de Jérôme le Ven Oct 07, 2005 5:22 pm
La Tribune (Sherbrooke, Qc)
Général, vendredi 7 octobre 2005, p. C10
Bruyante manifestation étudiante à Drummondville
Boisvert, Jean-Pierre
Drummondville - Une partie du mouvement étudiant, qui rejette l'entente du printemps dernier signée avec le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, s'est fait entendre hier à Drummondville.
Ils étaient un peu moins d'une centaine, dont une cinquantaine d'étudiants provenant de Sherbrooke, à prendre le départ, au Cégep de Drummondville, pour une bruyante marche de contestation qui les a menés jusque dans le centre-ville, histoire de rappeler que le Comité d'action solidaire du sud-est étudiant (CASSEÉ), qui dit représenter 55 000 étudiants de l'Estrie, du Centre-du-Québec et de la région du Richelieu, n'a pas entériné l'entente qui a mis fin à la grève du printemps dernier.
"Nous dénonçons l'entente intervenue entre le ministre Fournier et les deux fédérations étudiantes FEUQ/FECQ, qui n'a pas tenu compte de nos revendications, dont la gratuité scolaire", a fait savoir Évelyne Élise Paquette, de l'Association étudiante de Drummondville. "Nous sommes ici pour clairement démontrer le rejet d'une entente au rabais négociée et conclue derrière des portes clauses. Nous nous battons pour le droit à l'éducation", a-t-elle ajouté.
"On ne fera pas la révolution avec une manifestation comme ça, on le sait, a dit l'un des représentants étudiants de l'Université de Sherbrooke, Geoffroy Bruneau. Il faut un effort régulier pour maintenir le combat de solidarité avec les professeurs, les fonctionnaires et tous ceux qui subissent les politiques de Jean Charest.
"Notre combat pour une qualité supérieure de l'éducation n'est pas l'affaire d'une grève, ou d'un simple rassemblement comme celui d'aujourd'hui. Le mouvement étudiant a un pouvoir de mobilisation facile et nous voulons en profiter pour afficher notre solidarité avec ceux qui contestent le manque de vision du gouvernement Charest mais qui n'ont pas le temps de se mobiliser comme nous", de souligner Geoffroy Bruneau, qui précise que ce sont en grande partie des étudiants de la faculté des lettres et sciences humaines qui ont pris l'autobus à destination de Drummondville.
Le CASSEÉ dit se prononcer: contre le sabotage des moyens de pression, contre les offres au rabais du gouvernement, contre l'ensemble des réformes néolibérales, en faveur de la gratuité scolaire à tous les niveaux et en faveur d'une solidarité entre syndicats.
À noter que le CASSEÉ (Conseil d'action solidaire du sud-est étudiant) n'est pas la CASSÉÉ (Coalition pour une action solidaire syndicale étudiante élargie) qui n'existe plus.
La manifestation s'est déroulée dans le calme. La Sûreté du Québec n'a pas pris de chance en y affectant plusieurs auto-patrouilles dans le centre-ville de Drummondville.
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Bravo à ceux et celles qui ont participé à la manif ainsi qu'aux organisateurs et organisatrices!
J'ai rarement vu nos revendications aussi peu déformées dans un média de masse, alors bravo aussi aux gens qui ont parlé aux médias et au journaliste qui a écrit l'article!
Je me demande juste d'où vient le chiffre de 55 000 ?