Benny K. N. a écrit:Bien sur que non, ce n'etait pas necessaire. De meme que l'occupation n'etait pas necessaire. La contestation n'est pas non plus necessaire.Pat02pat a écrit:Par contre, est-ce nécessaire de faire des graffitis à chaques fois? Était-il nécessaire de vider les bouteilles d'alcool du député? Advenant le cas que cela aurait sorti dans certains médias adepte du sensationnalisme, est-ce que ça aurait nuit à la symbolique et la compréhension de votre action auprès du publique?
Mais le whisky et le rhum etaient bons, et les graffiti ont fait de ce bureau un endroit un peu moins laid.
On peut penser qu'il est primordial de mettre en scene ce genre d'actions, pour qu'on nous voit comme de bons citoyens attachés à leurs droits et à la democratie marchande, pour qu'on ne pense pas a remettre en cause le role du gouvernement, pour qu'on oublie qu'on veut l'impossible et pas la negociation, pour que les bourgeois n'aient plus jamais peur de nous, pour que rien dans notre comportement ne laisse penser qu'on concoit la politique plus largement qu'il n'est convenable, pour qu'un public qui vote PQ, ADQ ou libéral nous "comprenne". On a tort, mais ce sont des choses qui arrivent.
Et ca amene a une contradiction, l'occupation n'ayant pas été imaginée dans cette optique. Il s'agit d'occuper : de nous introduire dans un espace dont nous sommes exclu-es politiquement et physiquement, et d'abattre cette double exclusion. Notre simple présence ne suffit pas, il faut profiter de cette endroit, y vivre (meme pendant quelques instants), abolir toutes les regles associées a cette exclusion. Entre autres celle qui régit la communication politique, que nous avons ebrechée avec ces graffiti, et finalement admise en laissant derriere nous deux delegué-es.
Ce bureau etait trop petit pour deux symboliques.
La flicaille n'aurait pas été de la fete, j'aurais aimé qu'on ne s'arrete pas a un peu de graffiti et aux bouteilles d'alcool.
________________________
Le pays où la vie est moins chère, moi je l’ai découvert.
Des supers promos de choc, liquidation totale des stocks !
Depuis l’ temps que je bavais, d’vant les affiches d'publicité,
Enfin j'peux tout consommer ! Enfin j'peux tout consumer !
EMEUTE ! PILLAGE ! CARNAGE !
Bah, je te comprends très bien d'avoir voulu aller plus loin. Moi aussi être dans un bureau de député me donnerais le goût de tout détruire.
Malheureusement je considère l'avis de la population très important, voire même primordial pour arriver à nos fins. Je ne crois pas que l'association de graffitis et de saccage de bureau à la gratuité va aider notre cause et nous allier des étudiants ambivalents. Je ne dis pas en cas de révolution mais nous sommes très loin de ça en ce moment. Nous avions l'appui de syndicats et de la majorité de la population en 2005, et ce malgré la couverture médiatique contre nous.
Mais bon, la frustration est présente et TRÈS comprenable.