Le travail

Tout le reste...

Le travail

Messagede exocortex le Jeu Juil 26, 2007 7:34 pm

Quelle tarte...

*Retroussons nos manches!*

Le travail n'est pas une aliénation mais le fondement de toutes les réussites

*(Voici un extrait du discours prononcé par la ministre française de l'Économie, Christine Lagarde, lors de la présentation du projet de loi visant à encourager les Français à travailler davantage.)*

La remise à l'honneur du travail, pour laquelle les Français se sont si clairement prononcés en élisant Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, fait accomplir à notre peuple son véritable tournant démocratique. J'aimerais citer ici un des analystes politiques les plus brillants du XIXe siècle, dont les réflexions restent plus que jamais actuelles: Alexis de Tocqueville.

Dans son livre indémodable, De la démocratie en Amérique, il oppose l'oisiveté honorée par les sociétés aristocratiques, au travail considéré comme le fondement des peuples démocratiques. Chez ceux- ci, écrit-il, "chacun travaille pour vivre, ou a travaillé, ou est né de gens qui ont travaillé. L'idée du travail, comme condition nécessaire, naturelle et honnête de l'humanité, s'offre donc de tous côtés à l'esprit humain. Non seulement le travail n'est point en déshonneur chez ces peuples, mais il est en honneur; le préjugé n'est pas contre lui, il est pour lui". Peut-on exprimer plus clairement, Mesdames et Messieurs les députés, le choix que doit faire notre pays aujourd'hui?

Oui, dans une démocratie, c'est le travail qui doit être au fondement de toutes les réussites, de toutes les fortunes. Il met l'ensemble des professions sur un pied d'égalité: le grand patron comme le petit employé savent ce que cela signifie, "une journée de boulot".

Oui, le travail est une chose naturelle, essentielle à l'homme pour mener une vie équilibrée, indispensable à l'individu pour s'accomplir et développer au mieux toutes ses potentialités. Ce n'est ni une aliénation ni un simple pis-aller uniquement destiné à subvenir aux nécessités du quotidien.

Oui, en ce XXIe siècle déjà bien entamé, l'idée du travail s'offre à nous de tous côtés, du côté des chômeurs qui en réclament, du côté des salariés qui veulent le voir davantage reconnu, du côté des chefs d'entreprise qui cherchent à être plus compétitifs.

La mondialisation que nous vivons aujourd'hui nous impose de travailler plus et mieux qu'avant. Nous entrons dans une société de services, une société d'innovation et de création, une société où le développement de la haute technologie s'accompagne d'un besoin grandissant de main-d'oeuvre expérimentée. Nous entrons dans un monde hautement concurrentiel, où l'excellence est de mise. Les femmes et les hommes de l'Inde, de la Chine, du Brésil ou de l'Afrique du Sud ne ménagent pas leur peine. Ces nouveaux pays que l'on a longtemps appelés émergents, ils sont émergés aujourd'hui, et ils se dressent devant nous avec tout le poids de leurs certitudes, tandis que nous voguons sur nos états d'âme.

Il n'est plus temps de laisser du temps au temps. Le temps, ça se gagne.

*Émulation*

J'entends dire parfois, à propos du travail et de la concurrence qu'il engendre: "c'est guerre de tous contre tous". Voilà un véritable contresens. Car à la guerre, le plus fort soumet le plus faible, tandis que dans des rapports de travail, le plus fort communique de la force au plus faible. Ce qui compte, dans le travail, ce n'est pas le combat, mais l'émulation. La possibilité offerte à chacun de se surpasser. Certains, bien sûr, réussissent mieux que d'autres. Mais, et c'est là l'essentiel, personne n'y perd.

Rien ne tisse mieux que le travail des liens entre les hommes, par- delà les hiérarchies sociales, par-delà les frontières. Une feuille de paye est le plus sûr garant de la paix, de la paix sociale comme de la paix entre les peuples. Les Anglo-Saxons nous ont emprunté la belle expression de "partenaires" pour désigner ces concurrents qui sont aussi des confrères, ces rivaux qui sont aussi des alliés.

Le travail, ce n'est pas la guerre de tous contre tous, c'est bien plutôt l'association de tous avec tous. Le contrat social, aujourd'hui, il se décline en contrats de travail.

