c'est ridicule ce que tu dis; faire des demandes plus élevées que ce qui est espéré afin de pouvoir sabrer dedans pour avoir certaines autres!! Voyons, tu t'écoutes tu parler, tu crois alors que "faire de la magouille, mentir et créer de fausses volontés pas réalisables afin d'avoir ce que tu veux quitte à faire une autre grève un manné" c'est légitime?? Car, vu que ce que tu veux va selon "tes idéaux", mentir pour l'avoir c'est correct... Mais si un politicien, Corbo ou autres fait la même chose, c'est des promesses électorales politiques non-respectés?!?
Nous nous sommes dotés des revendications de manière démocratique, en Assemblée Générale. Nous allons décider d'accepter les offres de négociations, si elles devaient venir, de la même façon. Ça n'a strictement rien à voir avec de la magouille, il s'agit de revendications. Si nous avions le gros bout du bâton, nous les réaliserions toutes très volontiers, sois-en certain. Or, voilà, dans un cadre de négociations, il faut faire des compromis ou poursuivre la lutte. Si l'A.G accepte des compromis, dirais-tu que l'A.G s'est "magouillée" elle-même? Ça ne ferait aucun sens.
Carbo et les politiciens font des promesses pour se faire élire. En ne les tenant pas, ils brisent ce lien de confiance. Ce n'est pas un cadre de compromis, c'est un cadre électoral. Si un exécutant de l'AFESH se faisait élire en promettant de réaliser une réforme XY à l'interne, je demanderais des comptes en A.G. Ne pas la réaliser, là, ça serait de la magouille. Tu mélanges largement deux contextes qui n'ont pas le moindre lien ni point de ressemblance.
Pis invalider la session; explique moi le fouilli administratif incroyable! On est, au maximum, 13 000 étudiants (dont plutôt 5 000 qui peuvent la perdre)... 5 000 au Québec, tu crois que c'est si compliqué à gérer. Enlève ceux qui ne voudront pas revenir à l'UQAM et qui iront ailleurs par frustration de payer pour rien, enlève ceux qui auront pas les moyens de retourner à l'université...
*Yawn*
Nous sommes actuellement 5500 à l'AFESH. Plus les non-membres de l'AFESH qui ont des cours en Sciences Humaines (étudiants libres, notamment, n'ayant pas cotisé volontairement à l'AFESH). Il existe d'autres groupes en grève et rien n'indique qu'ils ne vont pas poursuivre leur lutte eux et elles aussi.
Que cela ne soit que 5500 ne change rien au fait que cela créerait un fouilli administratif monstre à l'UQAM. Des gens ont été acceptés dans des programmes. Les admissions sont déjà bien avancées, sur la base que les cohortes vont majorer et majoritairement réaliser leurs cours. Cela implique une surcharge étudiante à la prochaine session, une impossibilité pour plusieurs de joindre le programme de leur choix, un problème de personnes par classes, une surcharge de travail pour les chargéEs de cours et professeurEs, une absence de finissants pour un trimestre entier*, une diminution du nombre de travailleurs-travailleuses pendant l'été, bien qu'assez minimale si elle n'est que 6000-7000 étudiantEs puisque plusieurs tenteront de reprendre ce retard en s'inscrivant à une session d'été (ce que j'ai d'ailleurs fait). Multiplie cela par toutes les demandes, toutes les requêtes bureaucratiques et administratives, etc. Oui, un fouilli administratif est le bon mot. Je ne parle pas de la chute de l'URSS-UQAM. Je parle d'un bordel bureaucratique d'une certaine ampleur.
Il vas en rester quoi, 3-4000 qui vont revenir? Et? Tu penses qu'à toutes les années, y rentrent un nombre exact d'inscription? Une année il y a plus de finissants au cégep qui viennent à l'UQAM, c'est pourquoi il y a plus de cours offerts et qu'ils les ferment si ya pas assez de monde...
Si l'UQAM perd 1500 étudiantEs ou plus, elle sera foutrement plus dans la merde. C'est une chute de "clientèle" qu'elle ne peut absolument pas se permettre, son plan de redressement se basant très possiblement sur un maintien du nombre d'inscriptions, voire une hausse.
Le problème, du reste, c'est la cohorte de nouveaux-elles qui seront encore "nouveaux" lors du prochain trimestre. Il faudra faire de la place pour les nouveaux-elles venuEs du Cégep ou d'ailleurs. C'est là que t'as un foutu problème.
Y vont faire la même chose; ouvrir des cours, si ca se remplit ils le donnent, si yen a trop, dommage vas ailleurs... Si 50 000 étudiants étaient dans la situation, j'dis pas, là c'est pesant... Mais quelques milliers, c'est rien!! C'est pas le manque de 5 000 experts en science humaine (dont quoi, 1 000 qui finissent leur BACC normalement), qui va faire tomber notre système.... Pas des médecins, avocats, mba, ... des sciences humaines. Le monde a roulé longtemps sans nous et peux vivre encore sans nous non plus!
*Yawn* Anti-Sciences Humaines primaire. Rationalisation capitaliste extrême: les Sciences Humaines sont une lubie d'hippies idéalistes qui ne rapportent rien à la société. Rien n'est plus faux mais ça n'empêche pas des gens qui vantent les mérites du Dieu Argent de nous sortir ce genre d'argumentaire rétrograde minable.
1000 personnes sur 5000 finiraient leur BAC? Allons donc. Et la glorification des MBA, des Avocats... que dire... C'est sûr que c'est biiiiien plus utile avoir de nouveaux MBAs que des psychologues, encore que... si le capitalisme sauvage continue sur cette route, les psychologues seront de plus en plus en demande...
Soyons réaliste, c'est pas 5 000 annulations qui va arrêter notre monde de tourner!!Pis, quand tu es 250 millions dans le trou, même si ça coutais quelques millions, c'est même pas un % de la dette de l'UQAM... Y sont pu à 1 million près.
Ça coûtera pas 1 million, si y'a 5000 annulations. Ça va aller chercher dans la dizaine de millions comme il faut en répercussions de tout ordre (salaires supplémentaires, frais système, etc.). Et, au contraire, ce serait très obscène pour l'UQAM, endettée très publiquement, de s'endetter davantage parce qu'elle n'aura pas su négocier avec la partie étudiante. Car c'est de cela dont il s'agit ici: un refus systématique de négocier avec les étudiantEs en grève.
Pis c'est même avantageux pour eux; si on annule la session, ça va radicaliser ceux contre la grève sachant désormais qu'ils peuvent perdre leur session pour vrai (et se dire à travers la province)... Conséquences? Le mouvement automatiquement anti-grève va se développer et faire une grève, même dans des circonstances légitimes, sera extrêmement difficile. Les gens apprennent quand ils payent; seul l'argent guide le monde en général.
Et ça va aussi radicaliser le mouvement pro-grève, très largement. Je suis travailleur à temps partiel, habitant hors-Montréal mais étudiant à l'UQAM. J'étais pour la grève sans aller voter, par conflit d'horaire ou manque d'argent le plus souvent (payer le transport en commun aller-retour depuis chez moi, c'est 20$ par fois, ça revient cher sur un budget serré). J'avais cinq cours, tous en Sciences Humaines et j'étais en voie de tous les réussir.
Demain, cependant, tu devrais me voir à l'A.G. Je vais voter oui au prolongement de la grève. Et je serai très possiblement présent sur Montréal les jours qui suivent, pour poursuivre la lutte.
Il est temps. Les mesures anti-démocratiques ne doivent pas faire plier le mouvement, bien au contraire. Il est temps de radicaliser la lutte et de reprendre l'offensive.