Je suis prête à concéder que ce que la société, la publicité, tout ce qui nous touche de près ou de loin a un impact incroyable sur nous, que nos "gamines", si je puis me permettre l'expression, se laissent influencer par une industrie qui prône la dévalorisation personnelle en suggérant une puissante image de la femme-objet que nombreux sont ceux à avoir du mal à l'admettre et s'en défendent au nom du droit de l'authenticité.
Cependant, je crois qu'il y a un bémol à faire. La dame Châtelaine, sans doute, malgré certains propos maladroits, voulait sans doute davantage éveiller une réaction chez les parents qui se déresponsabilisent de leur rôle éducatif en demandant au gouvernement de prendre en main le déclin des valeurs en lui demandant de censurer la pornographie omniprésente, même chez les gamines de 8 ans qui vont gentiment magasiner un joli sous-vêtement en soie dentaire, plutôt que de s'intéresser à ce à quoi s'intéressent leurs jeunes et d'entamer le dialogue avec ceux-ci. J'ai eu davantage l'impression, en lisant son article, qu'en mentionnant les extrêmes, qu'elle voulait attirer l'attention pour qu'on lise jusqu'à la fin son éditorial, parce qu'elle propose des solutions individuelles, plutôt que de s'attaquer "en tirant partout" pour lui reprendre l'expression.
Pour sûr que le gouvernement devrait imposer certaines législations de censure sur certaines vulgarités commerciales qui sont, ma foi, aberrantes, mais si individuellement, on reste assis à chialer plutôt que de commencer par poser un simple geste individuel, alors aussi bien continuer à déblatérer inutilement en perdant notre temps.