Pat02pat a écrit:Par contre, est-ce nécessaire de faire des graffitis à chaques fois? Était-il nécessaire de vider les bouteilles d'alcool du député? Advenant le cas que cela aurait sorti dans certains médias adepte du sensationnalisme, est-ce que ça aurait nuit à la symbolique et la compréhension de votre action auprès du publique?
Bien sur que non, ce n'etait pas necessaire. De meme que l'occupation n'etait pas necessaire. La contestation n'est pas non plus necessaire.
Mais le whisky et le rhum etaient bons, et les graffiti ont fait de ce bureau un endroit un peu moins laid.
On peut penser qu'il est primordial de
mettre en scene ce genre d'actions, pour qu'on nous voit comme de bons citoyens attachés à leurs droits et à la democratie marchande, pour qu'on ne pense pas a remettre en cause le role du gouvernement, pour qu'on oublie qu'on veut l'impossible et pas la negociation, pour que les bourgeois n'aient plus jamais peur de nous, pour que rien dans notre comportement ne laisse penser qu'on concoit la politique plus largement qu'il n'est convenable, pour qu'un public qui vote PQ, ADQ ou libéral nous "comprenne". On a tort, mais ce sont des choses qui arrivent.
Et ca amene a une contradiction, l'occupation n'ayant pas été imaginée dans cette optique. Il s'agit d'occuper : de nous introduire dans un espace dont nous sommes exclu-es politiquement et physiquement, et d'abattre cette double exclusion. Notre simple présence ne suffit pas, il faut profiter de cette endroit, y vivre (meme pendant quelques instants), abolir toutes les regles associées a cette exclusion. Entre autres celle qui régit la communication politique, que nous avons ebrechée avec ces graffiti, et finalement admise en laissant derriere nous deux delegué-es.
Ce bureau etait trop petit pour deux symboliques.
La flicaille n'aurait pas été de la fete, j'aurais aimé qu'on ne s'arrete pas a un peu de graffiti et aux bouteilles d'alcool.
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