Boisclair hué à Maisonneuve

Discussions portant sur l'ASSÉ et le mouvement étudiant en général.

Messagede T-Bone le Lun Oct 03, 2005 11:06 pm

Faudrait pas exagérer, les ministres ne sont pas si riches que ca..
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Messagede Andrew Koster le Mar Oct 04, 2005 1:03 am

Pour s'opposer, il faut que je sois prêt à utiliser tous les moyens? Donc tu ne m'en voudras pas, quand tu seras devenu ministre corrompu au PQ, si je lance des pavés sur ton gros char? Rolling Eyes Wink

D'accord. Si je deviens ministre (ouais... peut-être), si je suis corrompu (arrivera pas, mais si ça arrive tu peut ben défoncer mon char si tu veut), et si je suis encore au PQ (on va voir).

Pour ce qui est du gros char... non, j'aime autant pas détruire l'environnement. Surtout en conduisant un osti de VUS en ville. Non mais, faut tu être cave?

De toute façon, le temps que ça arrive, il ne restera plus de pétrole.
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Messagede Cahin le Mar Oct 04, 2005 1:30 am

J'ai lu votre discussion, pis c'est quelque chose qui m'agace, mois aussi, le boycott du vote. Si j'étais un "politicien verreux" ou "merdique", comme vous dites, il me semble que je paierais, en toute malhonnêteté (toujours en tant que sous-merde) mes stratèges pour qu'ils aillent militer comme anarchiste, qu'il fasse de la mob etc. Le meilleur moyen de laisser gagner la droite, c'est de rester passf, de la laisser aller.
Comme disais l'autre, la droite est trop forte, trop puissante. Si on contribue tous à consolider son pouvoir, on se casse la face à répétition.

C'est difficile, comme travail de combattre la droite. C'est un travail quotidien, "sans espoir mais avec acharnement". Ce qu'il faut faire, c'est de la pédagogie comme disait Chartrand, et ça ne peut se faire qu'en s'impliquant en politique. Ceux qui croient qu'en boycottant on peut arriver à quelque chose doivent aussi penser que les États-Unis sont en pleine effervescence révolutionnaire; Bush s'est fait élire avec moins du quart des voix, entre autre parce que les jeunes, généralement plus à gauches, ne votent presque plus. Si la gauche s'éteint parmis les forces profondes de la société, les partis de gauches suivent, et la droite prend toute la place, toutes les tribunes.
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Messagede Blais le Mar Oct 04, 2005 11:57 am

"De toute façon, le temps que ça arrive, il ne restera plus de pétrole."

On se console à l'idée qu'il restera des pavés!! :twisted:
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«Le PQ, c’est pour se torcher»

Messagede p'tite crisse le Mar Oct 04, 2005 3:57 pm

désolée de revenir au sujet de départ...

Voici un texte faisant suite à la visite d’André Boisclair au cégep de Maisonneuve le 27 septembre 2005.
*******************************

«Le PQ, c’est pour se torcher»
--Graffiti présent à l’entrée du cégep du Vieux-Montréal vers la fin de la grève étudiante

Alors que les médias rapportaient qu’André Boisclair avait été bien reçu aux cégeps de Ste-Foy et de Lévis-Lauzon, un groupe d’étudiantEs libertaires, écoeuréEs que la campagne ultra-médiatisée de la course à la chefferie du PQ dégouline jusque dans les cégeps, décida de confronter la supercherie qui était rendue à nos portes. Le but était d’une part de démasquer cette marionnette au service de la classe dominante, et d’autre part, de montrer notre opposition au PQ, au nationalisme et au cirque électoral.

Une heure avant que Boisclair arrive, une douzaine d’étudiantEs commença par passer des tracts (voir annexe); l’attitude réactionnaire des péquistes ne se fit pas attendre : premièrement, Nicolas Lemieux (ancien étudiant du Vieux-Montréal, maintenant coordonnateur aux communications de l'équipe Boisclair pour sa tournée des institutions d’enseignement), identifia le potentiel perturbateur du groupe. Ensuite, le petit chef de la cellule souverainiste de Maisonneuve est intervenu en ordonnant au groupe de cesser de passer les tracts et de s’identifier. Vu le refus légitime du groupe d’obtempérer, le petit chef en question décida d’appeler à grands cris la sécurité. Celle-ci menaça de sortir le groupe s’il ne cessait pas immédiatement la distribution des tracts, sous prétexte qu’elles/ils n’étudiaient pas à Maisonneuve. Finalement, après que le groupe ait demandé l’intervention d’un exécutant de l’association étudiante, la sécurité finit par tolérer la distribution de tracts.