Cessons d'opposer les riches et les pauvres comme si la société était irrémédiablement divisée en deux clans. Cette loi est destinée à tous ceux qui travaillent, quels que soient leurs revenus.

Que de détours pour dire une chose au fond si simple: il faut que le travail paye. Mais c'est une vieille habitude nationale: la France est un pays qui pense. Il n'y a guère une idéologie dont nous n'avons fait la théorie. Nous possédons dans nos bibliothèques de quoi discuter pour les siècles à venir. C'est pourquoi j'aimerais vous dire: assez pensé maintenant. Retroussons nos manches.

Le rôle de l'État n'est pas de forcer les gens à travailler. Notre tâche sera à la fois plus modeste et plus ambitieuse: elle consistera, à travers cette loi, à encourager et à valoriser tout au long de leur vie, depuis leurs études jusqu'à l'organisation de leur succession, les femmes et les hommes les plus courageux, les plus entreprenants, tous ceux qui veulent se mettre, ou se remettre, au travail.
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Messagede BlacKGuarD le Jeu Juil 26, 2007 8:02 pm

Omg...

Il met l'ensemble des professions sur un pied d'égalité: le grand patron comme le petit employé savent ce que cela signifie, "une journée de boulot".

Genre, elle a osé...

Le temps, ça se gagne.

Fuck...

Car à la guerre, le plus fort soumet le plus faible, tandis que dans des rapports de travail, le plus fort communique de la force au plus faible.

Mais, et c'est là l'essentiel, personne n'y perd.

:shock:

. C'est pourquoi j'aimerais vous dire: assez pensé maintenant.

Holy shit...


Et dire que le travailleur et la travailleuse moyenNE, en France, sont plus productifs que le travailleur américain...

:roll:
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Messagede 400g le Ven Juil 27, 2007 9:56 am

AHha c'est super ! Aurais-tu la source de ce truc ??
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Messagede exocortex le Ven Juil 27, 2007 10:36 am

Ça vient de la Presse, l'édition d'hier.
Je n'avais pas ris autant en me levant le matin depuis l'entrevue de Gilbert Rozon au Devoir.
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Messagede 400g le Ven Juil 27, 2007 2:28 pm

ok merci !
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Re: Le travail

Messagede Kapitaine_Kolon le Lun Juil 30, 2007 12:46 pm

Oui, en ce XXIe siècle déjà bien entamé, l'idée du travail s'offre à nous de tous côtés, du côté des chômeurs qui en réclament[...].

Pour piller l'héritage de Coluche :

Elle a tort ! De l'argent leur suffirait.
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Messagede BlacKGuarD le Lun Juil 30, 2007 12:59 pm

Grands dieux, j'avais oublié ça.

Excellent! :lol:
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Messagede Rose le Lun Juil 30, 2007 7:30 pm

Je ne vois pas vraiment ce qu'il y a de si drole dans cet article... Il porte a réfléchir, sans plus...
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Messagede woffe le Lun Juil 30, 2007 11:28 pm

Je ne vois pas vraiment ce qu'il y a de si drole dans cet article... Il porte a réfléchir, sans plus...


Qu'il ignore totalement la réalité économique depuis.. 150 ans? Ou plus. Cette bonne femme-là nous ramène à l'esprit de la monarchie de juillet.

Le libéralisme est mort dans les faits. C'était une illusion de boutiquier. Le problème de l'investissement est là pour rester. Qu'on se le dise.

Un peu plus et elle disait, comme en Allemagne, autrefois: Le travail, c'est la liberté.
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Messagede BlacKGuarD le Mar Juil 31, 2007 1:01 am

Ce qui est drôle dans l'article oscille entre l'humour et le consternant, selon moi. Qu'elle tienne un tel discours m'alarme, même. C'est le discours d'une classe extrêmement dominante et qui sait pouvoir se permettre des écarts, de l'abus. Cela traduit donc un état d'aisance pour la grande bourgeoisie (le grand patronat, si tu préfères), aisance non seulement monétaire (l'évidence) mais aussi idéologique et sociétale. Elle ne se sent pas menacée et sait que le prolétariat est écrasé et désuni, que les masses laborieuses sont loin de toute révolte. C'est l'abus d'une Marie-Antoinette qui demande son gâteau alors que le peuple crie famine.

