St.George's Cross a écrit:Je me suis mal exprimé, tu as bien raison. J'ai du mal me relire. Reprenons: la psychologie d'un personnage doit être influencé par l'environement dans lequel tu le place, par la logique artistique, pas par des convictions sociales qui te sont extérieures, aussi bonnes soit-elle, sinon ca devient du Disney ou de la propagande soviétique.
Considérant que le but de ces maisons d'édition est assez explicite, je n'ai pas l'impression que les auteurs qui y contribuent sont victimes de pression pour se conformer à "des convictions sociales qui [leur] sont extérieures". Je comprends que l'illustrateur Gustavsson râle parce qu'il trouve que Olika coupe les cheveux en quatre, mais il doit aussi savoir qu'il y a souvent des ajustements apportés à un ouvrage avant sa parution, que ce soit dans le texte ou dans les images. Le rôle des éditeurs est moins mineur qu'on le croit dans la génèse d'une oeuvre. Par exemple : Hetzel et l'oeuvre de Jules Verne.
St.George's Cross a écrit:Ce qui me fache, c'est la pression exercé comme quoi une femme devrait avoir un role X pour ne pas tomber dans le sexisme. Foutaise, un gosse doit voir que des femmes ont été exploité comme il doit voir qu'une femme peut aussi être très libre, mais une réalité n'est pas plus importante que l'autre, vu que les deux cas se sont réellement vu et que les deux cas vont réellement être.
Justement non, les enfants ne voient pas la discrimination tant qu'on ne leur dit pas que c'en est. S'ils voient maman qui reste toujours à la maison tandis que papa part travailler, ils vont assimiler cette idée et prendre comme point de départ que cette situation est "normale". L'enfant imite toujours ses parents (jusqu'à 10-11 ans, après il fait exactement le contraire
). Ça ne veut pas dire que cet enfant va nécessairement péter sa coche le jour où il verra une famille différente, loin de là, mais ça va lui prendre un contre-exemple pour l'amener à y réfléchir, voir même pour carrément s'en rendre compte. Notre perception de ce qui est normal et de ce qui ne l'est pas se construit par la répétition d'idée. Tant qu'une itération n'est pas perturbée de manière notoire, on ne la remarque même pas. Par ailleurs, les oeuvres de fiction contribuent à renforcer les rôles sociaux, de même que les jeux, et plus encore chez les enfants qui ne font que ça, apprendre.
St.George's Cross a écrit:Oui mais il y a rien de nouveau dans cette idée de label calin. Des portrais de marginaux ont déja été fait depuis longtemps, l'idée de la dissendence et de la subversion est vieille.
Alors c'est d'être réactionnaire qui est innovateur ? C'est la subversion de la subversion. Je dois dire que la droite y réussi admirablement bien ces temps-ci. (Image is nothing, thirst is everything, anyone ?) La dissidence est née quelques secondes après l'oppression, c'est en quelque sorte sa soeur siamoise. Les deux sont vieilles comme le monde.
St.George's Cross a écrit:Franchement, il n'y a aucune révolution artistique dans la mise en scène de 2 parents homosexuel-ELLE-EUH-ESS dans un conte pour enfant.
Belle condescendance avec ta fausse féminisation.
Comme tu parlais d'atteinte à l'esthétique, j'ai renchéris sur la réponse de Ge, à savoir que ce ne serait pas la première fois... La vieille garde croulante a toujours agité son poing osseux et décharné devant les oeuvres un tant soit peu marginales, genre Tipper Gore qui fait une corrélation directement proportionnelle entre l'écoute de heavy metal et le suicide. Sur les mêmes bases, on peut également prétendre que
le réchauffement planétaire est causé par la diminution du nombre de pirates.
St.George's Cross a écrit:Sinon merci pour la leçon d'art les mecs, on voit que vous avez fait votre cégep (et dire qu'on se tappe les grandes oeuvres de la renaissance en CM1 et la modernité en CM2, je ne vous envie pas).
À part (encore) montrer ta condescendance, je ne vois pas ce que ça apporte au débat.
Parce que des morons avec des bacc., des maîtrises et des doc., ça se trouve facilement.
St.George's Cross a écrit:'Pourquoi pas ?' Certes, qu'ils fassent ce qu'ils veulent, je trouve cela juste très inutile. On peut débattre de l'insincérité de la chose, qu'importe. N'empeche, je me serais rejoui si ces même livres étaient vendu dans les régions très conservatrices des pays asiatiques, latin et des États-Unis, mais en Suède ? Nul besoin, en général les suédois-EUH-ESS. Les gens qui croient aux valeures chrétienne n'acheterons pas un truc avec un label 'homosexual inside' et se féliciterons de leur droiture d'esprit, les gens qui croient aux valeurs plus ouvertes l'acheterons et se féliciterons de leur ouverture d'esprit.
On s'entend pour dire que ces livres n'iront pas chercher les réactionnaires les plus crasses, mais les personnes qui ont déjà des valeurs progressistes, ou qui sont simplement curieux-ses et ouvert(e)s d'esprit. Rien de plus normal, un groupe social a tendance à produire des biens culturels conformes aux valeurs qui sont les siennes. Pas surprenant alors que ces maisons d'éditions soient suédoises.
La raison pour laquelle ces oeuvres sont publiées est donc de renforcer la culture progressiste suédoise qui, par ricochet, ira influencer les autres sociétés en propageant ses valeurs.
St.George's Cross a écrit:Et Dieu sait que la vente n'à jamais été indicative de la qualité d'un produit.
et ta dernière phrase montre que l'éducation de ton futur enfant te prend vachement a coeur, comme si le gnangnan suffisait.
En effet, il n'y a pas de corrélation directe entre le nombre de ventes d'un ouvrage et sa qualité (n'est-ce pas Mme Rowling ?), mais on peut en établir une entre le nombre de ventes et l'appréciation de l'oeuvre en tant que telle par le public. Je cite : "les ouvrages ont reçu un bon accueil de la part des parents". Considérant le contenu de ces livres, on peut quand même supposer qu'ils ne sont pas si pire que ça s'ils reçoivent "un bon accueil".
Concernant le "gnangnan", je ne cherchais pas à insulter ta royale personne. La littérature enfantine se veut plutôt ludique (genre "mon tamanoir mangeur de fourmis pour vrai"), même quand elle aborde des sujets plus sérieux. Ça prend quand même un certain temps à un enfant avant de vouloir, ou même de pouvoir aborder de la littérature plus sérieuse. Pas parce que les enfants sont stupides, mais parce qu'il y a une question de maturité. À ce sujet, je remarque que l'âge du public cible des deux maisons d'édition n'est pas mentionné. Ç'a son importance parce qu'on ne lit pas la même chose à 6 ans qu'à 10 ans. L'âge que j'avais en tête en écrivant mon autre
post était probablement plus proche du 6, voir du 4, que du 10.