À l’arrivée d’André Boisclair, des individus du groupe réussirent à s’introduire dans le lieu de la conférence de presse. Alors que Boisclair s’affairait à serrer les mains de ses admirateurs étudiants, un des individus du groupe dénonça les «ostis de crisse de politiciens» au moment même où le candidat vedette s’apprêtait à lui serrer la main. L’individu se fait alors aussitôt sortir de la conférence.

À l’extérieur de la conférence, les autres membres du groupe scandent quelques slogans, puis décident d’assister à la conférence de manière active, histoire de faire valoir leur point de vue. Ainsi, au fur et à mesure que Boisclair récitait ses âneries, les membres du groupe s’affairaient à dénoncer ses propos : par exemple, alors que Boisclair racontait comment la génération de ses parents devait payer pour accéder à l’éducation, quelqu’un a crié : «Encore aujourd’hui!»; Aussi, alors qu’il évoquait les bons rapports de l’État québécois avec les autochtones, les membres du groupe (dont plusieurs se sont déjà rendus à Kanehsatake pour mieux comprendre et soutenir la lutte de la communauté pour son auto-détermination) clamaient que certains autochtones ont une toute autre version des faits. Lorsqu’il parlait de l’accessibilité aux services sociaux, le groupe s’est empressé de répondre que le PQ a coupé des sommes colossales lors de ses deux derniers mandats (notamment en éducation). Paradoxalement, quelques minutes plus tard, l’ancien ministre s’est porté à la défense du déficit zéro, mesure de droite ayant entraîné des coupures astronomiques dans les services sociaux. Aussi, alors que Boisclair parlait des bonnes politiques d’immigration du Québec, le groupe a souligné les nombreuses déportations qui se produisent constamment dans notre cher coin de pays. Aussi, alors que le leader parlait de souveraineté, le groupe scandait : «Le Québec aux Iroquois!».

Soulignons également que, suite à une intervention particulièrement bruyante du groupe, Boisclair nous regarda avec dédain en déclarant que ce moment lui rappelait «le temps où il était étudiant et qu’il combattait l’ANEEQ». Cette déclaration n’est pas très étonnante, considérant que l’Association Nationale des Étudiants et Étudiantes du Québec (ANEEQ) était une organisation prônant le syndicalisme de combat; en d’autres mots, Boisclair luttait contre les étudiantEs de gauche et il en est fier.

D’autre part, il faut souligner l’intimidation exercée par les péquistes et leurs alliés contre le groupe lors du discours. En effet, une ligne de péquistes se tenait juste derrière le groupe, prêts à toute éventualité. Le journal La Gazette nous a même appris que des policiers en civil se sont immiscés juste derrière nous, avec les péquistes. D’autre part, ce même journal nous apprend qu’il y avait également cinq autos de police qui attendaient dehors, au cas où.

S’ensuivit la fameuse période de questions : la première personne commença par exprimer son admiration envers le politicien en question, puis invita avec arrogance le «groupe d’anarchistes» à venir au micro. Or, des membres du groupe se trouvaient déjà dans la file du micro. La première question posée par un des membres du groupe fut : Est-ce que la souveraineté va réellement émanciper la classe ouvrière, c’est-à-dire abolir les classes sociales et le capitalisme, qui sont basés sur un système pyramidal où une minorité domine la vaste majorité? La réponse fut «la souveraineté est pour tout le monde», sans spécifier un quelconque changement social. Bref, la question fut contournée. Ensuite, un individu visiblement péquiste s’inquiéta du faible taux de natalité et s’enquérra de ce que Boisclair comptait faire à ce sujet. Cette question soulève des relents inquiétants, voire révoltants, de racisme : pourquoi vouloir à tout prix des bébés blancs, alors que l’on sait bien que le nombre de demandes d’immigration au Québec dépasse le nombre d’acceptations… Finalement, un membre du groupe fit un commentaire au micro contre l’attitude d’André Boisclair, contre les politiciens en général et pour une analyse radicale des problèmes sociaux.

Visiblement ébranlé par la première intervention du groupe, Boisclair a ensuite fait un appel au respect et une allusion douteuse à la démocratie. Or, on peut bien se demander où se trouvait le respect et la démocratie dans la formule de la conférence : la période de questions fut d’une durée ridiculement minuscule comparativement au temps accordé au discours. D’autre part, si on s’attarde quelque peu au concept de base de la démocratie, les débats font partie prenante de la vie politique; ainsi, le fait de répliquer aux notions fausses qui sont adressées à une foule ne constitue pas une atteinte à la démocratie; c’est plutôt un comportement inhérent à la vie démocratique. Visiblement, il n’y avait aucun rapport d’égal à égal à ce moment-là : Boisclair était sur un piédestal vis-à-vis de la foule, et il nous versait son discours dessus, telles des cruches à remplir. D’autre part, en aucun cas le groupe n’a tenté d’interrompre définitivement le discours, mais s’efforçait plutôt à dénoncer les énormités débitées par Boisclair.

