce d’être riche que d’avoir des relations sexuelles avec plusieurs personnes, non plus. La personne est plus « riche » si elle a du plaisir avec des gens consentantEs ou bien du plaisir seulE.

MessagePosté: Mar Jan 22, 2008 9:59 pm
de Panurge
Non pas que je sacralise la sexualité ou quoi que ce soit mais je ne considère pas mes relations sexuelles comme étant de la consommation.


A proprement parler, tu consommes ton union, oui.

MessagePosté: Mar Jan 22, 2008 11:16 pm
de Kapitaine_Kolon
En passant, Houellebecq est un littéraire, pas un philosophe. Il peut bien écrire des dégueulasseries, on n'a pas plus de raison de le pendre que de fusiller Nabokov pour pédophilie.

L'hypothèse est plutôt intéressante, bien que ce ne soit que la pensée d'un personnage de roman plutôt quelconque, dépressif et mal baisé. Je vois dans ce passage l'illustration de l'invasion de la penseé et de la rhétorique capitalistes dans la sphère intime, l'idéologie libérale ne fonctionnant pas que dans le vase clos de l'économie, elle imprègnerait jusqu'à nos pensées, nos gestes et nos paroles.. Déjà qu'on "investit" dans le bon temps, on peut bien gérer ses baises comme un portefeuille d'actions. Ceci dit, les "salopes" ne sont pas obligatoirement des néolibérales du plumard.

Houellebecq revient à cette théorie dans Les Particules Élémentaires, son roman suivant, en parlant des orgies du mouvement hippie et de l'amour libre. Il parle entre autres de l'hypocrisie de la libération sexuelle, de laquelle les moches, les gros-ses et tout ce qui ne correspondait pas aux idéaux de beauté de l'époque n'ont pas participé. Dans le cadre de cette théorie, ce serait, si on veut, l'équivalent des classe sociales. Je rapproche ceci de certaines critiques féministes concernant la soi-disant liberté sexuelle des hippies, qui n'aurait été en fait que l'accomplissement d'une volonté toute patriarcale de profiter des avantages d'un harem, sans les inconvénients.

Pour ma part, je ne condamne pas l'amour libre, c'est même un concept que je trouve intéressant. Cependant, je pense qu'il est nécessaire de concevoir un amour, disons, "responsable, où l'on se doit de questionner ses choix de partenaires pour qu'ils (les choix) soient effectivement fait le plus librement possible. Au libéralisme sexuel, opposerons-nous donc l'anarchisme sexuel ?

MessagePosté: Mer Jan 23, 2008 12:59 am
de Panurge
Considérer la rareté n'a rien de proprement capitaliste. La discrimination entre les partenaires sexuels non plus. D'autant moins qu'il n'est pas question de rendement, sinon en plaisir. On pourrait dire que cela est de l'ordre de quelque tropisme général vers l'«optimisation» du bonheur, bien que personne ne le considère en ces termes.
Bref, cela confine à la parfaite platitude.

Ce que l'extrait illustre, c'est bien l'obsession des gauchistes pour la lutte, quitte à la fantasmer, et pas autre chose.

Mais quelle idée, aussi, de lire Houellebecq.

MessagePosté: Mer Jan 23, 2008 1:04 am
de BlacKGuarD
Mais quelle idée, aussi, de lire Houellebecq.

Petit aparté pour dire que je suis parfaitement d'accord. Houellebecq est d'un ennui mortel et le lire m'a rappelé les pires moments de littérature que j'avais eu à ce jour.