Et il y aussi tout le discours qui est terriblement idiot. J'ai donné ma réaction mais j'aurais très bien pu répondre à chaque point que j'ai souligné plutôt.

Sans entrer dans d'importants débats philosophiques:

Il met l'ensemble des professions sur un pied d'égalité: le grand patron comme le petit employé savent ce que cela signifie, "une journée de boulot".

Es-tu d'accord avec elle que le grand patron, comme le petit employé, savent tous les deux, également et en juste mesure, ce que représente une journée de boulot? C'est prétendre que le grand patron dans sa tour d'ivoire (lorsqu'il n'est directement sur un terrain de golf) sue autant à l'ouvrage que l'opérateur de presses mobiles? Dirais-tu que le PDG de Métro (27 millions de salaire par année) travaille autant qu'une infirmière qui fait 50 heures par semaine, souvent plus? Et qu'ils subissent le même stress, l'un confortablement assis dans un bureau ventilé, sur une chaise en cuir rembourrée à 12 000$, à papoter avec d'autres gestionnaires et l'autre à courir dans un hôpital pour sauver des vies et s'assurer que tous les malades sont traités également?

Ne trouves-tu pas révoltant de voir une telle affirmation être balancée par une ministre de "l'Économie"? Ne crois-tu pas qu'il s'agit là d'un parti pris évident pour le grand patronat? Savais-tu qu'avant, l'on parlait du Ministère du Travail et non de l'Économie?

Le temps, ça se gagne.

Sans entrer dans un débat philosophique (bis), crois-tu réellement que nous devons "gagner" le temps? C'est-à-dire "travailler" (puisque gagner = rémunération = travail) pour "mériter" notre "temps"? Ne crois-tu pas, plutôt, que le temps est, que rien ne peut l'affecter en ce sens et qu'il appartient à tous un chacun de décider à quoi il veut employer son temps?

Ne trouves-tu pas cette affirmation volontairement autoritaire et un brin arrogante?

Car à la guerre, le plus fort soumet le plus faible, tandis que dans des rapports de travail, le plus fort communique de la force au plus faible.

Mais, et c'est là l'essentiel, personne n'y perd.

Les rapports de travail ressemblent justement à la guerre. Comme à la guerre, tu peux communiquer de ta force à tes alliés (tactiques en commun, entraide, apprentissages divers) et, comme à la guerre, le but du travail en milieu capitaliste est, en fait, de vaincre le plus faible. De prendre la place d'un autre (qui partira donc). Comme le disait un autre avant moi, le chômeur ne souhaite-t-il pas qu'un travailleur quelconque se blesse ou soit dans l'incapacité de pouvoir rentrer travailler pour pouvoir prendre sa place? Le patron d'une boîte ne souhaite-t-il pas que son concurent immédiat se plante dans ses investissements pour qu'il puisse avoir la main haute et basta si les trente employés d'en face perdent leur boulot? Ne souhaites-tu pas, lors d'une entrevue, que les autres interviewés soient lamentables, fassent une erreur quelconque pour que tu puisses le décrocher cet emploi? N'exploitons-nous pas outrageusement, depuis des siècles les ressources matérielles et humaines de milliards d'humains et de plusieurs continents dans le but de maintenir notre train de vie supérieur et la richesse d'une poignée? Le capitalisme, lui-même, ne se retrouve-t-il pas à être basé sur l'exploitation du faible par le fort?

. C'est pourquoi j'aimerais vous dire: assez pensé maintenant.

Ne trouves-tu pas une quelconque connotation fasciste à cette phrase? Ou très autoritaire et dangereuse? Une populace qui ne pense pas est une populace servile. Un peuple esclave. Quelle devient, alors, la différence entre un travailleur et une bête de somme? Les deux, s'ils ne pensent pas, sont dénués de toute pensée intelligente, après tout. Ils font le travail qui leur est assigné et, en retour, reçoivent une pitance qui leur permet de se nourrir. L'animal de somme n'a pas d'autre ambition, ensuite, que de dormir et de pouvoir se reproduire. Le consommateur-servile, lui, on l'occupe avec quelques divertissements qui viendront renforcer chez lui cette impression de "bonheur préfabriqué" et de "tout va bien", tout en assurant son côté "plaisir et divertissement", essentiel à l'Homme. Il dormira ensuite et se reproduira peut-être. Le consommateur-servile qui ne pense pas n'est qu'une bête de somme.
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Messagede Panurge le Mer Aoû 01, 2007 11:06 am

Le libéralisme est mort dans les faits.