Les interventions du groupe n’étaient pas un affront au respect et à la démocratie, mais plutôt une attaque envers la pacification des rapports sociaux, qui amène l’absence de débats, et, par conséquent, l’absence d’évolution intellectuelle. Cette pacification des rapports s’illustrait parfaitement lorsqu’une partie de la salle nous criait de «quitter la salle si vous êtes pas d’accord». La réelle censure se trouve en fait dans la volonté de mettre fin aux débats, de ne pas vouloir entendre des idées allant à l’encontre de la pensée dominante, celle du capitalisme—et du nationalisme. Aussi, cette situation démontre à quel point la culture (par exemple, l’école) nous conditionne à être une foule bien passive, à écouter tranquillement les discours de l’autorité sans la remettre en question et à garder nos critiques pour nous-mêmes.

Notons aussi le populisme d’André Boisclair : en effet, il a adapté son discours à la foule qui se trouvait devant lui à ce moment. André Boisclair, celui qui prône un énième virage à droite du PQ, était en train de parler de l’importance des programmes sociaux!
Aussi, on a pu remarquer l’ampleur de l’effet de l’image médiatique de ce personnage, de même que ses techniques de communication typiquement politiciennes, visant à mettre en valeur la forme du discours plutôt que son contenu. Cette scène nous rappelle «les deux minutes de la haine» dans le livre 1984 écrit par Georges Orwell, où la foule se retrouvait, suite à une technique de manipulation, à applaudir à tue-tête sans savoir réellement pourquoi et sans être d’accord réellement, bref, de se perdre dans un effet d’entraînement.

Dès que se termina la période de questions, les membres du groupes furent littéralement entourés par des gens, soit enragés, soit curieux, qui voulaient confronter à leur tour le groupe. Après une courte période d’engueulade avec quelques individus frustrés, le tout vira à de nombreux débats qui s’avérèrent très positifs, c’est-à-dire qu’il y eût des échanges d’idées, d’égal à égal, dans une atmosphère plutôt détendue, pendant environ une heure. En conclusion, notre confrontation a amené un résultat positif : des convictions ont été ébranlées, une réflexion a été provoquée, et des débats intéressants ont pu avoir lieu.

Les débats de fond concernant la politique sont trop souvent éclipsés et si peu fréquents que ceux-ci doivent être amenés, voire provoqués pour aider au développement d’un esprit critique.

Agir au lieu d’élire

Le changement social ne surviendra pas par la voie électorale, mais bien par l’organisation de groupes sociaux autonomes de l’État culminant en un mouvement de masse conscient de ses intérêts de classes. C’est dès maintenant qu’il faut s’organiser, dans nos milieux de vie, afin de reprendre le pouvoir sur nos propres vies.


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Messagede Andrew Koster le Mar Oct 04, 2005 8:43 pm

Je suis d'accord avec certaines choses dans ce texte, d'autres non.

Je ne vois vraiment pas pourquoi c'est nécessaire de généraliser le comportement du Boisclair ou même du PQ pour s'appliquer à tous les politiciens de ce monde. Aussi, pourquoi est-ce que des anars ou des libertaires serait pour le fédéralisme? Le fédéralisme candaien, c'est concentrer encore plus de pouvoir entre les mais d'encore moins de personnes qui sont beaucoup plus loins et donc plus difficile à atteindre. C'est donner le pouvoir de nous gouverner à des personnes pour qui on n'a pas voté, qui ne partagent pas les mêmes valeurs que nous, et qui s'en crissent encore plus de nous que Charest.

Imaginez la grève étudiante de 2005 si l'ennemi avait été le gouvernement fédéral. On aurait eu pas mal plus de misère, une chance que l'éducation c'est une compétence provinciale... malheureusement, la signature de l'AGCS ou de l'ALÉNA c'est une compétence fédérale. Vous voyez donc le problème.

Et en passant, la souveraineté n'appartient pas au Parti Québecois.

À part de ça, pour ce qui est des critiques de Boisclair... j'ai de plus en plus tendance à être d'accord avec vous à son sujet. Il a beau parler de programmes sociaux, mais c'est les premières choses à prendre le bord lorsque le gouvernement décide de payer la dette.

