Benny K. N. a écrit:Il y a differentes strategies.
Celle qui consiste à conforter les etudiant-es dans leur apolitisme conservateur, à proteger l'organisation plutot qu'à developper la lutte, ou à attendre des mois entre chaque vote ou chaque manifestation, si c'est de celle la dont tu parles, t'evitera surement de te retrouver accrochée à un lampadaire. Parce qu'avant que la lutte ne nous amène à pendre des buros, il faudrait deja qu'elle existe.
Par stratégie, j'entend en gros favoriser une communication efficace entre les différents éléments étudiants pour établir une coordination qui amènerait à un rapport de force probant, tracer une ligne réaliste entre la radicalité des revendications versus le nombre d'appuis qu'on peut obtenir toujours dans le but d'établir un rapport de force effectif, être capable de situer la lutte sur une ligne de temps linéaire en analysant les variations et les impacts des actions faites pour dégager si celles-ci sont efficaces ou non de façon globale, analyser selon certains barêmes qu'on pourrait qualifier d'objectifs (nombre de personnes dans le comité mob et celles qui mobbent réellement, nombre de personnes sur l'exécutif, réceptivité des étudiants, type de mobilisation qui est faite, le poûl de l'AG...) la situation locale des associations qui souhaitent démarrer le mouvement de grève sans se voiler les yeux quand ça va mal (comme il est arrivé au congrès d'octobre), démarrer le mouvement dans les endroits plus propices (UQAM) pour que le mouvement s'embrase plus globalement mais aussi analyser les chance d'embrasement à l'extérieur, avoir un discours étayé au sein des institutions et dans les médias avec des stratégies de com pertinentes. Comme c'est impossible de tout prévoir, j'ai toutefois une certaine conception spontanéiste qui s'annexe à ces considérations.
Pour mon auto-flagellation de bureaucrate, c'était pour singer les gens qui sous-entendaient, au congrès de l'ASSÉ d'octobre, que ceux qui tenaient ce genre de propos étaient des bureaucrates qui ne faisaient pas de terrain.