Not. Et ce n'est pas comme si tu en savais quelque chose. Christine Lagarde argumente mal -forcement, n'etant pas authentiquement liberale-, mais, au moins, elle ne tombe dans vos travers bebetes de socialos.

le but du travail en milieu capitaliste est, en fait, de vaincre le plus faible


Nonsense! Personne n'a comme but d'ecraser le plus faible, ni l'ouvrier, ni le patron. Le but de l'action generalement est d'eliminer la gene, et le but du travail en particulier est de s'assurer une subsistance.
Rien, dans ces donnes, n'implique logiquement d'ecraser le plus faible.
Tu n'es pas logique.
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Messagede BlacKGuarD le Mer Aoû 01, 2007 11:22 am

Et toi, mon cher Panurge, tu échanges quatre vingt-cinq sous pour un dollar.

Qu'est-ce donc qu'éliminer la "gêne" en milieu économique? Dans une situation de concurence féroce, comme c'est le cas dans plusieurs domaines? N'est-ce pas, justement, de vaincre son concurent? Ou, à tout le moins, de le faire plier des genoux pour que notre entreprise réussisse mieux (logiquement: si je lui prends des clients, il en a moins, j'en ai plus)?

N'est-ce pas là une logique de "le plus fort l'emporte"? Et là, je ne reste que dans le propre. Si l'on se lance sur la piste de toutes les malversations et délits d'initiés et j'en passe; toutes choses propices à donner un avantage illégal (mais rarement puni) à une entreprise ou un individu par rapport à unE autre...

Que dire... "Éliminer la gêne", ça fait joli dans un texte et c'est assurément un euphémisme du plus bel effet.
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Messagede exocortex le Mer Aoû 01, 2007 11:25 am

En effet, la base du travail est d'assurer une certaine subsistance. Mais, au cas ou tu ne le savais pas encore, différents types de structures peuvent encadrées la notion de travail at large. Dont celle du capitalisme qui est actuelllement la structure dominante de notre société et qui est basée sur un rapport d'échange dominant-dominé, d'exploitation via la plus-value, etc. Il va vraiment falloir te ressortir tous les exemples qui prouvent ces points?
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Messagede Rose le Mer Aoû 01, 2007 2:57 pm

Es-tu d'accord avec elle que le grand patron, comme le petit employé, savent tous les deux, également et en juste mesure, ce que représente une journée de boulot? C'est prétendre que le grand patron dans sa tour d'ivoire (lorsqu'il n'est directement sur un terrain de golf) sue autant à l'ouvrage que l'opérateur de presses mobiles? Dirais-tu que le PDG de Métro (27 millions de salaire par année) travaille autant qu'une infirmière qui fait 50 heures par semaine, souvent plus? Et qu'ils subissent le même stress, l'un confortablement assis dans un bureau ventilé, sur une chaise en cuir rembourrée à 12 000$, à papoter avec d'autres gestionnaires et l'autre à courir dans un hôpital pour sauver des vies et s'assurer que tous les malades sont traités également?


Tu as une vision assez faussée du patronat. La paresse et les abus existent autant chez les patrons que chez les cols bleus. Je ne veux pas me répéter, mais comme je l'ai déja dit, mon père est entrepreneur et chef d'entreprise et crois moi, il est tout sauf paresseux ! Il ne faut pas conclure que les boss sont par définition laches parce que certains tres en vue le sont. J'ai grandit autour de la chambre de commerce de la ville et la plupart des gens qui sont la sont en fait des bourreaux de travail.