S'il promet de réduire la dette *et* d'investir dans les programmes sociaux, j'ai bien peur qu'avec les tendances de droite qu'il montre, on va se trouver, post-élection, devant un "ah, finalement, on n'a pas assez d'argent pour faire les deux, alors on doit commencer par payer la dette, tout le monde sait que c'est plus important que les progammes sociaux parce que [insérez argumentaire bidon de droite ici]."

La dette du Québec ne correspond qu'à 38% de son PIB. C'est loin d'être un problème.

Et en plus, il est contre la gratuité scolaire, ça doit être parce qu'il a besoin de cet argent pour detruire cette ménace horrible qu'est la dette publique *sarcasme*.

La gratuité scolaire au niveau collégial couterait à l'état à peu près 25 millions de dollars par année. C'est miniscule dans un budget gouvernemental, ce n'est qu'une question de volonté. Même la ville de Rimouski pourrait quasiment financer la gratuité scolaire pour tous les Cégeps du Québec si elle le voulait.

En tout cas, je comprend votre expérience, moi aussi j'ai trouvé que Boisclair n'aimait pas trop les débats d'idées. Quand un de mes amis est allé au micro lui demander pourquoi il prônait seulement la souveraineté comme solution aux problèmes financiers du Québec, quand il y a pourtant de l'argent à aller chercher dans les paradis fiscaux et chez les multinationales, Boisclair l'a blasté et a crissé son camp pour genre 10 minutes, en laissant quelqu'un d'autre pour repondre aux questions. C'était pas fort, vraiment.

En tout cas, si Boisclair est élu comme chef, je pense bien que je vais militer pour l'UFP aux prochaines élections.
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Messagede T-Bone le Mar Oct 04, 2005 10:43 pm

Si on commence pas à payer la dette, personne le fera...Faut bien commencer un jour..ca ne sert rien d'attendre
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Messagede Andrew Koster le Mer Oct 05, 2005 10:20 pm

Je repète encore une fois que la dette est seulement 38% de notre PIB, ce qui fait que c'est loin d'être un problème. Oui, y'a des intérêts, mais y'a aussi l'inflation (ce qui a, en passant, un effet négatif sur l'importance de la dette) et le PIB aussi augmente, alors il n'y a vraiment pas de quoi s'énerver, puisque la dette a seulement une importance par rapport au PIB.
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Messagede Antoine le Mer Oct 05, 2005 10:23 pm

Désolé

Mais verser 8 MILLIARDS en intérêts à chaque années aux américains.. c'est de l'argent carément donné. ça ne rembourse même pas la dette. Ellle continue de grossir. c'est une abération totale.


8 milliards, c'est environ 12% du budget québécois.
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Messagede BlacKGuarD le Mer Oct 05, 2005 11:23 pm

Il vient d'où ce 8 milliards, dis? J'ai un peu de misère à imaginer qu'on utilise 12,5% de notre PIB pour rembourser les intérêts d'une dette qui équivaut à 38% de ce même PIB.

Simple maths, ça ressemble pas mal à 33% d'intérêts. J'veux dire, c'est à peu près le même taux que les pawn shops, faut pas pousser.

Remarque, à titre indicatif, la société PJC (Jean Coutu) possède une dette de plus de 2,5 milliards et est pourtant considérée comme une entreprise prospère dans ce cher système capitaliste.
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Messagede Antoine le Mer Oct 05, 2005 11:32 pm

BlacKGuarD a écrit:Il vient d'où ce 8 milliards, dis? J'ai un peu de misère à imaginer qu'on utilise 12,5% de notre PIB pour rembourser les intérêts d'une dette qui équivaut à 38% de ce même PIB.

Simple maths, ça ressemble pas mal à 33% d'intérêts. J'veux dire, c'est à peu près le même taux que les pawn shops, faut pas pousser.

Remarque, à titre indicatif, la société PJC (Jean Coutu) possède une dette de plus de 2,5 milliards et est pourtant considérée comme une entreprise prospère dans ce cher système capitaliste.





Québec
Exclusif: La dette du Québec grimpe à 190G$ (suite)
Mise en ligne 13/08/2004 17h12


La province emprunte 16G$
QUÉBEC — Poussant la dette à des sommets inégalés, le gouvernement Charest a donné le feu vert à des emprunts massifs de 16G$ dont une partie servira à financer le régime de retraite des fonctionnaires.

