de Kapitaine_Kolon le Sam Oct 20, 2007 12:28 pm
C'est vrai qu'il y a à Montréal une culture du mépris pour les attardés des régions. J'en ai été infecté pendant assez longtemps, mais je me suis guéri à force de me faire crisser la réalité en face par mon entourage, qui est à 90% pur produit du terroir. Ce qui m'amène à ce questionnement : combien de MontréalaisES le sont véritablement ? C'est-à-dire que, si on instaurait une politique d'eugénisme envers les gens non nés à Montréal de parents Montréalais eux-mêmes issus de Montréalais, combien il resterait des 1,5 millions d'habitants de la métropole ? Je hasarde un chiffre : pas full.
Étant moi-même issu de non-Montréalais (père bleuet, mère de ville Saint-Laurent, qui n'est pas à proprement parlé "Montréal", même que c'était encore la campagne à l'époque), on peut constater la rapidité avec laquelle la maladie se propage. Suffit de vivre à Montréal pour la contracter.
J'ai souvent l'impression qu'une bonne partie de la population métropolitaine vient d'ailleurs, que ce soit "les régions" ou plus loin, et que le mépris entretenu pour les péquenauds l'est en partie par ces néo-MontréalaisES souhaitant se constituer un mythe fondateur de "moi j'ai quitté la campagne pour la civilisation, moi j'ai évolué, les régions c'est des ploucs, je le sais j'en viens".
Quelqu'unE pourrait me dire à quel point je suis dans le champ (sans jeu de mot) ?
FRIEDEN UND LIEBE