Sans entrer dans un débat philosophique (bis), crois-tu réellement que nous devons "gagner" le temps? C'est-à-dire "travailler" (puisque gagner = rémunération = travail) pour "mériter" notre "temps"? Ne crois-tu pas, plutôt, que le temps est, que rien ne peut l'affecter en ce sens et qu'il appartient à tous un chacun de décider à quoi il veut employer son temps?


dans un sens, je suis d'accord avec toi. Ton temps t'appartiens, tu en fait ce que tu veux. Tu peux etre oisif et le dépenser en loisir, si ca te rends heureux. Ou l'utiliser pour travailler et étudier. C'est ton choix. Moi, travailler ne me cause pas de problème, car j'aime ce que je fais. En plus, si je décide de travailler plus fort et de faire des heures supp, ben ca me permet d'avoir plus d'argent pour faire d'autre trucs que j'aime. Je ne vois pas de problèmes la dedans.

Les rapports de travail ressemblent justement à la guerre. Comme à la guerre, tu peux communiquer de ta force à tes alliés (tactiques en commun, entraide, apprentissages divers) et, comme à la guerre, le but du travail en milieu capitaliste est, en fait, de vaincre le plus faible


JE suppose que ca dépend du travail que tu fait. En S.I., je ne crois pas que mon but soit de vaincre les faibles :lol: et comme la pénurie est tres importante, je ne suis pas vraiment en compétition avec les autres infirmières. :wink:

. C'est pourquoi j'aimerais vous dire: assez pensé maintenant.


Ouais, c'est assez poche comme idée.

Nonsense! Personne n'a comme but d'ecraser le plus faible, ni l'ouvrier, ni le patron. Le but de l'action generalement est d'eliminer la gene, et le but du travail en particulier est de s'assurer une subsistance.
Rien, dans ces donnes, n'implique logiquement d'ecraser le plus faible.


D'un coté, les entreprises cherchent bien sur a casser la compétition. Mais parfois, elle peut choisir d'acheter un plus faible pour l'intégrer, le faire prospérer et profiter de synergies.

Dont celle du capitalisme qui est actuelllement la structure dominante de notre société et qui est basée sur un rapport d'échange dominant-dominé,


Je ne me sens pas vraiment dominée dans mon travail. Et meme dans l'entreprise privée, un patron intelligent sais qu'il vaut mieux obtenir la collaboration de ses employés plutot que de les dominer outrageusement. Bien sur, trop souvent, ce n'est pas ce qui se passe. Mais je crois que le capitalisme peut créer un espace ou chacun peut s'épanouir. Comme le communisme, il peut malheureusement aussi déraper et tourner en dictature. Le problème ne viens pas du système politique, mais des gens eux mêmes.
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Messagede Panurge le Jeu Aoû 02, 2007 6:31 am

exocortex a écrit:En effet, la base du travail est d'assurer une certaine subsistance. Mais, au cas ou tu ne le savais pas encore, différents types de structures peuvent encadrées la notion de travail at large. Dont celle du capitalisme qui est actuelllement la structure dominante de notre société et qui est basée sur un rapport d'échange dominant-dominé, d'exploitation via la plus-value, etc. Il va vraiment falloir te ressortir tous les exemples qui prouvent ces points?


Tu est bien mignonne, mais je ne vois pas pourquoi tu commencerais aujourd'hui a prouver quoi que ce soit a ce sujet. Au mieux, tu ne fais que m'exposer tes intuitions, avec petits exemples miserabilistes a l'appui -"il y a des gens pauvres, et c'est triste de voir, donc je subodore qu'il y a quelque chose qui cloche". Encore une fois : l'echange libre ne peut impliquer logiquement la domination que si l'on raisonne a partir de la premisse voulant que la propriete meme soit une domination. Or toi comme tous les autres avez lamentablement echouer a le demontrer. Ergo, l'echange n'implique pas la domination. Tu devrais vraiment reprendre l'etude de la logique.

Je ne vois pas en quoi le ''fait'' que le patron subisse moins de stress qu'une infirmiere - ce qui est, par ailleurs, une assertion totalement niaise et a priori; tu ne sais rien de ce metier - puisse etre interessant et pertinent. Sa chaise de cuir rembourree a 12 000$ (sic) fait partie de la remuneration d'une competence particuliere, rare et utile, laquelle vaut et ces avantages non-monetaires, et le salaire, puisque, si ce n'etait pas le cas, les entreprises ne les offriraient pas. C'est d'une simplicite plus qu'enfantine.
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