Un décret adopté le 30 juin dernier par le conseil des ministres autorise en effet le ministère des Finances et sa filiale Financement Québec à procéder à des emprunts bancaires respectifs de 12 et 4G$ pour couvrir les besoins financiers du gouvernement jusqu’en juin 2005.

Il s’agit d’une procédure normale mais prévoyant cette fois une marge de manoeuvre additionnelle de 2G$. Le décret porte effectivement sur 15 mois, c’est-à-dire qu’il couvre les besoins de financement du gouvernement du 1er avril 2004 au 30 juin 2005.

Le gouvernement a besoin de 9,8G$ pour l’actuelle année financière mais l’emprunt global de 12 milliards lui procure une marge de sécurité en cas d’imprévus, explique-t-on au ministère des Finances.

La majeure partie des 9,8 milliards qui seront empruntés cette année, soit 5,3G$, serviront à refinancer des emprunts qui viennent à échéance en 2004. Le gouvernement ne pouvant les rembourser comptant, il emprunte à nouveau pour respecter ses engagements. Ces emprunts ne s’additonnent donc pas à la dette.

Régimes de retraite
D’autre part, une somme de 2,5G$ est empruntée pour financer les régimes de retraite des employés du secteur public. Cette somme sera gérée par la Caisse de dépôt et placement du Québec qui, en les réinvestissant sur les marchés financiers, donnera un rendement supérieur aux taux d’intérêt exigés par les banques. C’est du moins ce que l’on souhaite.

Le gouvernement a, au titre du Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics, (REGOP) des engagements financiers globaux de 54,6G$.

Cette somme représente l’ensemble des déboursers futurs du gouvernement pour les retraités de l’État.

Conscient de la lourdeur de cette dépense, le gouvernement a créé il y a quelques années un fonds d’amortissement pour réduire le passif du gouvernement. Ce fonds est maintenant garni de 16G$ et sert déjà à «payer la pension des employés du secteur public», nous dit-on.

Enfin, Financement Québec, une entité autonome du ministère des Finances qui s’occcupe d’emprunter au nom des réseaux de l’éducation et de la santé, sollicitera 4G$ sur les marchés financiers pour les immobilisations prévues d’ici juin 2005.


190 G


Et c'est près de 7 milliards qu'on verse annuellement simplement en intérêt.

7 sur un budget de 55 millairds, c'est quoi 8-9% C'est quand même beaucoup. c'est la moitité du budget de l'éducation.
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Messagede Andrew Koster le Mer Oct 05, 2005 11:35 pm

Alors comme ça, Antoine, t'est plutôt d'accord avec la gestion des finances du Canada sous Paul Martin? C'est à dire, couper dans tout ce qui est important pour se ramasser avec des surplus énormes qui vont directement à la dette?

Pour te citer, "La corruption, c'est criminel!" Je pensait que t'aimait pas le parti Libéral et la droite? C'est pas parce que Mario le dit que c'est vrai...
Dernière édition par Andrew Koster le Mer Oct 05, 2005 11:52 pm, édité 2 fois.
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Messagede Andrew Koster le Mer Oct 05, 2005 11:35 pm

[double post]
Dernière édition par Andrew Koster le Mer Oct 05, 2005 11:37 pm, édité 1 fois.
"Il y a 10 000 dieux et seulement un qui est vrai. Donc, nous sommes tous et toutes athé-e-s par rapport à 9 999 dieux. La seule différence entre moi et les croyant-e-s c'est que je suis athé par rapport à un dieu de plus." -Micheal Shermer
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Messagede BlacKGuarD le Mer Oct 05, 2005 11:37 pm

La majeure partie des 9,8 milliards qui seront empruntés cette année, soit 5,3G$, serviront à refinancer des emprunts qui viennent à échéance en 2004. Le gouvernement ne pouvant les rembourser comptant, il emprunte à nouveau pour respecter ses engagements. Ces emprunts ne s’additonnent donc pas à la dette.

Je lis mal ou...?! Ces emprunts, la très grande partie des 16 milliards, ne s'additionnent pas à la dette. Alors pourquoi dire que la dette grimpe à 190 milliards?! Ça m'apparaît comme confus. Y'a d'autres cas comme ça de trucs qui s'additionnent peut-être bien que oui, peut-être bien que non dans leur total de 190G?!
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Messagede Andrew Koster le Mer Oct 05, 2005 11:54 pm

Scuse, j'ai tu dit Mario? Erreur facile, je voulait plutôt dire André.

Non mais, sérieusement, n'importe qui avec la moindre conaissance en économie peut te dire que la dette est seulement importante par rapport au PIB, et que la dette du Québec est donc loin d'être un problème.
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